Chapitre 2

829 47 83
                                    


- Humm... Sothis... Ah oui c'est ça. Je m'appelle Sothis.

L'enfant au longs cheveux verts est devant moi. Elle me regarde l'air pincée, j'ai l'impression de l'importuner.

- Et je suis le Commencement. Qui m'appelait comme ça déjà ?

Je répète « Sothis »

- Je ne me rappelais plus mon nom... Enfin jusqu'à maintenant. Il vient de me revenir. C'est très étrange. ... Pourquoi me regardes-tu avec cet air ? Tu as cru que je n'étais qu'une simple enfant incapable de se souvenir de son prénom ? Ha ! Eh bien, vois-tu cette « simple enfant » vient de te sauver toi et ton ami. Elle passe son temps à te sauver. Alors, si je suis une gamine, toi, qu'es-tu ?!

Elle a pu parfaitement lire mes pensées mais je vois qu'à présent elle attend une réponse.

- Je ne suis pas une enfant.

- Ha ! Quelle arrogance ! En apparence, tu es peut-être adulte, et encore, mais l'es-tu vraiment ? Te laisser avoir par de simples brigands... Heureusement pour toi, j'ai arrêté le temps. Mais sans mon intervention...

- Je ... merci.

-Je préfère ça. J'ai estimé que tu méritais mon aide, alors j'ai droit à ta reconnaissance. Même si ce n'est que momentané, tu as pu contrôler le cours du temps. Mais comment avais-je fait ? ... Haa si, voilà.

Un cercle lumineux se forme autour d'elle, des symboles et des mots appartenant à une langue que je ne reconnais pas tournent autour de sa personne. Elle m'attrape les mains.

- Va, toi qui abrites le feu. Utilise ce don de temps pour trouver les réponses que tu cherches...

Je me réveille, je suis allongé dans une pièce que je reconnais appartenir au monastère sans que je sache exactement où je suis. Il fait nuit, une fenêtre à ma gauche laisse entrer la lumière des étoiles dans la pièce. Une ombre sur ma droite me fait me redresser. Quelqu'un est assis, j'ai sursauté en l'apercevant. Je me penche pour mieux voir qui c'est et constate qu'il s'agit de Claude endormi sur une chaise. La tête penchée en avant. Ainsi il risque d'avoir mal au cou en se réveillant. Je me déplace sur le lit, à quatre pattes, pour voir sa tempe, je veux savoir si sa blessure est soignée. Ses cheveux en bataille lui cachent son front. J'avance une main pour soulever une mèche et sa petite tresse. Il repousse doucement mon bras avant que j'ai pu l'atteindre.

- Que fais-tu ? me demande t-il.

- Tu vas avoir mal au cou en dormant ainsi.

Je m'assois sur le lit les jambes repliées sous moi, je suis face à lui. Il fait de lents mouvements de tête de droite à gauche, pour étirer ses vertèbres et y passe sa main pour masser sa nuque. Il se penche vers moi en appuyant ses coudes sur ses genoux et me regarde avec un air sérieux qui lui est peu habituel.

- Tu n'étais pas obligé de les tuer. Ils allaient repartir.

- Non Claude, dis-je en secouant la tête et en évitant son regard. Ma poitrine se serre en revoyant les images dans ma tête. Ils étaient en colère, nous n'avions rien sur nous pour eux. De plus te tuer leur auraient permis d'avoir une diversion afin de mieux fuir.

- Ce n'était pas sûr.

- Je ne laisse pas sa chance au hasard sur un champ de bataille. J'ai récité mots pour mots la phrase que Claude a adressée à Edelgard et Dimitri à la fin de la mission. Claude, je ne prends pas plaisir à assassiner, crois-moi, ils allaient te faire du mal. Je chuchote imperceptiblement : Je l'ai vu.

Je ne sais pas s'il a entendu.

- Tu devrais te reposer. Tu as perdu connaissance, on ne réussissait pas à te réveiller. Il me regarde droit dans les yeux. Tu as même réussi à inquiéter Dame Rhéa.

Fire Emblem Three Houses : Byleth EisnerOnde histórias criam vida. Descubra agora