quindici

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𝚒𝚜𝚒𝚜 𝚐𝚒𝚘𝚒𝚊


mathieu était... déconcertant, la dernière fois qu'on s'est vu. depuis, on a parlé par message mais rien de très concret.

ça tourne en boucle dans ma tête, « tu pourrais briser le cœur de n'importe qui » je ne vois pas où il voulait en venir. c'est un sentiment étrange qui m'habite depuis une semaine. s'il y a bien une chose dont je suis sûre, c'est que mathieu est différent. vraiment différent. et aussi, qu'il me voit différemment de n'importe qui d'autre me connaissant. ça m'intrigue, et ça occupe beaucoup trop mon esprit.

j'ai stage à partir d'aujourd'hui. c'est pas violent comme horaires, je bosses uniquement l'après-midi de quatorze heure à dix-huit heure. je me balade un peu, j'ai mon vendredi, en plus.

alix boude quand même parce que selon elle je gâche deux semaines de vacances pour ça. elle sait qu'on part au maroc avec les gars juste après pourtant.

– d'ailleurs t'as commandé des fringues pour le maroc ? parce que oula t'as vu la chaleur qu'on va se taper ? on va fondre !

– hum, non, pas encore. y'a le temps.

– euh non pas vraiment isi, justement.

– on part dans deux semaines, je dis en roulant des yeux.

– et dans une semaine ma valise est bouclée et près de l'entrée jusqu'au départ.

– tu forces...

– et toi tu vas être en retard comme d'habitude et faire ta valise une heure avant qu'on parte ! elle s'exclame.

je fais une moue qui signifie qu'elle à probablement raison. mais bon, une semaine avant, je vois moyennement l'intérêt.

alix me laisse enfin me préparer tandis qu'elle nous prépare notre repas de ce midi avant que je ne partes. j'enfile un ensemble de tailleur rouge et bleu à rayures, un t-shirt blanc, et des talons transparents à lanières blanches.

– tu veux choper ton patron ?

– ta gueule, je souffle en m'asseyant à l'ilot.

– il dirait quoi ton rappeur en te voyant comme ça ? moi j'aurais peur.

– commence pas ! il a un prénom, en plus.

– j'ai encore oublier... mathias ? maxence ?

– mathieu, alix. c'est mathieu.

– moi je préfère l'appeler rappeur.

je roule des yeux mais me mets quand même à manger, histoire de ne pas être en retard.

– yo les meufs !

je sursaute en me retournant. putain ce que ces mecs peuvent être cons, puis qu'est-ce qu'ils foutent là ?

– qu'est-ce que vous foutez ici ?

– on vient tenir compagnie à ta meilleure amie que tu lâches.

– t'es pas sérieuse ? je lances à alix. moi je vais au taf et vous me narguez ouvertement quoi ?!

– regardez-là elle « moi je vais au taf » quelle business woman, rit laïs.

je le toise et il rit avant de venir m'encercler de ses bras. je me laisses faire au bout d'un moment et marin vient également m'embrasser la joue.

– vous êtes que tout les deux ? demande alix.

– ouais isma et noé ils voyaient leurs meufs ces canards.

– c'est nous leurs meufs.

– non merci, j'ajoute en riant.

– ah s'cuse c'est vrai que toi depuis que t'as ton petit rappeur ! lance alix.

je lui fais les gros yeux et elle porte automatiquement sa main à sa bouche. sauf que bien sur, c'est trop tard, laïs et marin me fixent, attendant des explications.

– c'est quoi cette histoire ? demande laïs.

– rien, rien...

– ah mais ton gars dont on parlait l'autre soir là c'était lui ? c'est un rappeur ? mais c'est qui ?

– ah t'étais au courant toi ?

– arrête laïs je t'avais dis que je parlais à quelqu'un...

– c'est qui ?

– bon les gars je dois y aller, à ce soir du coup j'imagine hein ! je lâche en me levant.

ils ronchonnent derrière en disant que de toutes façons je n'y échapperais pas ce soir en rentrant, et que sinon ils forceraient alix à le leur dire.

je dévale les escaliers et marche jusque ma polo blanche, que j'utilise approximativement trois fois par mois en temps normal. mais bon là j'ai clairement la flemme de prendre le métro pour quinze minutes de routes sachant qu'il y a un parking privé à l'agence.

une fois devant l'agence, je sors et monte jusqu'à l'étage où se trouve supposément mon bureau. c'est lucia qui m'accueille, c'est elle qui dirige l'agence. elle me montre mon bureau et me met directement au travail. je met mes lunettes et me concentre sur ce qu'on vient de me donner à faire. c'est parti pour deux semaines.

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sogno di amarti / plkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant