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[Queen — Who wants to live forever]

« Moi qui cherchais à éviter toutes ces tarentules pour me retrouver seule, un moustique venait de se poser sur ma toile

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« Moi qui cherchais à éviter toutes ces tarentules pour me retrouver seule, un moustique venait de se poser sur ma toile. »

Daniela

   La nuit était passée étrangement assez vite. Aussitôt m'étais-je mise au lit que je m'étais endormie sans ne penser à rien. C'était plutôt agréable d'être tombée aussi vite dans les bras de Morphée, car depuis des semaines, je ne faisais que des insomnies. La tête dans les nuages, je me demandais comment cela avait pu se produire, même si je m'en réjouissais.

   Ce matin, quand je les avais retrouvé, les filles ne m'en avaient pas voulu pour la veille. Je les avais laissé seules au bal, mais elles avaient apparemment fini par rencontrer une fille, dont le nom était Serena. Je n'en avais jamais entendu parler, mais elle avait l'air d'être assez cool. Elles étaient restées à la soirée jusque vingt trois heures, puis elles étaient parties. C'était vrai qu'après cette heure-là, il ne restait que très peu de monde et il fallait mieux déguerpir vite avant que les professeurs ne demandent un coup de main pour ranger.

   — Très bien, mettez-vous en rang et par classe, s'il vous plaît.

   Madame Chapman était devant nous, droite et bien habillée, comme à son habitude. Je me décalai un peu sur la gauche en compagnie de Madison, qui était dans ma classe. Jessica s'éloigna et nous nous rangeâmes par deux.

   Un coup de vent balaya la cour et mes cheveux volèrent au rythme de l'air frais du matin. Je n'avais jamais compris l'intérêt de faire l'appel dans la cour, mais cela me détendait, quand il faisait bon, évidemment. Car même en hiver, Madame Chapman demandait à ce que l'appel soit fait dans le froid.

   Alors que notre directrice commença l'appel par les plus jeunes, je dévisageai les murs qui entouraient la cour comme une prison. Ils formaient un bloc, impossible de voir l'extérieur quand nous étions dans la cour, cela m'oppressait parfois. J'avais horreur d'être enfermée, cela me rendait nerveuse, j'avais l'impression que mes poumons ne voulaient plus se gonfler dans ma cage thoracique. Cela me rappelait de mauvaises choses, mais j'avais l'habitude d'exagérer les choses : au moins dans la cour, j'étais dehors. Je hoquetai silencieusement de rire face à cette remarque plutôt contradictoire, comment pouvais-je me sentir enfermée à l'extérieur ?

   Les premières années repartirent à l'intérieur lorsque Madame Chapman eut fini leur appel. Elle passa donc aux secondes années. Le premier nom qu'elle prononça me fit faire la grimace.

   — Sophie Braun ?

   Cette dernière répondit gracieusement, je lui jetai un mauvais regard. C'était vrai que les évaluations des clubs étaient dans deux jours, j'allais devoir travailler pour qu'elle ne me vole pas la place de capitaine. Même si Sophie était qu'une seconde année petite et ridicule face à moi, je voulais lui prouver qu'elle ne pourrait jamais me battre. Elle ne savait pas à qui elle avait affaire, l'année dernière elle s'était permise de faire semblant de trébucher à la cantine pour renverser son plateau sur mon uniforme, avait trafiqué ma note en science et je n'avais fait que taguer la salle d'attente du bureau de Madame Chapman en son nom. Elle s'était prise une sévère remontrance mais malgré tout, elle continuait de faire semblant de vouloir être mon amie. Je ne savais pas ce qui lui prenait, si ce n'était pas d'être proche de ses amis mais encore plus de ses ennemis.

Woodton Suspect [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant