Planète G069 - Partie 5

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Journal de bord du commandant Sendarson, cent quarante septième jour standard.

Note : Ceci n'est qu'une partie de l'entrée du journal pour ce jour. Les lignes précédentes et suivantes sont remplies de signes typographiques auxquels les experts mandatés n'ont pas été capables de trouver un sens. Elles ont donc été retirées du dossier afin d'en faciliter la lecture.

L'extraterrestre me regardait avec des yeux avides. Sous la soie bien trop fine de sa robe, sa poitrine se gonflait sous l'emprise du désir. Ses pupilles jusqu'ici minces comme des lames de rasoir s'étaient élargies et sa bouche aux lèvres étroites s'étaient entrouvertes, laissant apparaître la pointe humide de ses crocs. J'avais définitivement attiré son attention.

« Commandant » souffla Cindy « Les natifs s'agitent. Je pense que nous ferions mieux de partir. »

Je détournais un instant mon regard de cette sublime créature et observais les indigènes. Ceux-ci semblaient effectivement inquiets.

« Vous avez raison, Marmela. » lui répondis-je « J'ai dû perturber ces esprits simples par mon audace. Retirons-nous, la Reine a saisi ma proposition de toute façon. Je n'ai pas besoin d'insister davantage. »

Je présentais mes hommages à la concernée. De toute évidence, j'avais fait forte impression : le souffle rauque de la femelle avait fait glisser la bretelle droite de son corsage et sa fascination pour mon corps était telle qu'elle ne se souciait même pas de la remettre en place. Et ses yeux, ses yeux... Ses yeux faisaient une promesse qui ne pourrai qu'être tenue.

Le diplomate Siffleur qui nous raccompagna à mon bord tenta de communiquer avec un empressement ridicule que sa voix chuintante rendait inutile. Le traducteur ne suivait pas. Je laissais Cindy s'occuper de lui tandis que mon équipage s'efforçait de calmer les gigolos dénudés de la Reine, en plein panique. Ils devaient craindre pour leur poste, ou quelque chose de ce genre. Je ne m'en souciais pas, faisant confiance à mes femmes pour se charger d'eux. Ainsi que des soldates mal dégrossies qui constituaient la garde personnelle de la souveraine.

Je savais que sous peu, la Déesse-Reine de G069 frapperait à ma porte. Je devais être prêt à la recevoir.

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