Woodton Suspect [EN RÉÉCRITURE]

𝕡𝕣𝕖́𝕒𝕞𝕓𝕦𝕝𝕖

(NDA : Nous sommes le 1er juin 2020, il est 00h02, je n'ai pas pu attendre ahah)

   Les couloirs de Woodton étaient des nids d'araignées toutes plus venimeuses les unes que les autres. C'était la seule chose que j'avais remarqué lorsque je les avais longés pour la première fois. Ces araignées répandaient leur venin, elles le crachaient sur vous dès qu'elles en avaient l'occasion.

Leur venin n'était autre que des rumeurs empoisonnées, des insultes qu'elles se partageaient entre-elles comme si c'était le plus succulent des secrets.

En y jetant un vague regard, on ne pouvait y voir que des élèves d'un pensionnat au fin fond d'une forêt, loin de toute civilisation et loin de toute source de distraction. Mais lorsqu'on regardait ces couloirs comme je les regardais, moi, on pouvait y voir plein de toiles répugnantes. Les garçons pouvaient vous scruter des yeux comme si vous étiez la dernière gazelle dans une savane gorgée de lions, alors que les filles se retournaient parfois vers vous pour vous jauger d'un regard négatif à vous en faire trébucher, elles riaient de leurs rires nasillards et aigus dans leurs uniformes aussi sombres que leurs âmes.

Je ne pouvais pas blâmer ces filles. J'étais comme elles. J'étais même leur reine. Une araignée si venimeuse qu'une seule morsure pouvait vous tuer. J'étais une créatrice de venin, une veuve noire qui régnait en maître dans ces couloirs. Le plus malheureux, c'est que j'étais adorée de tous, ils étaient tous là, à me lécher les huit pattes comme des mouches prises dans ma toile. Sauf lui. Un jeune homme mystérieux qui n'avait jamais pris le temps de poser les yeux sur moi. Une frustration qui me rendait de glace chaque fois que je le croisais. Mon venin ne lui faisait rien, et cela me rendait affreusement folle.

Bien sûr, il m'était arrivée de me crêper le chignon avec plusieurs pholques phalangide, ces petites bêtes aux longues pattes inoffensives qui ne font même pas peur à un humain. Des petites bêtes simplement bonne à débarrasser les maisons des autres insectes. Celles-là, elles finissaient toujours anéanties par mes soins.

J'avais le pouvoir, l'argent, la beauté, l'intelligence, et le talent. J'avais donc tout pour réussir. Il m'aurait simplement fallu lever le petit doigt pour que ma vie n'éclate en des millions d'opportunités de gloires, de réussites qui m'auraient valu de nombreux renoms.

Mais le portail du pensionnat fut fermé à clé, les portes aussi, les fenêtres furent barricadées, réduisant à néant toutes possibilités de faire exploser mon succès. Ce fut à ce moment-là qu'un malheur a abattu les élèves, et pour cause : des filles disparaissaient, chaque semaine.

De quoi en inquiéter plus d'une, et surtout moi, dont la ressemblance physique avec toutes les autres victimes était inexorablement évidente. Chaque jour qui passait me paraissait comme une affreuse avancée vers ma disparition. Et de plus, dans ce cocon qu'était devenu le pensionnat, nos secrets les plus enfouis refaisaient surface, et leur révélation était inévitable.

Mon succès n'était donc plus vraiment au premier plan, ma vie avait le reflet d'une course contre la montre barrée d'obstacles. Lutter contre le venin de chaque araignée, satisfaire mon ego de dominatrice, dissimuler mon passé devenait éprouvant dans ce huis-clos. Mais je ne pouvais pas abandonner, il en était hors de question. Plus que tout, ma vie était en danger.

Je savais que la faucheuse se cachait dans l'un des coins de l'école, et qu'elle m'attendait.

🕷🕷🕷

Salut tout le monde ! Tout d'abord, comment allez-vous ?

Eh bien, voilà pour le prologue de Woodton Suspect ! On y est ! Sachez que cela va faire déjà deux mois que je travaille sur cette histoire, j'espère qu'elle sera à la hauteur de vos attentes !

Plus je la travaille, plus je me rends compte que je m'axe beaucoup sur la psychologie de mes personnages (vous vous en rendre compte, j'imagine), sur leur philosophie (j'ai rouvert les cours de philo de terminale, c'est pour dire), j'ai fait de nombreuses recherches pour la rendre plus réaliste encore, autant dire que c'est mon plus grand projet pour l'instant !

Alors il me tarde de savoir : qu'avez-vous pensé de ce début d'histoire ?

J'espère que vous n'êtes pas arachnophobe, avec tous ces noms de petites bêtes qui traînent déjà par-ci, par-là. Je dois avouer que cette histoire me servira peut-être à soigner cette phobie (dites-vous que j'ai dû faire des recherches sur internet et des photos en gros plan de ces créatures du diable sont apparus sur mon écran et m'ont provoqué des frissons !)

Je vais publier le premier chapitre dès maintenant, j'ai hâte de savoir ce que vous penser de ma petite Daniela Blair Vaughan !

À tout de suite, camille 🧚‍♀️