Chapitre 24

10 0 0
                                    

« Cet endroit est paisible. Pourquoi je me sens si bien ? Tout est si agréable.» Allongée sur une pelouse confortable, je fixais le ciel violet rempli d'étoiles. Je me suis levée et me suis assise accroupie, les mains sur mes cuisses. J'ai admiré ce magnifique endroit. La pelouse parfaitement coupée, un lac rempli d'un liquide bleu entourait un gigantesque arbre d'où l'eau sortait par un petit trou, derrière cette magnifique étendue, se trouvait au loin des montagnes chacune pointue. Je voyais quelqu'un de dos, au bord du lac qui grâce à un seau, prenait ce qui contenait, c'était une femme avec de longs cheveux. Je me suis levée et marchai en direction de cette femme qui me rappelait celle de mon rêve, où elle marchait vers moi. Je me suis mise à côté d'elle et lui ai demandé en la regardant, elle qui était à genoux ramassant ce liquide.

- Qu'est que vous faites ici ?

- Je me sers un peu. Tu es venue me voir ?

Elle m'a regardé à ce moment-là avec un sourire et un regard paisible.

- J'en ai bien l'impression.

Je m'assois sur mes pieds à côté d'elle.

- Comment tu vas ? Me dit-elle en reprenant son activité.

- Je me sens faible... J'ai juste l'impression que tout ce que je fais ne me mène à rien.

- Pourquoi ça ? Elle souriait en jouant avec l'eau.

- J'ai beau essayer, je sens que mon père ne sera jamais fier de moi.

- Il t'a dit ça ?

- Il ne me l'a jamais dit. Il m'entraîne tout le temps, n'est jamais satisfait de moi. J'ai beau essayer de travailler dur, je n'arriverais jamais à être sa fierté.

- Et est-ce que cela compte vraiment ?

- C'est mon père, pour moi, ça compte, mon père adoptif est mort devant mes yeux lorsque j'avais 8 ans, je n'avais pas idée qu'il n'était pas mon véritable père, mais il comptait pour moi, je n'ai malheureusement pas pu grandir avec lui. Mon véritable père est tout près de moi et j'aimerais compter pour lui.

Elle a délicatement secoué ses mains pour se les sécher, les a posées sur ses cuisses et m'a regardée avec un chaleureux sourire.

- Tu n'as pas besoin que ton père soit fier de toi, tu as surtout besoin de te faire confiance, ne passes pas ton temps à te soucier de lui.

- Ça à l'air simple pour vous. De toute façon, vous êtes dans mes pensées.

Elle a plongé un verre sorti de nul par et l'a plongée dans le lac pour le remplir, elle me l'a tendue et m'a dit.

- Tu vas te réveiller reprend des forces.Me dit-elle avec son jolie sourire ?

J'ai pris le verre de mes deux mains.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Un petit remontant !

Je le tenais de mes deux mains sur mes jambes et le fixais.

- En fait, vous ne m'avez pas dit... Comment vous appelez vous ?

J'ai levé ma tête pour la regarder, mais elle était déjà partie, elle s'était volatilisée. À chaque fois, sa présence me fait du bien, mais je ne la voyais que très rarement et seulement un cours instant.
Je bois le contenu du verre entier et m'allonge sur la pelouse en laissant tomber le verre de ma main. Je ferme les yeux et je sens un endroit lourd et froid. J'ouvre mes yeux doucement voyant Ariuge juste au-dessus de mes yeux, il était assis au sol et me tenait dans ses bras.

- Dieu merci, tu t'es réveillée !

Il me serra fort dans ses bras en me tenant la tête avec une main soulagée, je me sentais affaiblie, rien à avoir avec ce que je ressentais dans ce lac.

- Est ce que ça va? Me demande-t-il en me repoussant en passant sa main dans mes cheveux.

- Pas vraiment...

- Diana, nous devons retrouver l'orbe, est ce que tu peux le faire ?

Grablak... Je ne l'avais pas vue, il se tenait en face de la créature. Grincheux et insensible comme toujours.
Je me suis levé à l'aide d'Ariuge qui me tenait. J'utilisai mon intuition pour la retrouver. Je sentie une forte puissance venant de la créature, Grablak me vis passer à côté de lui en marchant grâce à Ariuge, sans même pas un petit coup de main.

- Dans son cœur.

- Hein ? S'exclama Grablak.

Je tourne ma tête vers lui pour lui répéter.

- Dans son cœur, l'orbe est dans le cœur de la créature.

- Ariuge ouvre lui la poitrine. Ordonna Grablak.

- Oui !

Ariuge me fit m'asseoir sur une pierre pour qu'il puisse faire ce qu'il avait à faire. D'un grand geste, il sort son immense épée et brisa la carapace rigide, il prit le cœur avec sa main et se tourne vers nous. Un immense cœur dans sa main qui laissait échapper du sang à flot.
Le cœur brillait grâce à l'orbe. Ariuge l'ouvra, pris l'orbe blanche avec son autre main et laissa tomber par terre le cœur. Grablak marcha vers lui et Ariuge lui tendit son bras, il l'attrapa d'une main.

- Incroyables, nous l'avons ! Il se mit à rire tel un fou.

Je le regardais d'une façon méprisante, ne comprenant pas comment une balle pouvait le rendre si heureux.

- Retournons au vaisseau ! Ordone Grablak.

- Allons-y ! Répond Ariuge, il me rejoignit et me dit en se penchant vers moi. On y va ? Un sourire rassurant et pleins de bonté.

Pendant qu'il m'aidait à descendre de la montagne, je m'adressai à lui.

- Désolé... Dits-je tête baissée.

- Quoi ?! Il semblait surpris.

- Désolé d'être un supplice pour toi, tu dois carrément m'aider à marcher...

Il baissa la tête et s'esclaffa, j'étais surprise et me demandais pourquoi il riait.

- Tu n'es pas un supplice pour moi, j'ai déjà dû aider d'autres personnes à marcher et on m'a déjà aidé à marcher. Et puis... Tu m'as aussi aidé, je t'en dois bien une. Il regardait devant lui en souriant.

Je le regardais fasciner par autant de gentillesse et de bonne volonté. En regardant le sol, je me dis que quelqu'un comme Ariuge est vraiment une personne que je n'ai pas envie de perdre, j'avais envie de pleurer tellement émue de cet instant. Mais je me retenais, je n'allais pas pleurer cette fois si même si c'était de joie.

SUPREME BLUEWhere stories live. Discover now