Chapitre 21

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- J'ai l'impression que tu sais qui je suis et pourtant, tu dis ne pas avoir peur de moi. Es-tu fou ?

Grablak le tenait par le cou et ne semblait pas fatigué.

- Avoir peur de toi reviendrait à se laisser faire et te laisser gagner. Je ne peux pas te laisser en possession de ces âmes, disait-il alors qu'il n'arrivait pas à respirer.

- QUI ES-TU ?!

Mon père avait ce regard noir qu'il ne quitte jamais, mais cette fois-ci, il était énervé, ce regard est probablement l'une des choses qui m'effraie le plus chez lui. Tout est effrayant chez Grablak, son regard, sa taille, sa force et son caractère... Bien trop de choses. C'était bien la seule personne qui me faisait peur à ce point.

- QUI ES-TU ? DONNE-MOI TON NOM !

Il leva les yeux et regarda Grablak.

- JE M'APPELLE STERD JUDDOLD !

Sterd cria de toutes ses forces et frappa mon père le faisant reculer, ses pieds, qui le freinaient, perçaient le sol. Grablak resta tête baissée et ne semblait point fatigué du combat.

- ÇA SUFFIT !

Il avança à pleine vitesse, et tenta de frapper Sterd, celui-ci l'esquiva, pris son bras et le fis tourner. Mon père, ne pouvant pas se laisser faire, fit en sorte que tous les deux volèrent ensembles, il tira son bras vers le haut et le poussa vers le bas pour prendre la hauteur et lui donna un coup de pied, finissant écrasé au sol. Le coup fut si puissant que l'impact avait créé un cratère.
Grablak ne sous-estimait pas son adversaire et savait très bien que la défaite n'étais pas encore assurée. Il était vraiment très rapide et se trouva en une seconde face à son adversaire, qui était déjà debout, des lueur blanches apparaissant sur ses mains, mon père se méfia de suite et se prépara lui aussi, de la lumière bleu ressortait de son armure, et des lueur de même couleur parcouraient tout son corps. Ils se battaient pouvoirs contre pouvoirs.
Ariuge s'empressa vers eux pour prêter main forte à mon père. Il suffisait d'une seconde à Sterd pour lancer une attaque à Ariuge, cette lumière blanche qu'il n'avait pas raté cette fois-ci.
Ariuge fut propulsé hors de la montagne et été totalement inconscient après l'attaque d'un pouvoir aussi puissant.

- ARIUGE ! Hurlait-je.

Je courrai et sautai de la montagne sans réfléchir, une seule chose en tête, sauver Ariuge d'une chute pareille. Il tomba dans un lac où le liquide qui à première vue était noir. Je plongeai, mon corps illuminé, me permettait de voir malgré cette étendue d'eau très sombre. Je vis Ariuge et le regardai un instant pour voir son état, il était, en effet, complètement inconscient. Je l'attrapai par les deux extrémités de la poitrine afin de l'emmener à la surface et de l'empêcher de se noyer.

- Ariuge, Ariuge ! MERDE !

Une fois à la surface, j'appelais Ariuge, mais il ne donnait aucune réponse, il respirait encore, mais je ne pouvais m'empêcher d'être anxieuse. Je remontai le tenant évanoui. Arrivés en haut de la montagne, mon père et Sterd se battaient toujours aussi intensément, je créai alors un bouclier en passant ma main au-dessus de nos têtes, afin d'empêcher toute attaque de ce déséquilibré.

- Ariuge s'il te plaît...

Je tentais tous les moyens pour le réveiller, mais rien ne fonctionnait. Sterd étranglait mon père par la pensée, qui était totalement paralysé. J'avais beau chercher tout le moyen, je ne trouvais pas comment cette situation pouvait être pire. Pourtant, Grablak riait.

- Tu es amusant... Tu crois que tout est acquis, il te suffit d'un coup de chance et tu crois que la partie est finie.

- JE N'HÉSITERAI PAS À EN FINIR AVEC TOI...

- C'EST BIEN CE QUE JE DIS, TU ES FOU !

La main de Sterd partit en fumée et ne laissa que les os.

- QU'EST-CE QUE?!

Il le relâcha et baissa la garde de Grablak leva une pierre et l'écrasa contre Sterd qui n'en revenait pas. Si Sterd n'en revenait pas, moi, j'étais traumatisé, j'avais mes yeux écarquillé et la bouche bée. Comment ...?
Grablak se faisait un plaisir de la faire perdre la chair, il tentait tout de même de se défendre, il était complètement désorienté et ne calculait pas ce qu'il faisait. Il s'avança vers Sterd qui avait la moitié de son visage totalement dépourvu de peu, il avait son bras devant lui comme s'il tentait de se protéger, Grablak lui frappa le bras et attrapa son coup retirant toute sa chair. Cette situation ne me mettait pas du tout à l'aise et voir cet homme dans un état pareil me mettait la boule au ventre.

- Ne te fais pas une tête de victime, je sais que tu m'avais fait la même chose.

- Je te couperais la tête.

- Tu n'en n'aura plus jamais l'occasion !

Grablak le jeta de la falaise et marcha vers nous, tranquillement. Pour moi, c'était la fin d'un cauchemar, je m'apprêtais à enlever mon bouclier, quand soudain, je vis une immense créature volante remonter la montagne avec Sterd sur son dos. Grablak se retourna calmement.

- Je ne te laisserais pas cette âme, je te l'ai déjà dit et prépare toi, je ne compte pas revenir sur mes paroles !





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