Chapitre cinq

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Je sortais de la salle de bain, ma serviette enroulée autour de moi et embarrassée. Baptiste tourna la tête et me regarda de haut en bas, son regard n'était vraiment pas le même que d'ordinaire. J'avais les cheveux dégoulinants et je bafouillais :

-Je...je n'ai pas pensé à prendre de pyjama... tu peux me passer un t-shirt et un short pour dormir ?

Il était assis au bureau, avait tout sauf sa position nonchalante, il est droit et referme son bouquin avec vitesse. Il sortit de son armoire un t-shirt et un jogging, je les prenais et lâchais un pauvre :

-Merci.

Il sourit et je rentrais dans la salle de bain, je me séchais les cheveux, les peignais avant d'en faire un tresse. Je devais faire des ourlets au pantalon et même au t-shirt, il est très grand. Je ressors avec ma trousse de toilette à la main et la range dans mon sac avant d'attraper mon sac à main. Je cherche mon bloc-note et me rends compte qu'il a pris mon agenda avec ce calepin. Je croisais les bras et disais avec une pointe d'humour :

-Tu es au courant que tu n'es pas censé fouiller dans les affaires de ton invitée ?

Il rigola et je posais mes yeux sur sa tenue, il s'était changé et portait un pull rose avec un short et des chaussettes se skateur. Je fronçais les sourcils et demandais :

-Tu es skateur ?

Il me montra alors des planches rangées dans la penderie, je disais :

-Je croyais que ton truc c'était la moto.

-Ouais, les deux. 

Il montra mon calepin et dit :

-Ça c'est le meilleur truc que j'aie jamais lu, même là haut !

Je rougissais et me tournais vers le bureau, il demanda :

-Tu veux bosser ?

Je regarde l'heure et réponds :

-Non, je n'ai plus la foi de me mettre aux cours.

Il haussa les épaules et rétorqua :

-Comme tu le sens. Je vais en bas avec les autres, tu peux dormir.

Je hochais la tête et murmurais :

-Ils savent que je suis là ?

Il me toisa quelques secondes et dit :

-Non et je ne comptais pas le leur dire.

-Pourquoi ?

Il soupira et posa ses mains sur ses hanches :

-Je ne ramène jamais de fille en règle générale.

-Oh.

Il ricana et posa sa main sur la poignée de la porte :

-Bonne nuit.

Il sortit et ferma la porte sans rien ajouter, je me mettais sous les draps et rencontrais un livre au passage. Je le sortais et trouvais "Ainsi parlait Zarathoustra", c'est un livre que j'avais lu il y a quelques années et je fus surprise de le trouver comme lecture de chevet d'un jeune motard skateur mystérieux. Je le posais de l'autre côté et y mettais par la même occasion son ordinateur dernier cri. J'enfonçais ma tête dans les oreillers et fermais les yeux, il n'y avait aucun bruit et je me sentais lentement glisser dans un sommeil profond. 

Mon téléphone sonnait sur la table de chevet, je l'éteignais précipitamment et me rallongeais en soupirant. C'est Elsa qui n'a pas dû me trouver dans l'appartement et a dû se rendre compte de mon départ seulement maintenant. Je tournais la tête et sursautais en voyant Baptiste aussi près de moi. Il est de dos, torse nu, je vois ses muscles et ses épaules bougent lentement au rythme de sa respiration. Je détournais vite le regard. Je coupais ma respiration quelques secondes et sortais du lit pour reprendre une douche, je me maquillais et enfilais un jean slim, un pull en col roulé noir avec une veste en jean et des bottines à talons noires. Quand je sors, il est allongé dans le lit, le bras sur les yeux. Je reste quelques secondes à me demander si je devrais lui parler ou pas et il répond à ma question par un :

Because... it's you ! T.1 [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant