Chapitre seize

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Je posais ma main sur la poignée de la porte de mon appartement quand mon père ouvrit avec vivacité. C'était la première fois depuis des mois qu'il remettait les pieds à Toulouse et il n'avait franchement pas l'air enchanté d'être ici. J'ouvrais la bouche en grand alors qu'il me regardait d'un air bizarre, je ne savais pas comment interpréter ce qu'il se passait sous mes yeux mais une chose était sûre : ça devait être assez grave pour qu'il soit ici. Je déglutissais et disais :

-Euuuh... salut, Papa.

Il soupira et me dit :

-Bonjour, Paula.

Je grimaçais intérieurement en entendant sa réplique, il enchaîna :

-Entre.

Je me crispais davantage. Il s'effaça, je posais mon sac à main dans l'entrée et disais :

-Tu... tu fais quoi ici ?

Il me montra le canapé où Arnaud et Elsa étaient déjà assis avec un même air bizarre. Je m'asseyais entre les deux comme si j'allais me prendre un sermon. Mon père s'assit en face et dit :

-Que les choses soient bien claires, votre mère n'est pas au courant et ne le sera jamais.

Je me redressais et disais :

-Quelqu'un peut m'éclairer sur la situation s'il-vous-plaît ?

Arnaud inspira et dit :

-Tu devrais nous le dire, toi, plutôt.

Je fronçais les sourcils , tout le monde avait l'air de me reprocher quelque chose que j'ignorais :

-Je te demande pardon ?! Je n'étais pas là pendant une semaine et quand je rentre, je vois Papa avec cette tête et vous n'êtes franchement pas mieux, tous les deux.

Elsa se tourna à bout de nerf et dit :

-Tu te fous de nous !? Tu ramènes tes problèmes ici et tu oses nous demander des explications ?!

J'ouvrais la bouche en grand dans l'incompréhension totale et disais :

-Quoi ? Mais... de quoi tu parles ? Je... j'étais avec Baptiste toute la semaine !

Mon père inspira et dit d'un ton catégorique :

-Calmez-vous ! Tous les trois.

Il avait les narines pincées et je voyais les plis au bord de ses yeux s'accentuer davantage. Il demanda avec un calme déroutant en comparaison à Arnaud et Elsa :

-Paula... tu étais où cette semaine ?

-J'étais... heu... hum... chez un... chez mon copain.

-Qui s'appelle ?

Je fronçais les sourcils et disais :

-Quoi ? Mais, c'est quoi ce délire ??

-... Paula, réponds à la question à la fin !

C'était Arnaud, je déglutissais et disais :

-Bah... heu... il s'appelle Baptiste.

Mon paternel bougea ses mains et dit :

-Comment ? Baptiste comment ?

Je déglutissais difficilement, tout ça ressemblait à un interrogatoire. Je murmurais pitoyablement, comme un proie :

-Russo... mais... mais, pourquoi tu dois savoir ça ?

Il inspira et secoua la tête et dit :

-C'est son appartement, tu es catégorique ?

Because... it's you ! T.1 [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant