Chapitre 46- Ran

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Voilà quelques instants que nous sommes en combat. J'ai pu constaté qu'elle manie l'arc et qu'elle est faible au corps à corps. Je me rue sur elle et lui lance mon pied dans ses cotes. Elle termina sa chute contre le mur à quelques mètres de nous. Elle tomba à genoux mais tente de se relever tant bien que mal.

-Pourquoi luttes-tu? Tu n'as aucune chance. Ton destin est scellé. Estime toi honorée d'être ma première victime en tant qu'arme de la Marine.

-Je ne sais pas, commence-t-elle avant de de gémir de douleur en se tenant les cotes, je ne sais pas ce qu'ils t'ont fait mais ils vont me le payer très cher. Je sais que ma Ran est encore là. Alors même si tu es la sœur à plus insupportable je ne veux pas d'un robot comme jumelle.

-C'était tes dernières paroles ?

Je l'attrape par le col et la fait voltiger à travers la pièce. Je lui assène plusieurs coups avant qu'elle ne retombe au sol. Je la prends par la gorge alors qu'elle jure dans sa barbe. Mon emprise se resserre et elle se débat en vain.

-Je veux encore m'amuser avec toi. Tu as l'air de vouloir me tenir tête. Je veux que ta mort soit lente et que tu me supplies de t'achever.

De la peur dans son regard. C'est tout ce que je vois et cela me satisfait. Un sourire malsain prend forme sur mon visage.

[...]

-Relève toi bon sang ! Je pensais que tu allais me divertir, pas que tu tomberais en lambeaux.

Elle est à terre, encore. Elle a l'air consciente mais elle ne peut plus bouger. Vu tous les coups qu'elle a reçu cela ne m'étonne pas.

-Je ne te laisserai pas ici. Promis petite sœur. Même si je dois repartir sans mes jambes, je peux t'assurer que tu reviendras à mes côtés. Alors, tu peux me faire tout le mal que tu veux, j'encaisse.

Son obstination me tape sur le système. Pourquoi se battre pour moi ? Je ne suis personne et je suis livrée à moi même. Seul Sengoku me comprend et c'est pour ça que je lui obéis.

Je la pointe du doigt et fais tourner celui-ci. Une bulle d'eau se forme autour d'elle et se remplit sans qu'elle ne puisse rien faire. Les secondes passent et son visage est déformé par le manque d'air. Je la regarde d'un air las. Encore quelques instants et je serai débarrasser de cette pâle copie.

Son regard cherche le mien et me supplie. Je n'arrive pas à éprouver de la pitié ou n'importe quels sentiments.

Le mur à ma droite explose en mille morceaux et deux personnes me font désormais face.

Ce garçon.
Encore lui.

Le deuxième se rue sur ma victime et fait éclater ma bulle. Elle est inconsciente et peut être morte. Le regard de celui là me lance des éclairs.

-Vous êtes venu récupérer votre camarade ? Enfin, ce qui l'en reste.

-Marco, prends Karen et emmène la se faire soigner, elle est dans un sale état, souligne l'homme au chapeau.

-Et tu penses que je vais les laisser s'échapper, déclaré-je.

Le commandant de la première flotte fait apparaître des ailes bleues dans son dos et commence à s'éloigner dans les airs. Je prends appuie sur mes jambes et saute à toute vitesse pour l'interrompre dans sa tentative de fuite. J'aime mon point du Haki et m'apprête à lui donner un coup de poing. Je me sens propulsée à travers la pièce. Je termine ma chute dans le mur d'en face. Je me redresse expressément.

Il ne reste plus que moi et l'homme au chapeau.

-Ran tu vas bien ? Je suis désolé je n'avais pas prévu de frapper si fort.

Il s'approche de moi et prend mon menton entre ses doigts tout en examinent mon visage. Il exprime une inquiétude que je ne comprends pas. Ce contact me brûle la peau et mes réflexes reprennent le dessus. Je lui donne un coup de tête qui le fait reculer. Je mets une distance de sécurité et me prépare au combat qui va suivre.

