Chapitre 21- Ran

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Je reprends peu à peu connaissance. Ma tête me fait horriblement souffrir. Deux hommes me portent, mes bras sont posés par dessus leurs épaules. Un immense porte en pierre se dresse devant moi, elle est tenue par deux autres gardes, armés jusqu'aux dents. Je n'ai pas le temps de saisir ce qu'il se passe que je suis déjà à l'intérieur. Ils me relâchent et je tombe sur le sol.

-La délicatesse vous connaissez bande de...

-C'est la dernière ? Questionne un homme qui nous rejoint et me coupe par la même occasion.

-Oui la cérémonie peut commencer, déclare l'un des deux hommes qui m'a ramené ici.

-Il est hors de question de la présenté dans cette accoutrement ! Quelle humiliation ! Amenez la dans la salle des trésors pour qu'elle puisse mettre des vêtements décent.

Je suis spectatrice de la scène et je ne comprends pas un strict mot de ce qu'il se passe. Avec le dos de leurs épées, ils me poussent pour m'indiquer la direction à suivre. Je marmonne des jurons qu'ils font mine d'ignorer . Ils s'arrêtent devant une entrée, il y a seulement un drap blanc qui sépare le couloir de cette pièce.

-Entrez et choisissez la tenue qui vous conviendra, faites vite.

Je tire le drap et passe ma tête pour découvrir ce qu'il m'attend derrière cette porte. Je me méfie et me demande s'il s'agit d'un piège. Toute pensée raisonnable est écartée lorsque mes yeux analysent la pièce. Une centaine de portants sont disposés dans toute la salle. Le peu que je peux apercevoir des robes, je peux dire qu'elles sont toutes aussi belles les unes que les autres.

Je parcours du bout des doigts le rayon qui s'offre à moi. Bon Dieu mais cela doit coûter une fortune ! Comment de vulgaire kidnapper de bas étage peuvent-ils s'offrir des robes de cette qualités? Je suis ébahie et j'entends un raclement de gorge qui provient du couloir, signe qu'ils s'impatientent. Il est vrai que ma tenue actuelle est minable, je ne ressemble à rien. Et puis c'est l'occasion de choper une robe de collection gratos. Mon regard se porte sur une robe qui n'est pas pendu, elle est sur un mannequin.

Une robe blanche longue avec une fente qui arrive jusqu'à la naissance de ma hanche droite. Une ceinture en or à la taille qui marque à la perfection ma taille fine. Elle a un décolleté en v assez plongeant je dois dire, elle s'attache au niveau de la nuque. Mon dos est totalement découvert jusqu'au creux de mes reins. J'accompagne la robe d'une paire de sandale à talon or et d'une chaîne en or avec un bijoux que je mets autour de ma tête, elle me sert de coiffe. J'ajoute un bracelet que je mets autour de ma cuisse. Je sors enfin de là, non peu fière du résultat. Je me trouve séduisante dans cette tenue et d'après le regard des gardes sur moi, ils sont de mon avis. Gênée par la situation, je baisse le regard et je m'empourpre.

L'homme qui m'avait poliment fait une remarque sur ma tenue vestimentaire nous rejoins.

-Et bien, cette salle fait des miracles d'après ce que je vois. Allons-y, nous avons déjà perdu assez de temps. Le maître attend.

Il donne les indications aux gardes et je marche à leurs cotés. Ils s'arrêtent et je ne comprends pas ce qu'il attende. L'un deux me pousse brutalement à l'intérieur d'une entrée et je tombe de plusieurs mètres avant d'atterrir sur un vulgaire matelas qui amorti ma chute.

Oh Mon Dieu! Des centaines, non, plutôt des milliers de femme sont dans cette salle avec moi. Elles sont toutes très bien vêtu, les vêtements viennent surement de la même salle que moi. Je me relève de ce matelas et observe la scène qui se déroule sous mes yeux. Aucunes de ces femmes de cries, elles rient toutes en coeur.

Je ne perds pas de temps et saute à travers la foule en m'excusant du dérangement. Karen, je balaye la salle des yeux mais je ne la vois pas. Je continue mes sauts à travers la foule lorsque je percute quelqu'un et je tombe à terre. En faite non, on ne me percute pas, on me plaque littéralement au sol.

-Qu'est ce que dans le mot délicat...

Ma phrase meurt dans ma gorge. Mes orbes sont ronds, je n'en crois pas mes yeux. C'est seulement lorsqu'elle se jette une nouvelle fois sur moi pour me prendre dans ses bras que je réalise enfin que je ne suis pas en train de rêver.

-Karen, ma voix n'est plus qu'un murmure.

-Idiote qu'est ce que tu fais ici, ses yeux sont humides et sa voix est mal assurée, tu ne te rends pas compte dans quel pétrin tu viens de te mettre.

-Je ne comprends pas. Je vais nous délivrer, je suis si soulagée que tu n'ais rien. Ils ne t'ont rien fais n'est-ce-pas? Je vais botter le cul de celui qui t'a emmené ici.

-Ran, je vais bien, ils me traitent comme une princesse si je puis dire.

-Hein? Ce n'est qu'une mascarade pour que tu baisses ta garde, ne sois pas stupide !

-Tu ne comprends pas. Ils ne veulent pas nous tuer, nous violer ou nous faire le moindre mal, devant mon incompréhension elle poursuit son explication, nous sommes ici en tant que prétendante.

-Préten-quoi?

-Prétendante, le prince de cette île veut choisir une épouse parmis nous. L'une des filles me l'a dit.

-Et les autres? Je veux dire il n'y aura qu'une épouse qu'est ce qu'ils vont faire des autres filles?

-Je n'en sais rien et j'ai un très mauvais pré-sentiment.

Nous nous relevons et je scrute la tenue de Karen. Où est passé ma soeur ? Sa tenue est totalement différente de ce qu'elle se permet de mettre d'habitude. Elle est vêtue d'une robe longue noir, elle est assez simple mais son décolleté est ravageur. En effet le haut de la robe ne cache pas grand chose de sa poitrine. Etant donné que le reste de la robe est simple et basique, cela ne fait pas vulgaire sur elle mais plutôt sexy et lui donne un coté femme fatale. Elle est perché du haut de ses escarpins. Je la resserre encore une fois dans mes bras, pour ne plus la laisser partir. Je ne me pardonnerai pas de la perdre une seconde fois.

Le son grave d'un gong me sort de ma rêverie et me fait revenir sur terre. Un homme d'avance maintenant qu'il a obtenue toute notre attention.

-Mesdames, veuillez faire un accueil des plus chaleur au valeureux, au courageux, au beau prince.

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