Chapitre 58

508 38 46
                                    

Chapitre 58 :

Je sursaute à l'entente de la voix de Nathan. Il est immobile devant moi, le regard ensorcelant. Je ne réponds plus de moi lorsque son regard croise le mien. Ma respiration s'accélère, de même que les battements de mon cœur. C'est l'effet Nathan sur Milla.
Il est tellement séduisant. Un costume trois pièces noir, assorti d'une cravate rouge. Nous sommes totalement en harmonie tous les deux. Ça le fait sourire, et moi également. Je me prête au jeu et tournoie sur moi-même. La robe virevolte et laisse entrevoir mes longues jambes.

-Assortis ? Une coïncidence ? Questionne Miguel intéressé.
-Les grands esprits se rencontrent c'est tout, plaisantée-je.

J'entends Nathan ricaner.

-Vous devriez y aller vous allez être en retard, fait remarquer Miguel.
-Tu as faim c'est ça ? Dis-je en souriant.
-Tu m'as démasqué, acquiesce-t-il.
-On te laisse déguster ton repas, répondis-je.

Miguel me remercie de plus belle. Nathan me tend son bras, et je l'accepte volontiers. Nous sortons de mon domicile plein d'entrain. Je m'agrippe un peu plus à son bras. Nathan fait glisser ma main dans la sienne. Il entrelace ses doigts aux miens. J'aime le contact de sa peau avec la mienne. Sa façon bien à lui de me prendre la main. Sa façon de me dire qu'il tient à moi. Je ne dis rien. J'apprécie ce moment. Ce contact, ces gestes... nous entrons dans l'ascenseur et Nathan m'attire vers lui tout en laissant nos doigts entrelacés. Je me blottis contre sa poitrine. Je pose ma tête contre son torse ainsi que mon autre main libre. Sentir sous ma main sa respiration qui s'accélère me réconforte sur ses sentiments. Pourquoi est-ce si difficile entre nous ? Pourquoi ne peut-il pas choisir ? Quand les portes de l'ascenseur se ferment, Nathan me serre un peu plus contre lui. Lovée contre ce bel apollon, j'oublie tout. Toutes mes inquiétudes, toutes mes peurs, toutes mes réticences. Cette sensation il n'y a que lui qui puisse me la procurer. J'aimerai que cet instant reste en suspend. J'aime cet homme. J'aime son odeur. Qu'est-ce qu'il sent bon, une odeur boisée que j'affectionne particulièrement.
Quand les portes s'ouvrent sur le hall du Penthouse nous restons encore quelques secondes blottis dans les bras l'un de l'autre. Il faut bien que l'on se détache et que nous rejoignons la soirée. C'est en même temps que nous nous détachons et que je suis Nathan vers la sortie. J'essaie de reprendre mes esprits. Nathan a décidé de prendre un chauffeur pour ce soir. La soirée risque d'être arrosée. Il a complètement raison. Il m'ouvre la porte de sa berline de luxe et m'aide à m'installer en soulevant le bas de ma robe, qui laisse entrevoir mes jambes. Par la même occasion il caresse ma peau. Je frisonne à son effleurement. Il sourit lorsqu'il me voit réagir favorablement à ce contact. Il dépose un baiser sur ma joue avant de refermer la portière. Il s'active pour s'engouffrer à son tour à bord de la berline. Il s'approche près, très, trop près de moi. Il me prend à nouveau la main, et entrelace ses doigts aux miens. Je me presse à mon tour plus près de lui, et pose ma tête sur son épaule.
Je réfléchis, beaucoup trop peut-être. Quand je vois le paysage défiler sous mes yeux, je me rends compte que je vais quitter cette ville dans quelques jours. Je vais devoir me séparer de cet homme qui est à mes côtés. Je sais que c'est ce dont nous avons besoin. Nathan n'est pas encore sûr de lui. Il tâtonne entre ses sentiments pour Elisabeth et pour moi. Quand il sera certain nous avancerons.
Je me tourne vers lui, humant un peu plus son odeur.
Je pose ma main qui est libre sur son torse. J'aime sentir sous mes doigts ses abdominaux impressionnants. C'est à son tour de frissonner sous mes caresses. Je souris instinctivement.

-Va-t-on jouer comme cela toute la nuit ? Demande-t-il amusé.
-Peut-être..., c'est toi qui a commencé, soufflée-je.
-Tu n'as pas protesté, poursuit-il.
-Je n'en vois pas l'utilité, rigolée-je.

Il embrasse ma chevelure. Ces petits moments vont s'arrêter. Suis-je vraiment sûre d'être prête ?

-Je peux t'avouer quelque chose ? Demande-t-il.
-Bien sûr, acquiesce-je et le regardant.
-J'ai du mal à me dire que tu vivras à Dubaï, avoue-t-il.
-C'est la vie que j'ai choisis. Ce ne sera pas facile au début mais c'est comme si j'étais à New-York. Nous n'étions pas près l'un de l'autre, fais-je remarquer.
-Je sais que cette fois-ci c'est différent. Tu pars pour me fuir, suspecte-t-il.

*Entretiens et plus si affinités*Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon