Oups !!!

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             Mon réveil fut doux.

         Plénitude insensée d'une nuit voluptueuse.

         Ce sont ses caresses qui me sortirent de mon sommeil mais je feignai de dormir. Je le laissai faire. Sa main se baladait sur  mes épaules, mon dos et ma cuisse puis elle remontait, effleurant mon sein sans s'y attarder. Ses doigts sur ma peau me procuraient une douceur infinie. Je gardai les yeux fermés craignant qu'il ne s'arrête s'il me voyait éveillé. Ses doigts se promenaient sur moi comme sur les touches de son piano avec délicatesse et harmonie déclenchant des frissons selon l'endroit où ils s'attardaient. Je me retins de rire lorsqu'ils passaient sur le creux de ma hanche. Il le sentit et se nicha dans mon cou, écarta mes cheveux, il me glissa de la plus douce voix au monde juste au creux de mon oreille :

« Bonjour »

Je pris sa main et la colla contre mon cœur. Rien n'aurait pu gâcher ce moment. Je me sentis si bien. Je soupirai en guise de réponse. Il posa sa bouche dans mon cou, effleurant ma peau du bout de ses lèvres. Je fermai les yeux. Je voulais que le temps s'arrête. Sa respiration était si chaude.

Je me retournai vers lui, enfouis mon visage dans le creux de son épaule, je le respirai, je m'enivrai de lui.
    Lui, caressait mes cheveux, mon dos, embrassait mon front comme un lieu sacré.

Je croisai enfin son regard, si vert, si clair. J'étais si bien dans ses bras. Il me dévisagea, son sourire en coin, enleva une mèche, me sourit.

- Quoi ? lui dis-je.

-Il y a toujours une mèche qui tombe comme ça, j'adore...

Je me calai contre lui, le serrant du plus que je pouvais. Il fit de même à m'étouffer.

- Le petit déjeuner doit être prêt, souffla-t-il dans mon cou avant de relâcher son étreinte.

- Je ne veux pas me lever, boudai-je.

- Et bien reste autant que tu le souhaites.

- Mais si je reste, tu restes aussi ... tu es mon prisonnier lui dis-je en resserrant mes jambes autour de sa taille.

- Hum... Ah vraiment ? me lança-t-il tel un défi avant de se jeter sur moi, les mains sur mes poignets.

- Je crois que c'est toi ma prisonnière, me dit-il victorieux.

Je l'attirai vers moi par un long baiser.

Il répondit à ma demande avec un sourire de satisfaction.

- Je crois que le petit déjeuner attendra, lui murmurai-je à l'oreille.


       Cachée sous la couette, immobile, je le laissais croire que je m'étais rendormie. Amusée de l'observer à son insu, je scrutai le moindre détail. La lumière du matin, dorée, accentuait la couleur de sa peau ainsi que la douceur qu'elle en dégageait. Je le regardai s'habiller, enfiler son pantalon, mettre son tee-shirt sans faire de bruit. Il jeta un œil vers le lit. Je repliai la couette sur moi.

- Tu crois que je ne t'ai pas vu ? me lança-t-il joueur.

Je me mis à glousser et me recroquevillai telle une enfant prise en flagrant délit

Puis plus rien le silence. Etait-il parti sans même me dire au revoir ? Mon cœur se serra à cette idée et je sortis de ma cachette.

Il était là. Au pied du lit. Les bras croisés. Il grimpa sur le lit et me rejoignit. Allongé à mes côtés il me regarda longuement.

R.E.A.LWhere stories live. Discover now