Chapitre 44

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Chapitre 44 :

La nuit a été sensationnelle. Elle a été parfaite. Elle a été mémorable. Je ne m'en remets toujours pas. Nos corps enlacés, nos corps ne faisant plus qu'un... j'ai aimé ce moment. J'ai profité de chaque minutes. De chaque caresse. De chaque baiser. De chaque sensation. Il m'a transporté là où j'avais besoin d'aller. Je sais que c'est mal. Que je ne devrais pas mais mes sentiments ont été plus fort. Plus fort que toute cette histoire qui nous a séparé. Cette nuit c'était mon élixir à la tristesse que j'avais. J'ai joué avec le feu mais j'ai aimé ces picotements qui ont envahis tout mon corps...
Le soleil illumine la pièce. J'ouvre doucement les yeux. Nathan dort à point fermé. Je ne veux pas le déranger. Je le regarde dormir. Je regarde sa nudité. Et je repense à notre soirée. Torride à souhait. L'heure que mon portable affiche : 10h00... je dois partir. Je dois me résoudre à le laisser définitivement. Nous ne sommes pas fait pour être ensemble. Nous ne sommes même pas stable dans nos propres vies. Lui est tiraillé entre ces sentiments. Il aime Elisabeth. Je ne veux pas qu'il passe à côté de cette deuxième chance qu'il aura de vivre pleinement son bonheur avec elle. Moi, je vais m'en remettre. Je m'en remets toujours. Je suis assez forte pour pallier cette douleur qui me prend aux tripes. Je dépose mes lèvres sur sa joue. La douceur de sa peau contre mes lèvres me manquera. Tout de lui me manquera. Sa voix, sa gentillesse, son rire, ses Baisers, sa peau contre la mienne, tout simplement lui.
Je m'habille rapidement sans faire de bruit. Je regarde une dernière fois l'homme que j'aime avant de quitter la pièce. Mes gardes du corps sont là et c'est avec hâte que je m'engouffre dans la berline qui me ramène à New-York.
Le trajet est long. Je ressasse énormément de choses. Les dernières semaines...la nuit passée. Tout se bouscule. Je suis fatiguée. Fatiguée de lutter contre moi-même. Contre ce cauchemar qui noircit ma vie. J'aimerai vivre comme tout le monde. Comme Nathan sans avoir à me soucier de quoique ce soit.
Sans avoir a traîner un passé douloureux.
Je me rends à l'hôtel de mon père. J'y serai à mon aise et c'est un endroit familier. Je préfère laisser mon appartement à Miguel.
J'arrive dans ma suite. Je n'ai envie de rien faire. Je me sens vidée de toute énergie. Comme si on a m'avait pris toutes mes forces. Cette sensation je la déteste. Être dépendante de mes émotions m'horripile. J'ère dans la suite sans savoir où aller. Je regarde à l'extérieur. Je regarde cette masse énergétique qui vit comme moi je devrai vivre. Pourquoi ne suis-je pas comme eux ? Pourquoi je n'arrive pas à mettre derrière moi ce passé qu'il faut oublier ? Je ne veux pas pleurer. Je vais sûrement pleurer énormément pendant ces deux prochains jours. J'appréhende tellement que ça me gâche ces deniers moments de sérénité.
Mon téléphone sonne sans arrêt. C'est Nathan. Je suis désolée. Désolée de ne pas pouvoir lui expliquer. Désolée de le mettre à l'écart comme mes parents. Comme mes sœurs qui essaient tant bien que mal, que j'accepte leur aide. Je ne veux pas. Je ne veux pas leur affligé de tels blessures.
Le seul appel que je tolère c'est celui d'Adam. Le seul qui puisse comprendre. Qui puisse me rendre ne serait-ce qu'un instant mon sourire. Quand je vois son prénom s'afficher sur mon écran, je souris aussitôt.

-Hey, dis-je timidement en décrochant.
-Comment vas-tu ? Demande-t-il.
-Ça pourrait aller mieux..et toi ? Interrogée-je.
-Nous sommes arrivés à Singapour, me dit-il.
-Comment est le temps ? Questionnée-je pour éviter les questions gênantes.
-Comment est ton temps ? Me demande-t-il.
-Je ne préfère pas répondre si tu veux bien, murmurée-je.
-Orage ? Questionne-t-il.
-Pluie, inondations, tempête..., sifflée-je.

C'est clairement mon état d'esprit. Je suis dans une tourmente équivalente à une tornade qui ravage tout sur son passage. Je ne contrôle plus rien. Je détruis tout ce que je touche dans cet état. Je ne sais pas comment atténuer mon angoisse. Ma colère qui se mêle à tous ces sentiments.

-Je prends le premier vol, décide Adam.
-Non ! Le stoppé-je. C'est bien que l'on soit séparés cette année Adam. Je pense que ce sera bénéfique, assurée-je.
-Tu penses vraiment ce que tu dis ? Demande-t-il.

*Entretiens et plus si affinités*Where stories live. Discover now