Il se tient le front avec sa main et constate que du sang y est.

-Je ne sais pas ce qui s'est passé ici. Je vais leur faire payer ce qu'ils t'ont fait. Il faut partir d'ici au plus vite.

Je n'écoute pas son discours et je me précipite sur lui pour lui porter des attaques. Il les esquive les une après les autres. Je vais devoir tout donner pour le battre et remplir mon rôle.

[...]

Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous battons. Je m'épuise attaque après attaque. Il n'y a que moi qui lui porte des coups. Il se contente d'esquiver mes attaques ou de les encaisser sans jamais contre-attaquer.

-Pourquoi retiens-tu tes coups, lancé-je entre deux crochet du droit.

-Je ne veux pas te faire mal, tu es déjà assez amochée comme ça !

J'examine mon corps pour vérifier ses dires. Il a raison. Mes vêtements sont déchirés à plusieurs endroits et des égratignures sur le visage.

Il esquive ou arrête chacun de mes faits et gestes.

-Viens avec moi Ran ! On a plus le temps de faire joujou, alors j'ai compris que tu me détestes mais on pourra discuter de ça sur le navire.

-Qui te dis que j'ai envie de venir avec vous ? Vous n'êtes que des ordures et vous ne méritez pas de vivre. Si je vous rejoins je serai aussi minable que vous.

Je reprends mes coups et il se met en position de défense.

-Bats toi.

Il continue ses esquives et je perds patiences

-Bats toi, dis-je encore plus fort et en frappant avec plus de rage.

-Je t'ordonne de te battre et de me rendre mes coups, hurlé-je à plein poumons, nous sommes ennemis et je préfère mourir ici et maintenant plutôt que tu m'épargnes par pitié.

J'arrive enfin à le toucher et le frapper plusieurs fois au visage et je termine par une gifle qui résonne dans toute la pièce.

Il m'attrape par les épaules et m'empêche de me détacher de son emprise me clouant au sol.

-Ne redis jamais ça. Tu es déjà des nôtre et même si tu l'as oublié et bien pas nous ! Tu es Ran Kaneko, la fille de Barbe Blanche et une pirate.

A l'entente de ces mots ma tête me brûle, je hurle en tenant mon crâne et je m'effondre sur le sol. Je ne contrôle plus aucun de mes mouvements. Je répète en boucle et à haute voix pour me soulager « je suis Ran, l'arme secrète de la Marine. J'obéis aux ordres de Sengoku et je fais respecter la justice ».

Il s'approche de moi d'un air inquiet et tend son bras pour m'aider. Je la balaye d'un revers de main. Je sens des larmes me monter tellement la douleur dans mon crâne est insoutenable.

-Je ne peux pas te regarder te torturer plus longtemps Ran.

Je sens mon corps s'élever, sa main agrippe la manche de mon haut et la déchire. Je ne vois que des flash qui se déroulent sous mes yeux. Il me fait signe de regarder et je le fais.

Le symbole de Barbe Blanche y est inscrit.

-Tu es des nôtre et plus encore. Tu es à moi. Je refuse de croire qu'ils ont pu te faire oublier ce qu'on a vécu.

-Je ne te crois pas, je ne te connais pas, lache moi pour que je puisse accomplir ma mission. Je dois t'éliminer. Il le faut, je lui hurle dessus en lui frappant le torse.

-Ah oui ? Très bien, il sort un objet de sa poche et me le montre, voilà pourquoi je me bats Ran.

Je plisse les yeux pour comprendre ce qu'il veut dire. Il s'agit d'une gourmette en argent assez banale. Je peux y lire une inscription « Je t'aime Ace. RK ».

Le temps s'arrête littéralement. Les souvenirs oubliés, les émotions, absolument tout se bousculent dans ma tête. Mes forces m'abandonnent et je tombe à la renverse.

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