*Entretiens et plus si affinités*

Chapitre 48

Chapitre 48 :

Nathan souris et s'avance vers moi.

-Vous êtes perdu ? Lui demandée-je sur le ton de la plaisanterie.
-Plus maintenant depuis que je vous ai trouvé, répond-il.

Un petit jeu taquin commence entre nous et je dois dire que cela ne me déplaît pas.

-Une petite faim ? Interrogée-je.
-Je meurs de faim ! S'exclame-t-il.
-Installes-toi, fais-je tout en tapotant un oreiller sur une serviette.
-Je me douche et je te rejoins, m'informe-t-il.

J'acquiesce en souriant. Avant de partir il se baisse et dépose ses douces lèvres sur les miennes . Il n'en faut pas plus pour que notre étreinte s'enflamme. Nos langues dansent une rumba endiablée. C'est torride même. Mes mains s'insinuent dans sa chevelure mouillés, tandis que les siennes se glissent sur ma taille. C'est lui qui arrête notre baiser.
Je le vois pantelant. Ce baiser l'a complètement dérouté. Ses lèvres semblent en redemander et son regard reste électrique. Je sais qu'il a aimé. Je suis dans le même état.

-Je reviens, répète-t-il.
-Je t'attends, souris-je.

Je le vois repartir en traînant des pieds. Ça me fait rire. Je le scrute. Ce corps est à tombé. Sa peau qui brille au soleil. Bronzé à souhait, cette couleur caramélisée est succulente. Son fessier qui se déhanche à chaque mouvement. Je m'en mords les lèvres. Il est tellement sexy. Il me donne chaud. Trop chaud même. Je ne tiens plus en place. Je bois une bonne gorgée d'eau froide pour faire retomber la chaleur. Bon sang ce mec me fait trop d'effet.
Je profite de ce moment seule pour prendre mon courage à deux mains et appeler Adam... je sais qu'il est très tard à Singapour mais je me dois de le faire. Mes doigts effleurent son prénom dans mon répertoire pour enfin appuyer sur ce dernier.
Une sonnerie, deuxième sonnerie, il décroche à la troisième. Mon coeur bat la chamade...

-Milla ? Tout va bien ? S'inquiète-t-il en décrochant.

Je prends quelques secondes avant de répondre.

-Je vais très bien et toi ? Soufflée-je.
-Oui ça va je m'inquiète pour toi.
-Je...je..., balbutié-je.

Je m'arrête un moment. Je me calme en inspirant et expirant calmement. C'est Adam. Il me connaît par cœur. Je n'ai pas à avoir peur de sa réaction. Je n'ai pas à lui mentir. Je prends une grande inspiration.

-Merci, dis-je doucement.
-Mais pourquoi ? Me demande-t-il.
-Pour veiller toujours sur moi, indiquée-je.
-Je le ferai toujours tu le sais.
-Je le sais bien. J'avais juste besoin d'une piqûre de rappel.
-Tu me sembles de bonne humeur, fait-il remarquer.
-Je me suis remis à jouer, avouée-je.
-Tu as rejouer de quoi ? Interroge-t-il.
-J'ai rejoué du piano. Je n'avais plus posé mes doigts sur cet instrument depuis tellement longtemps.
-Qu'as-tu ressentis ?
-Je me suis demandé pourquoi j'avais bannie la musique de ma vie. Je me suis sentie tellement bien, expliquée-je.
-Je suis tellement heureux pour toi. Pour ces changements. Je ne sais pas quoi dire, me dit-il sincèrement.
-Je lui ai tout raconté, confessée-je.

Adam ne dit plus un mot. Je pense que la nouvelle l'a choqué. Je le comprends.

-Je crois que c'est ce qu'il fallait. Nathan est..., poursuivis-je.
-Je sais. Et je pense sincèrement que tu as bien fait ! Lâche-t-il.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il approuve. Mais savoir qu'il accepte et soutient mon choix me réconforte. Pour nous deux c'est nouveau tout ça. Nous vivons cette situation à deux chaque année. C'est notre fardeau à nous. Pas aux autres. Et partager ces moments avec autrui nous est inconnu.

-J'ai tout dit également à Malya, avoue-t-il à son tour.
-Elle est celle que j'espérais pour toi, dis-je.

Nous sommes séparés par de nombreux kilomètres, cela ne nous empêche pas de comprendre exactement les sentiments de l'autre. J'approuverais toujours sa démarche. Quelque soit sa décision et ses choix.