Dimanche 8 décembre | Harmonie

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✲ Cher journal,

Il est deux heures du matin et je peine à m'endormir. ✲

Allongée sur mon flanc, le cahier éclairé à la lumière de mon téléphone, je baille la bouche grande ouverte. Samedi est passé beaucoup trop vite à mon goût. Je jette un coup d'œil sur le coussin où Tikki dort profondément. Mes lèvres s'étirent devant tant de mignonnerie.

✲ Ce fût l'une des plus belles journées de l'année. [...]

Quand nous sommes arrivés au Jardin des Tuileries, Luka m'a proposé de jouer un morceau de guitare qu'il avait composé le matin-même

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Quand nous sommes arrivés au Jardin des Tuileries, Luka m'a proposé de jouer un morceau de guitare qu'il avait composé le matin-même. Malgré le froid, je ne détecte aucune fausse note, aucun accord désagréable, rien que des sons qui me transportent loin du froid mordant.

- « Qu'est-ce que tu en penses ? » Me demande-t-il alors que mes paupières sont toujours closes.

J'ouvre les yeux pour lui réponde et croise son regard. C'est loin d'être le même sentiment que je ressens auprès d'Adrien, mais c'est agréable. Oh non, je commence déjà les comparer, Alya avait raison !

- « Si c'est mauvais, tu peux me le dire. » Ajoute-t-il sans se douter de mon combat intérieur.

- « Non, non, pas du tout ! Tu es très doué ! Désolée, j'ai un peu la tête ailleurs. »

Et l'avouer devant lui n'est pas vraiment la meilleure idée que j'ai eue.

- « Quelque chose te tracasse ? »

Je secoue vivement la tête, fermement décidée à ne pas orienter ce rendez-vous vers ma simple personne. Enfin, quand je pense rendez-vous, je devrais plutôt dire « entrevue ». A moins que...

- « Je peux peut-être deviner... Adrien ? »

Mes doigts se crispent sur le bord du banc où perlent quelques gouttes formées par le froid. Luka pousse un léger rire et enchaine avec quelques notes de guitare.

- « Ce n'est pas ce que tu crois. » Je bredouille, honteuse.

- « Je ne crois rien du tout, Marinette. Tout ce que je vois, c'est que tu as besoin de te changer les idées. »

Il a raison, j'approuve ses dires et profite de sa musique. Lorsqu'il s'arrête de jouer, Luka se tourne doucement vers moi.

- « Tu connais ce coin ? »

J'observe distraitement le paysage, essentiellement composé de verdures et de petits chemins pour les touristes. Evidemment que je les connaissais comme ma proche, à force de sillonner Paris à l'assaut des akumas, j'ai fini par emmagasiner suffisamment de connaissances pour devenir guide touristique le jour où mon boulot de super-héroïne s'achèvera. Mais pour la forme, je décide de me montrer plus modeste :

- « Pas vraiment. »

Luka me tend alors sa main.

- « Dans ce cas, suis-moi. »

Miraculeux DécembreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant