After the end

32 - Changement de plan.

Je fais un pas en arrière et me tourne a lui. Agnès ne comprend pas et me regarde perdue. J'avance rapidement pendant qu'il est dos a moi et c'est hors de son champ de vision que je me sens mieux.

Agnès m'aide a monter dans le camion militaire ou je suis seul avec Newton. Le mari d'Elisabeth au volant se retourne et par la vitre qui sépare le cote conducteur de la partie arrière ma sourit. Tout se veut rassurant. Je m'enfonce au fond du vans et une fois rapprocher il me chuchote des mots a peine audible au travers de cette vitre.

- Tout va bien se passer jeune homme. Après ces paroles rassurante il me sourit.

Il démarre le camion faisant un bruit énorme et a proximité du vans militaire se trouve ma soeur et Agnès. Me coeur se déchire et je suis partage entre deux émotions.

La camionnette commence a avancer lentement et la folie prend part au coté rationnel. Je dépose Newton sur le sol du vans et court vers la sortie. De l'intérieur du vans j'attrape le bras de ma soeur et l'emporte avec moi. Agnès est emporté contre son grès quand ma soeur s'accroche a elle.

Le camion militaire démarre d'un coup nous faisant presque tombé tout les trois de la plateforme. Je les pousses sur le banc et leur ordonnes de se mettre au fond du vans. Le terrain jonché de trous nous secoue beaucoup. Assis en face de Louie et Agnès, je sers Newton dans mes bras en espérant que tout se passe pour le mieux.

Dans ma poche je sors le bippeur que je garde précieusement depuis mon arrivée. Lorsque les gardes m'ont fouillé, aucun d'entre eux n'a pu reconnaitre ce type de gadget. J'ai dit que c'était un pendentif précieux pour moi et ils y ont cru. Entre mes doigts je fixe le boitier noir et jeté un dernier regard a mon fils. J'enclenche le petit bouton et le signal est parti. D'ici quelques heures Anna et mon père seront ici.
A ce moment la, nous disparaitrons et la famille Argos connu de tous sera considéré comme morte.

Je n'ai jamais aimé la villa ni le monde dans lequel elle me projetait, en revanche les souvenirs de ma mère et de la naissance de mon amour pour Anna vont me manquer. Notre maison qui a connu nos disputes, nos câlins, nos réconciliations et nos plus beaux fou rires va être laissé derrière nous.

C'est étrange a dire mais j'ai un pincement au coeur de laisser tout ça derrière nous. Je regarde le bout de chou qui somnole dans mes bras et ne peut pas m'empêcher d'être mélancolique. Ce n'est pas le moment je sais mais je me rends compte que tout ce temps perdu ne pourra plus être rattraper.
Pas le temps pour approfondir ce genre de pensée que la camion s'arrête brusquement et que le chauffeur tape dans la paroi métallique qui nous sépare.

Je me lève rapidement, tout doit être fait le plus vite possible pour éviter tout soupçon. J'attrape Newton et me dirige vers la sorti. Je saute en dehors du véhicule et me retourne pour trouver Agnès et Louie totalement perdue.

- Dépêchez vous !

Elles me regardent toutes les deux comme des merlans frits sans bouger d'un pouce.

- Je peux pas... et toutes ces filles... Me dit Louie.

- Et il y a mes parents la bas. Rétorque Agnès.

- Je vous dit de vous dépêchez !

Aucune des deux ne bouge et nos chances de survit se rapetisse. Je sais très bien qu'ils vont rapidement remarquer la disparition de Newton. Ensuite ce sera une chasse a l'homme et nous perdons notre avance.

Mon coeur bat a mille a l'heure et aucunes d'entres elle ne bougent d'un iota. La peur prends le dessus sur ma raison lorsque je réalise le danger que nous feront courir a tout le monde. Notre avance diminue et si ce n'est pas nous quatre qui nous faisons rattraper cela sera quand nous seront dans la voiture avec notre père et Anna.

- LOUIE ! Magne toi !

Je saute dans le vans et attrape son bras. Je la tire de force. Tant pis pour Agnès. Voila ce qui tourne dans mon esprit. Tant pis pour les autres. Mon fils en pyjama par un temps glaciale est dans mes bras, ma soeur est en danger et ce sera bientôt l'intégralité de ma famille dans un guet- apens.

Par chance je me rends compte quelques centaines de mètres plus bas qu'Agnès nous suis. La température baisse et nos souffle se transforme en buée dès qu'ils sortent de nos bouches.

Je n'ai pas lâché la main de ma soeur pendant qu'elle tiens Agnès. Je m'arrête quelques instants pour envelopper Newton dans l'unique couverture que j'ai réussi a prendre et nous repartons. J'ai donner un point de rendez-vous a mon père mais il est encore a au moins quatre heures de marche et nous sommes épuisés. Louie a du mal a avancer et le pas des filles ralentit.

Elles n'ont pas suivie de formation d'endurance ou de combat. Leur performance physique réside de la normalité la ou les miennes ont été malmenées depuis mon enfance.

Nous prenons le risque de faire une pause ou je leur donne un peu d'eau. Nous n'avons qu'une bouteille et je dois en garder pour le petit être dans mes bras.

- Aller les filles levez-vous.

- J'en peut plus Del, je suis épuisée.

- Je sais Louie mais ils doivent déjà nous chercher a l'heure qu'il est.

- On est partis depuis au moins deux heures... Couine Agnès.

Louie prend Newton a moitié endormis et je m'assois sur une pierre. Je pose mes paumes de mains sur mes yeux et me laisse emporter par le flot d'émotions que je continent depuis une bon moment.

C'est juste une tempête de divers ressenti, d'un trop plein d'expérience et du trop peu de temps d'adaptation. En a peine 10 jours le monde que je pensais retrouver s'est écrouler et aucun des scénarios que j'avais prévue ne s'est passé. Le comble pour un stratège.

Rien n'est sous mon contrôle.

Je me relève d'un coup. Et comme le combat qui se livre en moi je passe du blues a la confiance immense.

- Les filles on se lèv...

Un bruit de moteur me coupe la parole. Je me jette sur Louie et Newton. Le petit se réveille et nous nous regardons tout les deux en silence. Nos coeurs battent comme après un sprint et l'angoisse prend possession de mes organes. Ma respiration s'emballe mais ce n'est pas le moment.

Je regarde mon fils et lui sourit. Comme si c'était la dernière fois.

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