Chapitre 37- Ran

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La semaine s'est déroulée beaucoup trop rapidement, nous avons fais escale sur une île. J'ai eu pour mission de faire le ravitaillement. Ace n'a pas voulu m'accompagner, il passe sa journée avec ses amis. Je ne lui en veux pas, il est vrai que l'on passe la plus part de nos journées collé l'un à l'autre. Un peu de distance nous fera du bien. J'en profite pour lui trouver un cadeau digne de ce nom ! Karen m'accompagne, elle a de bon goût et je lui donnerai le cadeau pour qu'elle le cache. Et je lui ai bien précisé de ne pas me révéler la cachette. Gaffeuse que je suis, je lui gâcherais sa surprise. Je veux que ce soit parfait.

Malheureusement je n'ai aucune idée du genre de cadeau que je vais lui offrir. Un t shirt ? Non trop banale. Un parfum ? J'aime déjà celui qu'il porte. Une montre ? Il ne s'en servira pas. Nom d'un chien... qu'est ce qui est susceptible de lui faire plaisir?

Je fouille les boutiques de fond en comble mais rien. Une gourmette argenté attire mon attention, c'est peu original mais je compte bien graver dessus un mot personnel. J'espère qu'il appréciera. Je l'achète et dicte au vendeur ce que je veux qu'il écrive. Je le passe directement à Karen qui le garde bien précieusement.

J'ai passé ma journée à faire le ravitaillement, en même temps nourrir autant d'homme ça demande une quantité infini de nourriture. Après une centaine d'aller et retour pour le navire, j'ai enfin terminé. Je croise Marco et je marche avec lui pour retrouver les autres. C'est dingue à quel point je n'arrive pas à me lasser de Ace. Je passe mes journées avec lui et j'ai l'impression que ça ne suffit pas. La preuve, je l'ai vu pour la dernière fois ce matin et il me manque déjà alors qu'il est 18h.

-Pourquoi tu souris comme une idiote, me demande mon petit ami.

Je lève les yeux au ciel et ne lui réponds pas.

-Tu m'as manqué aujourd'hui, je lui avoue.

-Tu deviens accro à moi.

-C'est une mauvaise chose? 

-Je ne pense pas, je pourrais vite m'y habituer.

Je le tire par le bras et l'invite à me rejoindre pour faire une petite balade. Je veux lui dire ces trois petits mots. Il mérite de les entendre plus que n'importe qui.

Nous nous arrêtons à l'entrée d'une forêt assez isolée du reste de l'île.

-Pourquoi tu m'as emmené ici ? Tu n'es pas une tueuse en série ou un truc du genre, plaisante-t-il.

-La ferme ! J'essaie d'être romantique donc ne gâche pas mon effort. Tu sais quoi ? C'était une très mauvaise idée de faire ça. On va retourner avec les autres.

-Tu m'épuises.

-C'est réciproque !

On boude chacun de notre côté. Il m'agace quand il est dans ses mauvais jours. Nous retournons voir les autres. Nous croisons un groupe d'homme qui me reluque de haut en bas. Je m'apprête à faire une réflexion à leur attention mais Ace m'attire contre lui et m'embrasse la tempe. Jaloux. Ses lèvres continuent leur chemin sur ma joue puis mon cou. Je raffole de ses baisers. Je suis faible lorsqu'il me fait ce genre d'attention.

-Ils sont partis, tu peux arrêter ton petit manège, m'exclamé-je.

-Hm.

Il ne s'arrête pas pour autant et je ne me plains pas. Je reporte mon regard sur la route et j'aperçois avec effroi la personne qui va briser mon bonheur. Je suis haletante, l'adrénaline fait accélérer mon cœur et Ace arrête de m'embrasser le cou pour suivre mon regard. Le sien se ferme et devient dure.

Kuzan

Je peux jurer voir des éclairs se lancer entre ces deux hommes. Je tremble de peur. Non pas réellement pour le titre d'amiral que Kuzan détient mais pour ce qu'il a osé faire la dernière fois lorsque j'étais impuissante. Non ! Il ne peux pas me prendre ce moment de bonheur que je vis avec Ace.

-Ma douce Ran, c'est un plaisir de te revoir. Je ne peux pas en dire autant de toi Ace aux poings ardents, annonce l'amiral.

-Aokiji, siffle Ace en serrant sa mâchoire .

-Bon c'est pas tout mais on a un paquet de choses à faire nous. Ace, suis moi. On s'en va !

Je lui attrape le bras et commence à m'éloigner mais je vois qu'il n'est pas décidé à bouger d'un poil. C'est quoi ce concours d'égaux masculin ? Je sens qu'Aokiji veut lancer sa bombe et elle sera dévastatrice pour mon couple.

-Ran, tu l'as informé ? C'est pour cela qu'il me fixe avec un regard aussi noir ?

Je me sens défaillir. Je vais m'évanouir ! C'est pas possible autrement. J'ai la gorge sèche, tellement sèche que je n'arrive pas à sortir un mot. Ace ne semble pas comprendre ma réaction. Les larmes me montent.

-De quoi il parle ? Parle putain Ran je suis perdu !

J'ouvre la bouche mais rien ne sort. Mes larmes parlent pour moi. Il me fixe les sourcils froncés et son regard me transperce.

-Disons qu'à notre dernière altercation, il y a eu un rapprochement, avoue Kuzan en me fixant le sourire aux lèvres, fier de l'effet qu'à sa bombe sur moi.

-Rapprocher comment?

Ace me secoue en cherchant une réponse. Je ne peux pas. J'arrive plus à respirer.

-Nous nous sommes, comment on dit dans votre language, ah oui embrasser.

-Non ! Non, non, non, Ace c'est faux. Tu dois me croire, c'est lui qui m'a embrassé. Je n'étais pas en mesure de faire quoi que ce soit, je précise en essayant de limiter les pots cassés.

Il fixe un point sur le sol avant de détourner le regard vers moi. Je peux y lire du dégoût. Mon cœur se fissure en mille morceaux. Les larmes perlent sur mes joues. Il s'éloigne de nous deux.

Il ne se retourne pas.

-Oh très chère. Il ne sait pas ce qu'il perd. Il ne mérite pas tes larmes.

-Il ne perd rien. C'est moi qui ai tout perdu. Si lui ne mérite pas mes larmes alors personne dans ce fichu monde de merde ne les mérite. J'ai été gentille jusqu'à présent Aokiji. Tu vas très vite t'en mordre les doigts. Même si tu étais le dernier homme sur cette terre je ne te regarderai même pas du coin de l'œil.

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