*Entretiens et plus si affinités*

Chapitre 49

Bonjour à tous,
Ça y est j'ai posté enfin ! Quel beau moment pour moi.
MERCI du fond du cœur pour votre soutien. De votre fidélité ça n'a pas de prix.
Merci énormément de votre patience.
Bonne lecture à vous tous
Steffy

Chapitre 49 :

Je suis sous son charme. Je l'ai toujours été. Ce sourire fait chavirer mon cœur. Je suis complètement submergée par mes émotions. Tous ces efforts. Toutes ces attentions. C'est plus que ce que j'espérais. Il attend la réponse. Je n'en ai pas. Je suis tellement reconnaissante. Je m'avance vers lui. Il va dire quelque chose mais avant qu'il ne le fasse je dépose mes lèvres sur les siennes. Mes mains se posent derrière sa nuque. Ce Baiser a un goût particulier. C'est de l'admiration. Ce sont des remerciements. Et pour moi c'est bien plus. Les sentiments se décuplent de plus en plus. Je sais que je ne pourrai plus cacher ces derniers bien longtemps. Cet homme que j'embrasse, il a tout mon respect.
Ses mains se posent sur les hanches. Nos corps se rapprochent, se touchent. Sentir sa peau contre la mienne, me rassure, m'apaise. Je ne veux pas que notre étreinte s'arrête. Lui non plus visiblement. J'aimerai que cette bulle, cette atmosphère qu'on a créer où je suis en sécurité n'éclate jamais. Ça fait plus de 8 ans... 8 ans que j'erre dans une chambre d'hôtel pendant des jours, à la même date. Que je n'arrive pas à sourire. Que je n'arrive pas à sortir de cet état comateux dans lequel je me trouve. Mais depuis qu'il est entré dans ma vie. Depuis qu'il est arrivé dimanche soir et qu'il m'a prise dans ses bras...mon monde s'est éclairci. Il est l'arc-en-ciel dans ma vie de nuages. Je suis reconnaissante de son implication et de sa disponibilité. Je n'aurai jamais pensé que j'aurai pu être aussi souriante à cette période.
Nous sommes interrompus par son portable qui vibre dans sa poche. Nous sommes à bout de souffle. Je l'entends qui grogne. Front contre front nous reprenons doucement notre respiration.
Il regarde furtivement l'écran de son portable.

-Et m****, grogne-t-il.
-Répond ne t'inquiète pas, murmurée-je.

Il dépose un baiser furtif sur mes lèvres, avant de se défaire de mon étreinte, et de se diriger vers la villa. Je regarde ce magnifique décor. Je suis chanceuse. Je suis extrêmement chanceuse. Tout est merveilleux. J'ai l'impression d'être dans un rêve. Un rêve éveillé. Une douce mélodie se fait entendre. Je m'avance vers ce sublime kiosque... ça me rappelle les photos du bal de fin d'année. Les amis m'avaient montré leurs clichés. Ils étaient tous beaux. Tous heureux. Ce n'était pas mon cas. Ce n'était pas non plus celui de Adam. Je ne me voyais pas jouer la comédie. Je devais y aller avec Tim. Tout était planifié. J'en rêvais...visiblement il rêvait d'autre chose. Il m'a même gâché ces souvenirs. Les bals de fin d'année sont très peu répandus mais cette année-là... nous voulions tellement être comme eux. Si enjoués de pouvoir porter de belles robes, d'avoir de belles coiffures, de belles chaussures, de beaux bijoux. Je voulais connaître ce moment où je trépigne d'impatience de pouvoir tenir le bras du garçon qui aurai eu le courage de me demander de l'accompagner. Tout cela Tim me l'a volé. Il m'a fait miroité du bonheur alors qu'il m'a fait vivre des horreurs. Je suis restée avec Adam. Seuls nous étions plus forts. Seuls nous pouvions pleuré. Nous pouvions noyé notre peine en secret. J'ai toujours eu des regrets. Des regrets de ne pas avoir été aussi forte. De n'avoir pas profité comme j'aurai dû.
Aujourd'hui je franchis des étapes, bien plus vite que je ne l'aurai pensé. Cet homme qui a organisé cette soirée en vaut la peine. Je sais que ce n'est que pour une courte durée. Mais je ne veux pas croire que tout cela puisse s'arrêter. Il a le droit d'être heureux. Il a le droit de vivre pleinement son histoire avec Elisabeth. J'ai privé Adam d'une partie de sa vie. Lui et moi tâtonnons dans cette nouvelle vie qui s'offre à nous. Nous sommes novices. Nous allons faire des erreurs. En revanche ce que je sais c'est que je ne veux pas que quelqu'un se sacrifie pour moi. Adam la fait. Il a voulu se scarifié...il dira que c'est tout le contraire. Que c'est moi qui me suis sacrifié pour nous deux...peut-être mais ça en valait la peine. Lui et moi nous sommes vivants. Nous sommes vivants, en bonne santé. Nous avons juste besoin d'être rassurés. J'ai besoin d'être rassurée. Besoin de savoir que mon passé ne reviendra pas hanté mon présent et mon futur. Je sais qu'ils sont en prison. Mais est-ce que c'est suffisant. J'ai besoin de plus. Qu'ils admettent qu'ils ont eu tords. Qu'ils regrettent. Or, ce n'est pas le cas. Ils jouissent du malheur qu'ils m'ont infligé. Ils se nourrissent de mes tourments pour savourer leur victoire. Je ne suis qu'un trophée pour eux. Qu'une preuve qu'ils aient réussis ce qu'ils avaient entrepris. Aucune somme d'argent quelle qu'elle soit ne peut remédier à tous ces préjudices morales, psychologiques et physiques qu'ils m'ont infligés.
Je sors de mes pensées lorsque ses bras enroulent tout mon corps. Son étreinte, sa chaleur repoussent toutes ces idées noires qui traversent mon esprit bien tourmenté.