ventitré

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𝚖𝚊𝚝𝚑𝚒𝚎𝚞 𝚙𝚛𝚞𝚜𝚔𝚒



le calme. ou plutôt le vide. ouais, c'est vide.

isis est à marrakech, alors j'en ai profité, je l'ai unfollow de partout. et bien sur je ne lui répond plus.

y'avait un truc qui se passait avec elle, et je me posais beaucoup trop de questions. alors j'y ai mis fin. en vrai j'sais même pas si j'ai bien fais parce que je me pose toujours autant de questions, c'est juste plus les mêmes.

« et si ça le faisait avec elle ? »

« et si tu la croises ? »

« et si elle insiste ? »

« et si un de ses potes vient te tape ? »

ouais. vous avez capté le délire. j'suis trop piqué pour si peu. fallait que je prenne de la distance. et c'est ce que j'ai fais. surtout que mon avis n'a pas changé, je pense toujours qu'isis n'a rien à faire avec moi. elle mérite mieux qu'un mec comme moi, quoi qu'elle pense ou dise.

bon, elle, elle est pas trop d'accord mais qui lui laisse le choix de toute façon ?

– gros la vie de ma mère si ça va pas écris un truc là dessus mais fais quelque chose parce que la tu rends ouf, ça fait trois heures qu'on est là t'as rien branlé putain.

je relève la tête vers alad. je suis censé trouver un refrain pour un son, mais il a raison, j'tourne en boucle.

– tu veux qu'on sorte ? tu fais flipper là en vrai.

– non, non, t'inquiète. je me concentre.

il lève les yeux au ciel et repose son casque sur ses oreilles. je met le miens et fais défiler les prods. aucune ne m'attire. je tourne encore plus en boucle. parfois, j'en retiens une, et le visage d'alad s'illumine mais bien que la prod me plaise, ce n'est pas le genre que je recherche.

retour à la case zéro.

– bon viens on s'casse, il finit finalement par dire.

ça fait cinq heure qu'on est là et je tourne en rond alors j'accepte. de toute façon si c'est pas lui qui pete un plomb ce sera moi dans quelques minutes. on enfile nos vestes et on ferme le studio derrière nous. je soupire une fois dans la rue.

– on va où ?

– il est quelle heure ?

– dix-huit heure.

– putain, journée d'merde.

– on peut bosser ce soir.

– j'suis bon à rien là.

– vas-y, bah on rentre alors.

j'hoche la tête et continu de le suivre. une fois devant nos voitures, garées l'une à côté de l'autre, on se salue et je monte à l'intérieur de la mienne. alad part sans tarder et moi je reste là, sans bouger.

puis je frappe violemment mon volant.

– putain ! putain, putain, putain ! je me jure à moi-même.

je baisse ma tête contre le volant et essaye de contrôler ma respiration qui s'accélère rapidement. je sers mes points le plus fort que je peux. mais ça sort quand même. je regarde rapidement autour de moi et en remarquant que rien ne m'entoure, je ne ravale pas mes larmes.

je suis un putain d'échec.

et la seule chose que j'avais de bien dans ma vie, c'était isis. j'aimerais faire le lover à aller la récupérer et lui dire que je m'en fou de pas être assez bien pour elle. j'aimerais lui dire que je m'en fou qu'elle m'aime pas autant que moi je l'aimerais probablement. que je m'en fou si je souffre dans cette relation tant qu'elle me rend heureuse en retour.

mais je pense aux retombées. et je sais, au fond de moi, qu'isis va me briser le cœur si fort que je ne pourrais plus rien apprécier après.

alors je continue de laisser couler mes larmes. je me laisse le droit d'avoir un de ces moments de faiblesse, ou tout doit sortir pour que je retrouve des idées claires après.

mais après,

mes idées sont tout sauf claires. isis est la seule chose qui semble tourner dans mon cerveau. et je me dis alors qu'il est peut-être déjà trop tard.

peut-être qu'inconsciemment, en m'approchant, et en me faisant me rendre compte que je ne serais jamais à la hauteur pour elle, isis m'a déjà brisé le cœur.


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yooo, confinement = productivité pour moi, alors hop hop hop préparez-vous à ce que je sois active ici !

sinon dites-moi ce que vous pensez de l'histoire jusqu'ici ? je sais, ça tourne un peu en "rond" entre isis et mathieu etc, mais je sais où je vais avec tout ça ahah. dites-moi quand même si vous kiffez pas trop

sogno di amarti / plkWhere stories live. Discover now