Say it.

6.

Ça fait une semaine que Liam n'a pas pointé son nez au lycée et le temps commence à se resserrer avant ce fameux exposé. Je lui ai pourtant envoyé un message pour lui dire de venir chez moi mardi après les cours mais je n'ai eu aucune réponse. On est maintenant samedi matin et je ne sais pas comment on va faire si monsieur ne se montre pas d'ici jeudi prochain, le dernier jour avant l'exposé. Je trouve enfin la motivation de me lever pour aller prendre mon petit déjeuner quand j'entends Biscuit aboyer.

- Biscuit, ferme-la !

C'est là que j'entends qu'on frappe à la porte et me dépêche d'aller ouvrir non sans rechigner. J'ouvre la porte et me retrouve devant un grand blond aux yeux bleus.

- Sympa la tenue, me dit Liam avec un sourire en coin et je me rends compte que je porte juste un t-shirt star wars et une petite culotte rose.

- Eh merde ! je cours jusqu'à ma chambre pour enfiler un jean et me brosser les dents avant de redescendre.

Liam attend dans l'entrée et sursaute quand je réapparais à côté de lui.

- Qu'est-ce que tu fais chez moi ?

- A ton avis ? T'as oublié l'exposé ?

- Enfaite c'est plutôt toi qui l'as oublié, tu n'as même pas répondu à mon message !

- C'est que j'étais occupé.

Un ange passe. Je lui propose finalement de venir dans ma chambre où se trouve mon ordinateur pour qu'on puisse commencer notre travail.

Cela fait maintenant deux heures qu'on est dessus et mon ventre commence à gargouiller, en effet puisque quelqu'un m'a empêché de me nourrir ce matin.

- On a presque fini, tiens le coup Peter.

- Je te rappel que tu ne m'as pas laissé le temps de manger mes trois pains aux chocolats.

- Trois sérieux ? il éclate de rire et je me joins à lui.

- Bien sûr ! Se nourrir c'est important !

- T'es mignonne, dit-il d'un ton tout à coup sérieux.

- Quoi ?

- Rien, continuons à bosser il nous reste plus qu'à faire la recherche sur le procès des nazis.

Il fronce les sourcils et se reconcentre sur le travail, je ne sais pas ce qui vient de se passer mais c'était vraiment étrange.

- Je suis sûr que dans ta vie antérieure tu étais Hitler, dis-je à Liam après une longue heure et être partie chercher des pains aux chocolats dans la cuisine.

- Pourquoi tu penses ça ? il me répond sans me regarder.

- Parce que tu pense que tout le monde est inférieur à toi et tu aimerais diriger le monde, je vais m'allonger sur le lit en attendant sa réponse.

- Ce que tu dis est débile.

- C'est toi qui es débile Carter, il se retourne sur sa chaise pour me regarder.

- Rappels moi pourquoi on se déteste tous les deux ?

Sa question me prend au dépourvu, je réfléchi avant de répondre.

- Je crois que ça remontre au jour où tu as renversé tout ton pot de glace sur ma jupe préférée.

- Tu rigoles ? Ça remonte à la classe de cinquième !

- Peut-être mais je ne te l'ai jamais pardonné, il secoue la tête en rigolant doucement.

Trente minutes plus tard, le calvaire est enfin fini et c'est aussi à ce moment là que ma mère décide de se manifester.

- Ma chérie je suis rentrée, elle rentre dans ma chambre sans frapper et se rend compte que je ne suis pas seule, Liam ! Je ne savais pas que tu serais là.

- Moi non plus, je murmure.

- Eh bien je vous laisse tranquille les jeunes, et elle me fait un clin d'œil avant de sortir de ma chambre.

Moi et Liam restons muet pendant deux minutes après cet échange assez gênant. Nous commençons à enregistrer et imprimer notre exposé quand Liam reçoit un message.

- Je dois partir, il se lève pour prendre sa veste.

- Minute papillon, il se retourne.

- Je dois partir sinon Linsey va me tuer, je n'ai pas le temps de riposter qu'il est déjà parti.

Je reste muette, je ne comprends pas ce qui vient de se produire. Il est parti si vite que je n'ai même pas pu lui dire de prendre la clé USB pour éviter que je l'oubli le jour de l'exposé.

Je descends dans le salon pour rejoindre ma mère mais elle se jette sur moi dès que j'atteins la dernière marche.

- Vous vous êtes disputés ? me demande-t-elle avec curiosité.

- Non il est parti super vite parce que sa petite copine lui a envoyé un SMS.

Ma mère me dit qu'il devait avoir une bonne raison pour partir si précipitamment, je me dis que ça doit être le cas et ne cherche pas à comprendre. Je remonte dans ma chambre et mets en route une série sur ma télé tout en faisant mes devoirs pour la semaine prochaine, autant essayer de résoudre quelques équations.

Je pense que j'ai mis trop d'espoir dans ma capacité à résoudre des problèmes de maths puisque j'abandonne au bout de vingt minutes de supplice et descends dans la cuisine pour trouver mon bonheur, dans le frigo.