Chapitre 8

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LA RÉÉCRITURE SE TERMINE LÀ. MERCI D'ARRÊTER VOTRE LECTURE JUSQU'À CE QUE J'AIE MIS À JOUR LE CHAPITRE. CŒUR SUR VOUS 🫶🏼

Durant la pause entre midi et deux, je pus enfin parler avec mes amis en étant à l'abri des oreilles indiscrètes, dans l'un des seuls couloirs du lycée qui ne possédait aucune porte menant à une salle de classe, et avec le moins de casiers possible. D'ordinaire, son usage était réservé aux drogués du lycée, étant donnée la discrétion que procurait cet endroit... Seulement, avec le shérif Paterson encore dans les parages et l'attroupement de ce matin, tous avaient pris la décision de se droguer dans les toilettes pour cette fois, ou encore de tenir un jour sans consommer ces produits.

— Il serait peut-être temps de parler de ton idée aux autres, m'avait glissé Éric entre deux cours, dans la matinée.

Et, en effet, c'était bien ce que je comptais faire : dire à mes amis mon intention d'enquêter sur ces deux disparitions sans en informer la police... Je ne l'avais avoué à personne encore, mais j'avais essayé d'appeler le commissaire Andrews au numéro qu'il m'avait donné. Seulement, ça tombait sur le répondeur, et ce même au bout de plusieurs tentatives d'appel...

— Ok tout le monde, écoutez-moi, annonçai-je en croisant au passage le regard d'Éric, ce qui me donna le courage de continuer.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda Matt en prenant un ton sarcastique. Tu as décidé de faire une fugue parce que le shérif Paterson voulait qu'on ne bouge pas ?

— Pas tout à fait, répondis-je en rajustant la doudoune, sans doute un de mes nombreux tics que j'avais lorsque j'étais un peu stressée. Voilà, je voulais vous dire que, quand j'ai vu le shérif Paterson pour la première fois, il... il a refusé de m'écouter, moi et les parents de Daniela... et... et... il a prétendu que c'était une fugue.

À ce moment-là, mes amis eurent enfin une réaction :

— Quoi ?! s'écria Garance. Une fugue ?!

— C'est une blague, j'espère ! s'indigna Kiara.

— Et après, ces types prétendent être des professionnels..., se désola Matt.

— On est du même avis que vous, me relaya Éric. Ce serait impossible pour nous d'attendre chaque nuit les bras croisés, pendant que quelqu'un d'autre disparaît...

— C'est pourquoi j'ai pris la décision de mener une enquête, conclus-je. Seulement, ce serait sans en informer la police... Si vous voulez mon avis, en laissant une équipe d'écervelés s'occuper de retrouver Daniela - et maintenant Allison -, on ne risque pas d'aller bien loin.

— Génial, très bonne idée, s'écria Garance. Par quoi on commence ?

— Une minute, coupai-je. Avant qu'on s'embarque là-dedans, je voudrais être sûre que vous êtes bien conscients des risques que cet engagement vous fait prendre.

— C'est-à-dire...?

— C'est-à-dire, Matt, que si on fourre notre nez dans une affaire de la police, ce sera très certainement illégal, expliqua Éric. Ça sera pire quand le shérif ou un des membres de son équipe le découvriront. On pourrait être arrêtés...

Il y eut un grand silence dans le groupe, puis je me suis décidée à conclure :

— C'est pourquoi, si quelqu'un souhaitait entrer dans une école prestigieuse après le lycée, il ne participera pas à l'enquête. Et même si vous ne comptiez pas avoir un dossier d'école irréprochable... Si quelqu'un refuse d'être de la partie, c'est son droit, et on ne lui en voudra pas pour ça.

DISPARUS ( "The Hunt", TOME 1 ) | EN ACTUELLE RÉÉCRITURE  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant