29 - Yeux verts.

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* PDV Sam *


Le plan est lancé. Comme spectateur je joue mon rôle sans trop me poser de question.

L'épée de Damoclès qui pèse au dessus de ma tête se fait peu a peu oublier. Dans l'ascenseur celle-ci est complètement oubliée.

Je vais le voir.

Je ne tiens pas en place.

Soudain c'est une panique violente qui me prend aux tripes.

Et si je ne le reconnaissais pas.

Et si mon fils ne voulais pas de moi.

Et si je ne le retrouvais pas. C'est ça personne ne m'a affirmer qu'il était bien ici. Et si jamais je me trompais et je partais avec le mauvais.
Voyant ma blancheur impressionnante et mes tremblements. Elizabeth prend ma main.

- Calme toi petit, Luna nous a expliquer et je sais que c'est la première fois que tu le rencontre mais sois calme. Un enfant ressens tes émotions alors sois sur de toi et il aura confiance. C'est normal que tu ne sache pas comment t'y prendre et encore plus si tu apprend que tu as un fils du jour au lendemain. Ton fils ne te jugeras pas, de ses yeux tu es son Papa, aimant et celui qui sera toujours la pour le protéger. Sois toi même et tout ira bien. Je ressens la pointe de cette épée qui me pends au dessus de la tête m'effleurer les cheveux.

C'est autant de responsabilité que ça un enfant ?!

Ah non c'est vrai c'est pas courant de rencontrer son fils d'un an dans une mafia prête a le vendre... Mais pourquoi j'ai dit ça ?!

Pendant que l'ascenseur monte les étages calmement c'est une vraie bataille qui se livre dans ma tête. Mon conscient et mon inconscient se bataille comme deux furies et je ne savais pas qu'une guerre aussi silencieuse pouvais donner un tel mal de crâne.
Le ding des porte retentit et c'est comme ci ce son était celui qui désignait ma mort. La boule au ventre Elizabeth me confie a Agnès qui parcours les couloir d'un pas rapide.

Dans un souffle j'ose lui demander.

- Excusez moi mais vous êtes sure de vous ? Mon fils est bien ici ? Elle se retourne vers moi et me sourit timidement.

- Oui, aucun doute. Il est votre portrait craché.

Elle se retourne et continue son chemin.
L'excitation prend le dessus et devant la porte je vois un numéro. « 45 »

Un sourire se forme sur mes lèvres et Agnès me regarde.

- Tout va bien ?

- Oui... le hasard fait bien les choses c'est dans une chambre « 45 » que nous vivions avec sa mère.

Comme a son habitude elle me sourit sans rien ajouter et ouvre la porte. Je n'ose pas entrer face a ce monde d'enfant mais j'y suis contraint lorsqu'elle me bouscule. Elle ferme la porte derrière moi et s'en va. Ma gorge se serre et devient sèche. Mes articulations grincent, mes membres tremble et mes yeux commencent déjà à être baignés de larmes.

C'est un silence absolue qui plane dans cette pièce. Je m'avance a pas de loup comme apeuré de le rencontrer. Ma préoccupation me fait taper dans un hochet remplis de petites billes qui roule.

Le petit lit en bois face a moi me montre une place de bois. Je vois un doudou heurté les barreau du coté droit du lit et soudain deux petites mains s'accrocher.

Mon dieu... si petit...

Deux boucle blondes dépassent de la tête de lit et malgrès la force exercé sur ses petits doigts il n'arrive pas a voir.

Je m'approche et quand j'arrive au pied des barreau c'est un océan d'émotions qui s'abat sur moi. Face a moi et debout difficilement se tient le fruit de mon amour avec Anna. Comment j'ai pu penser que je ne le reconnaitrais pas. L'enfant s'accroche comme il peut que le rebord du lit et commence à couiner en tendant les bras vers moi.

J'ai si peur de lui faire mal.

Je le prend avec une délicatesse énorme dans mes bras. Je n'ai jamais porter d'enfant. Son visage et un parfait mélange entre celui de sa mère et le mien. Il est blond comme sa mère mais à les cheveux ondulés. Il a mes yeux en amande verts et les lèvres rosies de sa mère. Son teint est un mélange du notre ni trop clair ni trop foncé et ses petites joues sont recouverte de petit points marrons... comme moi...

Il est magnifique. J'ai l'impression que mon coeur va exploser, c'est ça d'être père...

Newton est assis sur mes genoux avec sa tétine dans la bouche. Je tient son dos de peur qu'il tombe et il se laisse crouler de tout son poids dans mes bras. Ses yeux ne quittent pas les miens et je ne peux m'empêcher d'avoir de la tristesse au fond de moi. Mes larmes coulent face à lui parce qu'enfin je l'ai retrouvé mais lui ne sait pas qui je suis.

Il se mets debout sur mes cuisses. Sa petite main vient attraper ma joue et ses minuscule doigts trempé viennent s'essuyer sur mon tee-shirt. Il commence son inspection. Ses doigts font un parcours plutôt délicat sur mon visage, on omettra les deux fois ou je me suis pris une méga claque, ils parcourent mes cheveux, mon nez, ma bouche mais reste particulièrement intrigués par ma barbe. Je suppose qu'il n'a pas du en voir beaucoup.

Il finit par se rassoir et me toisent encore de ses petits yeux. Sa tête vient alors se poser contre mon torse et sa mains agrippe mon tee-shirt comme le fait sa mère. Les larmes ne peuvent même plus être comptées tellement qu'elles coulent. Mon bébé.

- Newton. Il lève sa tête vers moi en me regardant. C'est Papa.

Il me regarde fixement et retire sa tetine de son autre main pour me sourire. Ses petites quenottes blanches ne sont pas parfaitement alignés et il en est d'autant plus mignon. Il tente de souffler mais fini plutôt par postillonner partout. Je lui souffle alors dans le visage et ses yeux se ferment. Il émet un petit rire et vient frotter sa tête de droite à gauche contre mon tee-shirt.

Je savais pas qu'un sentiment aussi beau pouvais exister.

Agnès ouvre la porte et m'appelle. Ça y est je dois y aller. Je prend Newton et l'embrasse peureusement sur la joue. Je le dépose dans son lit ou il pleurniche. Je me retourne et le regarde pleurer dans son lit. Je me précipite vers le lit et lui fait un câlin en lui chuchotant dans l'oreille.

- Ne t'en fais pas Papa va revenir te chercher mon petit ange.

Je me retourne et passe la porte. Derrière celle-ci je peux l'entendre pleurer. Agnès avance sans m'attendre et j'active le pas. Plus je m'éloigne plus ses pleurs deviennent inaudible.

Mon coeur me fait mal... Comme s'il se déchirait...

After the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant