diciassette

6.3K 273 17
                                    

𝚒𝚜𝚒𝚜 𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊



j'essaye ma robe à sequin devant mon miroir. alix siffle. on sort en boite ce soir. dans le quatorzième. il parait que c'est une boite grave cool, ça vient d'ouvrir, et c'est pas loin de chez noé alors on en profite pour dormir chez lui après.

– t'aimes bien en vrai ? je lui demande.

– meuf, si ton polonais te voyait là il te demanderait ta main.

– mais... je fronce les sourcils. comment tu sais qu'il est polonais ?! je m'exclame.

– je l'ai googlé tu crois quoi ? il se tape ma meilleure pote et tu crois que je vais pas vérifier le profil du mino ?

– même moi j'ai jamais fais ça.

– tu devrais. sa mère est corse, comme la tienne. tu le savais ?

– en vrai ? je m'étonnes. euh ouais, bref.

elle sourit, victorieuse. je détournes le regard et cherche ce avec quoi je vais compléter ma tenue. une veste blazer noir, et des talons noir à lanières transparentes. ma robe à sequin colorés ressort bien comme ça, et faisant valser mes cheveux par dessus mes épaules, je contemple le résultat final. ça ira.

– les gars vont pas tarder, t'as tout fini ?

– c'est pas comme si on faisait l'avant ici, de toute façon, je rétorque.

– oui non mais t'as pas oublié de mettre ta petite culotte, par exemple ?

– tu me prends pour une débile ? je ris.

– un peu.

– ça te ressemble plus de faire ça.

elle fait mine de réfléchir mais acquiesce rapidement, nous faisant rire toutes les deux.

– comment vont mes stars ?! on entend du salon.

on se retournes en même temps et on se lève vite pour rejoindre le salon.

– laïs, tu sais que c'est pas ta maison ici ? je lui demandes.

– presque.

je lève les yeux au ciel et le prends tout de même dans mes bras. j'enlace aussi noé, marin et isma. on s'installe tous sur les canapés et alix sort les verres pendant que je m'occupe des bouteilles.

deux bonnes heures plus tard on est tous plus pompette les uns que les autres et noé qui est le plus clean appelle un uber pour qu'on se rende enfin en boite. quand ce dernier arrive on peine à faire descendre isma qui est le plus arraché de nous tous. on réussit finalement et on arrive devant la boite une demi-heure plus tard.

on ne fait pas la queue grâce à noé qui connait le gérant. on entre donc rapidement et tout de suite, on est plongés dans l'ambiance. alix me lance un regard. ce soir, on fait carnage.

𝚖𝚊𝚝𝚑𝚒𝚎𝚞  𝚙𝚛𝚞𝚜𝚔𝚒

sofiane a insisté pour qu'on vienne dans la boite que son cousin vient d'ouvrir ce soir. j'étais pas chaud. mais ormaz m'a chauffé en me disant qu'on ferait mieux de se pointer puisqu'un gros du quartier a prévu de s'implanter ici. sauf que ça, c'est pas possible. sof' a trop tafer pour en arriver là et il est hors de question qu'on vienne lui prendre ses clients, encore moins dans la boite de son cousin.

dès que j'essaye de m'éloigner des embrouilles, ils me ramènent dedans. mais je vais pas mentir, j'aime ça. la musique c'est bien, mais je me bat avec personne, c'est tranquille. y'a pas de rebondissements. personne veut prendre ma place, je veux prendre celle de personne. c'est presque trop plat. alors quand je suis pas en tournée... ouais, on peut dire que je m'ennuie. et ces batards le savent, c'est pour ça qu'ils me ramènent sans trop d'efforts dans leurs plans de merde.

– putain mec, téma les meufs qui viennent d'entrer...

je relève discrètement la tête, mes yeux cachés par ma casquette. je manque de baver, et de tomber dans les pommes en même temps.

un groupe de six. deux filles, quatre mecs. elles marchent comme si l'endroit leur appartenait et je penses que la boite entière a les yeux rivés sur elles. particulièrement celle de droite, aux cheveux mi-long et légèrement ondulés. je la reconnaîtrai parmi milles.

– gros ? t'as vu un fantôme ou quoi ? me demande ormaz.

– hein ? nan.

– elles sont putain d'fraiches.

– ouais, ouais, je réponds sèchement.

je baisse la tête à nouveau. pour cacher mon sourire, premièrement. et pour éviter qu'elle me voit, deuxièmement.

je suis doublement dans la merde ce soir. parce que ça elle est pas censée le savoir. elle doit pas me voir ici. faut que je trouves un moyen de partir avant qu'elle ne m'ai vu.

◌ ◌    ◌    ◌    ◌    ◌    ◌

sogno di amarti / plkWhere stories live. Discover now