dernière retrouvaille - partie 2

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Assis les mains entre ses jambes, à l'arrière d'une voiture cahotant sur les routes de la capitale sud-coréenne, Kim Namjoon paraissait particulièrement agacé. Son sourcil droit tressautait à intervalle régulier et sa bouche était tirée dans un sourire forcé. Il ressemblait presque à un personnage d'anime ainsi. Installé sur l'autre siège arrière du véhicule de son petit-ami, Jungkook aurait facilement pu se moquer de lui. Il n'osait cependant pas ouvrir la bouche pour prononcer le moindre mot. Le plus vieux avait toujours eu la critique facile sur la façon de conduire du littéraire et il ne souhaitait pas particulièrement se rendre à la soirée étudiante. Il ignorait les mots que Jimin avait pu utiliser pour le convaincre, mais il ne doutait pas une seule seconde de l'efficacité de ceux-ci. L'artiste chantait à pleine voix les paroles de la chanson populaire que la radio diffusait.

« Mais qu'est-ce que je fous là ? gronda Namjoon alors que le coloré prenait un virage serré.

— Je me pose la même question, souffla Jungkook.

— On va s'amuser ! hurla Jimin avant de reprendre sa chanson.

— On va aussi le surveiller pour ne pas avoir à le ramasser à la petite cuillère comme la dernière fois, commenta Taehyung. »

La réflexion du coloré arracha une exclamation indignée de la part du jeune artiste. Taehyung n'avait pourtant pas tort. La dernière fois qu'ils étaient sortis tous ensemble, il avait effectivement dû ramasser un Park Jimin rond comme une queue de pelle à la petite cuillère. Le garçon était incapable de marcher convenablement et à deux doigts de vomir. L'alcool rendait Jimin particulièrement euphorique, mais les lendemains étaient toujours complexes. Il avait passé la journée suivante incapable de voir la moindre chose – il avait perdu ses lunettes quelque part dans son appartement – et la tête plongée dans la cuvette des toilettes. Yoongi les avait tant maudits sur la conversation de groupe qu'ils partageaient que personne ne voulait revivre les menaces de mort avait écrit.

La situation n'était cependant pas la même. Lors de la dernière soirée qu'ils avaient faite, Jimin était incapable de marcher et avait dû ressortir son fauteuil roulant. Jungkook se souvenait encore de la mine abattue de son ami et de son envie d'oublier son handicap dans l'alcool. Cette fois-ci, le brun était parfaitement apte à marcher. Il avait bien pris ses béquilles avec lui, mais celles-ci ne quitteraient le coffre de la voiture que s'il était trop exténué pour continuer de marcher. Yoongi ne les menacerait pas de mort cette fois-ci.

« Je ne comprends toujours pas ce que je fais là, commenta Namjoon lorsque la voiture se gara sur une place libre.

— Tu vas t'amuser. »

La réponse de Taehyung était incisive et elle ne laissait pas la moindre possibilité de réponse. Les joues rouges et gonflées de frustration, le scientifique s'extirpa difficilement du véhicule. Il tendit une main amicale à son cadet pur l'aider à sortir de l'habitacle. L'œillade implorante qu'il avait posée sur sa silhouette n'avait pas besoin de traduction. Jungkook avait parfaitement compris le message qu'il essayait de lui faire passer : prends le volant au retour. Depuis qu'il avait obtenu son permis, la façon de conduire de l'argenté n'avait pas une seule fois été au goût de Namjoon : elle était trop sportive et peu respectueuse du code de la route pour le scientifique. S'il avait eu le courage de repasser l'examen du code pour la quatrième fois, jamais il ne l'aurait laissé toucher à un volant.

La soirée étudiante se déroulait dans un immense bar du centre-ville de la capitale. Jungkook n'avait jamais comment le bureau des étudiants parvenait toujours à réserver des endroits aussi impressionnants pour organiser de simples fêtes. Entre les grandes maisons, les boîtes de nuit populaires et les bars hors de prix, ils parvenaient toujours à trouver de nouveaux locaux pour organiser des soirées toujours plus impressionnantes. Jungkook observait la façade décorée de néons multicolores, la mâchoire décrochée. Il était déjà passé plusieurs fois devant ce bar, mais il n'y avait jamais mis les pieds. La carte des prix lui arrachait toujours des sueurs froides.

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