Outer Banks imagines

"Sale gosse" (Rafe)

Je fus réveillée en sursaut pas un bruit persistant à ma fenêtre. D'abord je cru l'avoir imaginé; mais il se répéta une nouvelle fois, et je tournai aussitôt la tête vers la vitre.

Des poignées de graviers heurtaient le carreau à intervalle régulier.

Je jetai un coup d'œil à mon réveil. 2h34. Qui était l'abruti qui se permettait de venir balancer des trucs contre ma fenêtre à cette heure-ci?

Je repoussai les couvertures et me dirigeai d'un pas irrité vers la fenêtre que j'ouvris en grand.

Penchant la tête à l'extérieur, j'eus la surprise de distinguer la haute silhouette de Rafe Cameron.

Bien bourré visiblement. Il titubait en examinant mon visage plongé dans la pénombre.

"Aubrey... Aubrey..."

Il ne faisait que répéter mon nom encore et encore dans un murmure comme une espèce de formule magique.

Je perdis patience.

"Je peux savoir ce que tu fiches chez moi à cette heure là?" Sifflais-je en grimaçant tandis qu'il trébuchait sur un pot de fleurs avec fracas.

"Je dois te parler. C'est urgent." Articula-t-il péniblement d'un air buté.

Je levais les yeux au ciel mais pris rapidement une décision quand il oscilla et jura avec force contre les dalles de la terrasse.

Il était trop bruyant. Si il continuait ainsi toute ma famille serait bientôt au garde à vous.

"Arrêtes moi ce vacarme!" Chuchotais-je, légèrement paniquée. Puis je soupirais. "Monte." Lâchais-je à contrecœur d'une voix tendue.

Il paru sonné un instant mais s'empressa ensuite d'escalader ma façade. Vu son état il arriva au bord de ma fenêtre en un temps record. Je ne sais pas si l'alcool décuplait ses forces mais il lui donnait apparement un boost de confiance en lui car dès qu'il apparut sur le seuil il saisit mon visage entre ses mains et s'approcha dangereusement.

Je me dégageais d'un coup d'épaule et l'éloignais de la fenêtre. Je n'avais pas vraiment confiance en son équilibre vu son ivresse.

Il s'assit lourdement sur mon lit sans me quitter des yeux.

Je piétinais sur place devant lui en triturant le t-shirt à manches courtes blanc qui me servait de pyjama avant de m'assoir dans le fauteuil face à mon lit en arborant l'air le plus ennuyé possible.

"Qu'est-ce que tu voulais me dire de si urgent que ça ne pouvait pas attendre le matin?"

Il se passa une main sur le visage comme pour se donner du courage avant une conversation difficile et je pris légèrement peur.

"Rafe? C'est quoi le problème?"

Il laissa son regard se balader dans la pièce comme pour fuir le mien puis il lança tout à trac:

"Il faut que tu quittes Spencer."

Je restais ébahie face à sa réponse. Littéralement le souffle coupé je le fixais d'un air hébété. Il ne pouvait pas être sérieux.

"Quoi?" Fut tout ce que je pu articuler.

"Spencer. L'abruti fini avec lequel tu sors. Il faut que ça cesse." Répéta-t-il d'un ton tranquille.

Je me redressai, la colère prenant le dessus sur la surprise.

"Tu fais irruption chez moi en pleine nuit pour m'ordonner de quitter mon copain?!"

Il haussa les épaules en s'installant plus confortablement.

"En gros, oui."

Je me levais d'un bond, criant presque: