Chapitre trois

Depuis le début
                                    

-Pas faim.

Mon frère poussa un long soupir et dit :

-Bon alors, tu vas nous expliquer ?

Je posais un coussin sur mes jambes et commençais à tirer sur un fil. Je bafouillais :

-Je...hum...j'ai quitté Zack hier dans l'après-midi.

Ma sœur posa sa tête sur mon épaule alors que je sentais ma gorge se serrer, j'ajoutais :

-J'étais énervée, déçue, contrariée, blessée.... Bref, ça n'allait pas du tout.

Mon frère coupa le son de la télévision, je regardais les images défiler sans les sons, ça me fit penser à ma situation de la veille et j'ajoutais :

-J'ai pris la voiture pour aller ailleurs le temps de me calmer mais, j'ai un accident. J'ai percuté un motard de plein fouet et...hum... on est allés à la gendarmerie. 

Mon frère se passa la main sur le visage et dit :

-Paula ! Pourquoi tu ne nous as rien dit ?

-Je ne pouvais pas, mon téléphone était HS. 

Je fermais les yeux et basculais la tête sur le dossier du canapé :

-Le garagiste a dit que la voiture était morte, elle est à la casse et j'ai passé la moitié de la nuit aux urgences. 

Arnaud me regarde perdu et secoua la tête :

-Tout ça en une demie journée ?

-Oui.

Il soupira et ajouta :

-Ton Audi ? La voiture pour laquelle tu as bossé deux ans ?

-Mmm. 

Elsa me prit dans ses bras et dit :

-Ma petite Pau...

Je m'essuyais les yeux, je n'avais qu'une seule envie : dormir des années entières. Ils se forcèrent à parler d'autres choses et je me contentais de regarder la série, finalement ce n'est pas trop mal Black Miror... Une bonne vingtaine de minutes passèrent jusqu'à ce que je reçoive un message. Je soupirais, Baptise, je l'ouvrais :

LUI : Alors, tu as une idée de ce que je vais te faire faire ?

Je me levais du canapé et partais dans ma chambre sans un mot pour les deux autres. J'écrivais :

MOI : Tu viens de me le rappeler, j'avais complètement zappé.

La réponse ne tarda pas :

LUI : Tu es libre maintenant ?

J'hésitais quelques secondes en regardant par le fenêtre et envoyais :

MOI : Peut-être bien...

LUI : Je suis sûr que oui.

Je rigolais, j'avais envie de savoir ce que c'était mais j'étais terrifiée. 

LUI : Alors ?

MOI : Sais pas... Si je ne le fais pas...?

Il mit quelques secondes de plus que les autres réponses et je reçus :

LUI : Ce n'est pas drôle si tu sais ce que tu vas faire et ce que tu vas subir si tu ne le fais pas..!

Je relisais le message trois fois, on est en fac de droit et il osé écrire le mot "subir" ? Je me mordais la lèvre et envoyais :

Because... it's you ! T.1 [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant