dieci

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𝚒𝚜𝚒𝚜 𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊


je suis rentrée il y a deux jours. mathieu est rentré dans la nuit et il a demandé si on pouvait se voir ce soir. il a dit qu'il m'emmenait au resto. j'ai trouvé ça adorable et forcément, j'ai accepté.

quand j'ai reçu son message, ça m'a directement fait penser à houssem. enfin, plus à son métier. ça m'a rappelé que mathieu est rappeur, et que de son côté aussi son travail passera toujours avant moi. mais ça m'a surtout fais bizarre de me rendre compte que pourtant, il s'est déjà montré bien plus disponible pour moi en quelques semaines qu'houssem en plus de trois ans.

– toi t'as trop la tête dans les nuages depuis que tu date un polonais, lance alix de la cuisine.

– aller tais-toi trop pas, je ris.

– j'aime bien te voir comme ça.

elle vient s'étaler dans le canapé à côté de moi et pose sa tête sur mon épaule.

– au faite...

je relève la tête et l'incite à continuer.

– ça te dérange si samir vient ce soir ?

je me redresse d'un coup et lui fait des gros yeux. mais, j'ai loupé quoi pendant mon week-end ?

– t'aurais pas oublié de me dire un truc ? je m'exclame.

– mais pas du tout ! elle se défend. on est toujours pas ensemble mais... enfin, ça se passe bien.

je souris en la voyant rougir.

– bien sur que non ça me dérange pas. et puis je vois mathieu alors...

– tu sais que je l'aimes ton mathieu, hein ?

– pourquoi tu dis ça ?

– j'sais pas. je trouves qu'il te va bien.

je roule des yeux et lui dis de se taire. on goûte et sachant que mathieu vient me prendre à dix-neuf heures je file sous la douche directement après pour pouvoir prendre mon temps après. j'attends que mes cheveux sèchent sur le canapé avec alix en regardant une série nulle. elle file à la douche à son tour quand je m'éclipse dans ma chambre pour aller me préparer.

en regardant mes robes je me demande si je vais même pouvoir en mettre une ce soir sans trop en faire. finalement je tombe sur une robe à fleurs verte. manche courtes, très léger décolleté. je l'enfile et prend une paire de converses blanches hautes à plateformes. j'attrape mon sunset blanc d'ysl et y met quelques affaire. je lisse parfaitement mes cheveux et coince les mèches de l'avant derrière mes oreilles.

– alix ! je cri de ma chambre.

– oui ?!

– viens voir !

elle arrive presque en courant dans ma chambre et je tournes sur moi-même pour qu'elle juge ma tenue.

– elle sort d'où ta robe ? pourquoi je te l'ai encore jamais volée ?

je ris et elle vient s'assoir sur mon lit.

– t'es belle t'inquiète, s'il tombe pas amoureux j'comprends pas.

je penche la tête et lève les yeux au ciel. alix aime bien tout exagérer, au cas où personne ne l'aurait encore remarqué.

je mettais mes boucles d'oreilles quand mon portable a vibré. m'indiquant, un, qu'il est dix-neuf heures, deux, que mathieu m'a envoyé un message.

de > mathieu
je suis en bas

je souris et lui réponds

à > mathieu
j'arrive (:

je regarde alix complètement paniquée d'un coup.

– mais t'es parfaite je t'ai dis ! aller file !

– ok... bon... à demain alors. passe une bonne soirée ! je lance déjà arrivée devant la porte.

– toi aussi ! elle cri toujours dans ma chambre.

je dévale les escaliers et passe ma main dans mes cheveux avant de pousser la porte de l'immeuble. je me stoppe net en remarquant mathieu qui m'attend hors de sa voiture pour une fois, adossé à une rambarde.

il est extrêmement beau et un sourire m'échappe tout seul, sans mon consentement. il porte un pull col montant blanc à manches longues qui lui colle à la peau, ce qui le met incroyablement en valeur. il a un pantalon noir qui se situe selon moi entre le pantalon de tailleur et le jogging, et des puma suede noires. il est habillé très simplement mais je le trouve magnifique là tout de suite.

il rit et c'est ce qui me sors de mes rêveries. je rougis et m'avance timidement vers lui. quand j'arrive à sa hauteur je relève la tête vers ses cheveux.

– t'as refais une décoloration ?

– t'aimes bien ?

je le détail un moment pour ne pas lui donner immédiatement ma réponse même si elle est évidente. il est maintenant blond polaire, et même sur les côtés. ça lui va vraiment bien.

– oui, je réponds.

il me tend sa main que j'attrape et on marche quelques mètres jusque sa voiture. arrivés devant, il m'ouvre ma portière et la referme une fois que je suis installée avant de faire le tour et de s'assoir côté conducteur.

– j'pourrais conduire un jour ? je demandes.

– tu rêves, il dit en riant.

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sogno di amarti / plkDonde viven las historias. Descúbrelo ahora