Chapitre douze

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Il faisait bon. Je sentais le soleil sur ma joue, j'étais en harmonie avec moi-même et ça faisait un grand bien. Les draps étaient doux et tièdes, et je me sentais comme dans un nid de plumes. L'endroit était apaisant. Soudainement, un cri strident me fit ouvrir les yeux. Je me mettais sur le dos en inspirant à fond. Je regardais la chambre plus en détail, elle était grande, couleur taupe et donnait sur un jardin avec une piscine, une balançoire et d'autres jeux pour enfants. Les souvenirs remontaient à la surface et je commençais à me repasser la soirée de la veille : Scooby Doo, les motards, la fuite, Baptiste, les révélations et enfin, le baiser. Le grand miroir sur le côté me renvoyait le reflet du lit, j'étais dans le même lit que Baptiste pour la deuxième fois, chez un gars que je ne connaissais pas et après que j'aie clairement trompé mon copain. Je me sentais soudainement mal par rapport à tout cela, j'avais envie que tout s'arrête et que je puisse faire un choix pour de bon, arrêter de mentir aux autres. Baptiste respirait lentement à ma gauche, je n'osais pas le regarder d'autant plus qu'il est sur le ventre, la tête tournée vers moi. Finalement, la curiosité l'emporte et je le regarde plus en détail que d'ordinaire. Je remarque pour la première fois le grain de beauté qu'il a juste au dessus d'un de ses sourcils et l'autre dans son cou. Il a un nez pas très fin mais qui donne chez lui un certain charme, ses cheveux sont relativement longs et lui tombent sur le front, il a un tout petit peu de barbe et ses joues sont légèrement creuses. Sa peau est bronzée et semble toute douce, j'avais envie de lui caresser les joues. Je souriais en le regardant et hésitais même à approcher ma main, je me ravisais mais continuais ma contemplation.

-Tu veux bien arrêter de me dévisager comme ça ?

Je sursautais encore une fois et sortais du lit précipitamment. Je m'appuyais sur le mur légèrement essoufflée, il rigola et dit d'une voix grave :

-Bien dormi ?

Je levais les sourcils après quelques instants d'embarras et le regardais de nouveau, il avait un bras sur les yeux et se passait l'autre main sur le torse. Je disais :

-Hum... Oui et toi ?

-Oui. 

-Tu ne dormais pas ?

Il enlevait son bras de son visage et me regarda avec le regard ensommeillé :

-Non, pas vraiment... Disons que le joli petit cri aurait pu réveiller tout le quartier.

Il sortit du lit avec des gestes vifs. J'enfilais mes habits de la veille et lui garda le pantalon de jogging qu'il avait pris la veille dans le placard. Il enfila son t-shirt et se passa la main dans les cheveux en se regardant dans le miroir. Il tourna la tête plusieurs fois en passant en revue tous les millimètres carrés de son visage, je demandais avec humour :

-Ça va, il te plaît ton reflet ?

-Ouais, j'aime vraiment bien...

Je haussais les sourcils surprise par cette troublante honnêteté, il ricana :

-Quoi ?

-Boh, rien ! Juste... je ne m'attendais pas à ce que tu répondes ça.

-Eh bien, je trouve que j'ai un certain charme... Mmm, Paula ?

Je soupirais et m'apprêtais à répondre quand quelqu'un toqua à la porte. Une femme de quarante ans tout au plus apparut timidement et dit :

-Salut, Baptiste. Ben est parti tôt ce matin et je viens seulement de voir ta moto sur le parking. Tu vas bien ?

Baptiste tourna la tête et s'avança, il fit la bise à la femme et dit :

-Ça va et toi ?

Elle me regardait surprise et dit :

Because... it's you ! T.1 [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant