sogno di amarti / plk

sedici

𝚒𝚜𝚒𝚜 𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊

il est bientôt dix-huit heure et les gars me tannent pour que je leur dise de qui je suis amoureuse. ils forcent, comme d'habitude. ils m'envoient carrément des photos de casseroles en me disant que ce soir je vais y passer. je redoutes le moment où je vais arriver à l'appart.

mon portable vibre et je souffle d'avance en anticipant le message débile de laïs ou marin. mais ce n'est aucun des deux. c'est mathieu.

de > mathieu
je suis en bas, t'as finis ?

je souris de toute mes dents et remarque qu'il est effectivement dix-huit heure. je prends mes affaires et me lève lorsque lucia arrive dans mon bureau.

– ah tu es toujours là isis. c'était du très bon travail aujourd'hui, elle dit en souriant. passe une bonne soirée.

– merci beaucoup, vous aussi lucia.

elle me sourit à nouveau et je dévale les marches jusqu'au parking où se trouve mathieu. il pousse sur la portière pour l'ouvrir de l'intérieur. je m'assois côté passager et lui embrasse la joue.

– tu sais que je suis venue en voiture ?

– merde, en vrai ?

– oui...

– oh le con.

je ris et lui dit que ce n'est pas grave, je viendrais en métro demain midi, ça ira. on commence à rouler et mathieu décide qu'on devrait aller manger quelque part. on se pose donc dans un petit café pas trop loin de notre appart avec alix et on commande des cookies et des jus d'orange.

je porte ma main à ses cheveux et les caresses doucement.

– t'es beau.

il sourit timidement et retire ma main. je jure le voir rougir, et ça me fait encore plus sourire même s'il retrouve rapidement son teint naturel.

– raconte pas de bêtises.

– pf n'importe quoi toi c'est pas des bêtises !

– oui oui aller, il dit en s'asseyant à une table.

je m'assois en face de lui et place mon menton entre mes deux mains. mathieu lève les yeux au ciel devant mon comportement enfantin. je sais qu'il déteste quand je le fixe mais malheureusement c'est mon passe temps préféré. il est vraiment trop magnifique pour que je ne m'attarde pas sur son visage.

il me demande comment s'est passé ma journée et après lui avoir raconter un peu de mon après-midi et les enfantillages de laïs et marin, qui le font rire lui aussi, il me raconte sa journée à lui.

– eli est passé pour m'aider avec un truc au stud', j'avais besoin de guitare sur un son, ça nous a pris pas mal de temps, mais au moins il est finit. après on a emmené alad à l'aéroport vu qu'il repart encore au maroc cet enfoiré...

je l'écoutes attentivement me raconter tout les petits détails insignifiants de sa journée jusqu'à ce qu'il s'arrête, fronçant les sourcils.

– qu'est-ce t'as ?

– bah rien ?

– si tu me regardes comme une débile.

– ah sympa, je dis en m'enfonçant dans mon siège.

– roh ça va t'as compris.

je lève les yeux au ciel. on va payer l'addition et on retourne jusque la voiture pour qu'il me ramène à la mienne. en arrivant devant je lui demandes s'il veut me suivre et venir à l'appartement ce soir et sortir avec marin, laïs, alix et moi. il décline en me disant qu'il a encore des trucs à faire et j'hoche juste la tête, déçue de son refus.

je remonte dans ma voiture et arrive à l'appart quelques minutes plus tard. je montes et découvre comme prévu laïs, alix et marin toujours avachis sur le canapé. presque identiquement comme je les ai laissés pour aller travailler, à l'exception qu'au lieu de disney channel ils sont maintenant devant mtv hits.

– vous abusez pas trop, ça va ?

– ah tiens tiens la travailleuse est de retour !

– en retard, d'ailleurs, rajoute laïs. t'es passée voir ton prince charmant ?

– lâche ma manche toi, je peste.

– eh mais je rêve t'es vraiment passée le voir ! s'exclame alix.

– mais non ! fin, si, mais... vous m'soulez !

– pourquoi tu veux pas nous dire qui c'est ?

– vous saurez quand y'aura une bonne raison que vous le sachiez.

– mais aller !

comme par hasard, le son sur la télé change et j'entends les premières notes de « dis moi oui ». je rassemble toutes mes forces pour ne rien laisser paraître et m'avachis avec eux sur le canapé.

– plk ? demande marin.

– hein ? je tente.

– bah ce serait pas lui ?

– abuse pas, je dis en mimant qu'il est fou.

il gobe complètement mon mensonge et se reconcentre sur le clip. alix se tourne vers moi et montre discrètement son pouce. je ris discrètement et écoute les gars débattre sur le clip.

mais bon. c'est qu'une question de temps avant qu'il ne le devine ou l'apprenne avec alix qui ne sait pas tenir sa langue trop longtemps.

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