Because... it's you ! T.1 [EN CORRECTION]

Chapitre huit

Cela faisait une semaine que j'avais pas remis les pieds à la fac, j'étais rentrée chez mes parents, à Montpellier, pour quelques jours. J'avais revu des amies d'enfance avec qui je suis allée au cinéma, sortie, allée faire les boutiques, en boîte, au restaurant et bien d'autres choses que l'on fait avec ses amis. J'en avais aussi profité pour couper mes cheveux en un carré. 

Mise à part ma famille, peu de personnes étaient au courant que je passais un concours pour changer de faculté l'année prochaine, et les épreuves écrites auraient lieu cette semaine à la fac. Tout bien pensé, finalement ma dispute avec Zack, ou l'espèce de dispute, était bien tombée puisque j'avais pu me concentrer entièrement sur les concours. Outre mes sorties avec mes copines, j'avais passé la majeure partie de mon temps à réviser dans ma chambre ou dans ma maison d'enfance. Ma mère m'avait offert une entrée gratuite au spa pour que je me détende et elle m'y avait accompagnée, c'était lundi. Les concours se déroulaient mercredi et j'étais rentrée mardi dans l'après-midi pour pouvoir me concentrer tranquillement. Ce matin, je m'étais réveillé à six heures en pleine forme pour prendre un énorme petit déjeuner et enfin partir pour l'épreuve écrite qui dura six heures. J'en ressortais aux alentours de dix-sept heures, j'étais relativement fière de mon travail et pensais être sélectionnés pour les oraux qui eux, se dérouleraient après la validation de mon année au terme du second semestre. Il faisait toujours le même temps morose, je sentais une humidité tranchante peser sur la ville. J'enfilais mon ma doudoune et mettais ma capuche sur ma tête pour ne pas avoir à discuter avec qui ce soit en sortant. J'avais passé six heures à gratter sur des copies, je n'avais pas envie de discuter de ce que j'avais fait de ma journée ou de ma semaine. Je mettais mes écouteurs et augmentais le volume de la musique. En traversant tous les bâtiments, je vis que plusieurs personnes me reconnurent et j'accélérais le pas en arrivant jusqu'au parking. Je montais avec précipitation dans la voiture et mettais le contact immédiatement, Zack apparut dans mon champ de vision, et je lui faisais signe que ce n'était pas le moment. Il écartait les bras l'air perdu et je démarrais non sans lui avoir fait un petit signe de la main. Je roulais en direction du centre, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire maintenant, Évelyne m'avait laissée encore jusqu'à demain en congé. Finalement, je débouchais dans les quartiers prisés de Toulouse, là où il y a les plus belles bâtisses dont celle de Baptiste et tout sa colocation. Il me revint mémoire la semaine dernière où j'avais vu mon copain rentrer chez eux, je devais avoir des réponses et je doutais que Zack me les donnent. Je finissais par me garer, j'étais assez mal à l'aise à l'idée de faire ça dans le dos de Zack, mais je ne pouvais rester là dans l'ignorance. Je sortais de ma voiture, m'appuyas  sur le capot en serrant mes bras autour de moi et attendais de voir si quelqu'un allait arriver. Le premier arrivé  était un jeune dont des mèches brunes dépassaient du bonnet, avec la même carrure Baptiste. Il s'agissait de son frère, et je tentais le tout pour le tout, je voulais découvrir la vérité. Il passa avec son bonnet sur sa tête et je me mettais à courir pour le rattraper : 

-Eh, attends ! 

Le se figea, tourna la tête vers moi et enleva ses écouteurs. C'était le même que Baptiste, avec quelques centimètres en moins. Il avait aussi des yeux verts alors que ceux Baptiste étaient bleus, je me sentais un peu mal de l'aborder comme ça juste devant sa maison, je disais : 

-Salut, on ne se connaît pas mais... 

-Tu es Paula. 

Je le regardais méfiante il sourit d'un air gentil. Je bafouillais : 

-Tu sais qui je suis ? 

-Qui ne connait pas Paula Van Horn dans la promo ? 

Je me sentais embarrassée par ce qu'il disait mais, il est vrai que j'avais un petit peu de popularité à cause de mes résultats, ce que je détestais, mais je ne pensais pas en avoir autant. Il remonta la bretelle de son sac sur son dos et commença à ouvrir la boîte aux lettres :