Chapitre 40

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Chapitre 40 :

Je relève immédiatement la tête et tombe nez-à-nez sur Nathan, le dégonflé.
« Je peux lui fracasser la figure !, s'énerve ma diablesse ».
Du calme la violence ne résout rien. Je me surprend moi-même à être conciliante. Je ne vais pas m'amuser à me montrer en spectacle. Miguel devient écarlate. Il se redresse et nous regarde à tour de rôle, Nathan et moi. Relax, ici je suis intouchable. Il peut venir me faire la morale ça ne changera rien. Je ne reviendrai pas sur mes actes comme lui ne reviendra pas sur les siens.
L'intimidation façon Reynolds je la connaît. C'est son mode de fonctionnement. Mais pas chez moi. Je vois à travers la vitre de mon bureau les regards interrogateurs de mes collaborateurs qui sont encore là à travailler. Voir Nathan Reynolds se déplacer ça vaut le coup d'œil. Et ça ne doit annoncer rien de bon. Au contraire, je pense que c'est une bonne chose. Ça veut dire que l'entreprise se porte à merveilles. A tel point que la concurrence vient demander des comptes !

-Nathan ! M'exclamée-je en m'asseyant plus confortablement dans mon siège.

Je ne baisse pas le regard. Pourquoi le ferais-je ? Je n'ai pas à fuir bien que j'ai quitté Paris après ce qu'il s'est passé. Je ne me sentais pas à ma place. Alors qu'ici je suis exactement là où je dois être.

-Nous pouvons discuter ? Demande-t-il.

Miguel continue à nous scruter. Il essaie tant bien que mal de deviner la suite des événements. Il sait que je ne lâcherai rien.

-De quoi ? Nous n'avons rien à nous dire ! Lâchée-je.
-Au contraire je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire, dit-il en s'avançant plus près de mon bureau.
-Si tu n'es pas content sur le fait que j'ai signer le contrat Almera, tu peux t'adresser à notre avocat. Il est juste dans le troisième bureau a droite, informée-je.
-Ne fait pas la maligne Milla ! S'insurge-t-il.
-C'est moi qui fait la maligne ? Tu es sûre ? Insisté-je. Entre nous tu sais très bien que tu es le plus tordu !
-Je t'en prie j'ai besoin de discuter avec toi en privé, insiste-t-il.
-Je suis désolée mais je ne peux répondre favorablement à ta requête, répondis-je en me levant et lui indiquant la porte pour sortir.

Miguel est tétanisé. Il ne m'a jamais vue aussi déterminée. Reynolds peut être exécrable, je ne suis pas son employée. Je ne suis pas un pion. Je suis une personne comme toutes les autres. Qui a besoin d'être respecté. D'affirmer son point de vue. Et aujourd'hui j'ai décidé que je n'avais pas de temps à lui accorder. Pourquoi discuter ? Tout a été dit. Tout a été vue. Je n'ai pas besoin d'explications supplémentaires. S'il n'est pas d'accord avec la manière dont je gère l'entreprise il n'a qu'à s'adresser à mon avocat. Marc se fera un plaisir de lui indiquer la manière dont nous procédons. Sans ménagements et sans autres explications.

-Tu me mets à la porte ? S'indigne-t-il.
-Exactement ! Affirmée-je.
-C'est à cause de cette discussion que tu as entendus avec Noah ? Me demande-t-il.

Mais bien sûre que c'est à cause de cela. Il a été odieux. Il a été exécrable. Il m'a mener en bateau. Il m'a humiliée. Je ne peux pas oublier ses mots. Sa façon détachée de parler de moi. De cette relation que nous avions créer. Il ne m'a jamais promis la lune mais je pensais que je pouvais compter un minimum pour lui. Visiblement ce n'est pas le cas. C'était peut-être une façon détournée de faire revenir sa chère Elisabeth.

-Je crois que tu devrais partir ! Conseillée-je.
-Que tu le veuilles ou non tu vas entendre ce que j'ai à te dire ! Dit-il déterminé.
-Peu importe ce que tu diras cela m'importe peu ! Rétorqué-je.

Je ne lâcherai pas. Même pour ses beaux yeux. Même pour ce beau visage qui me ferai tomber à la renverse. Il peut être énervant je le trouverai toujours aussi craquant. Sa façon de se mouvoir dans ses vêtements. Son odeur qui enivre  la pièce. Une torture. Un supplice de le savoir près de moi et de ne pas pouvoir le toucher. Le caresser, l'embrasser. Mais quand je repense à la façon dont il s'est comporter envers moi tout s'envole. Elisabeth a dû le toucher, le caresser, l'embrasser. Ça me donne la nausée.

*Entretiens et plus si affinités*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant