J : Noël à la suisse

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Ce vendredi sonnait le début des congés de Noël. Juste avant nos examens, nous avions pu découvrir les destinations des voyages de Terminale. Nous avions le choix entre trois destinations : l'Italie avec Rome et Naples, l'Espagne avec l'Andalousie et la Grèce avec Athènes et Santorin. Au départ, Hélèni ne voulait pas aller en Grèce de peur d'y rencontrer son père mais finalement, nous nous étions tous inscrits pour ce voyage. Tout le monde avait réussi ses examens, Odd avec un peu plus de difficultés. Ce dernier avait beaucoup travaillé pendant son temps libre et pouvait désormais s'acheter ses billets d'avion. Ulrich avait bien réussi, il ne subirait pas les foudres de son père. Il commençait à faire sombre en cette fin de journée et Aelita et moi décidâmes d'aller nous entraîner à la salle de musique. En entrant, nous nous rendîmes compte qu'elle était déjà occupée par Yumi et Ulrich, qui répétaient Torn.

Le piano-voix sonnait vraiment très bien, et à la fin de la chanson, Aelita rejoignit Yumi pour faire les chœurs. Je sortis ma basse et la branchai sur l'amplificateur.
-Vous savez si les autres vont venir ? demanda Yumi.
-Hélèni va venir mais Odd comptait retourner à Toulouse chercher des vêtements d'été pour partir à la Réunion, répondit Ulrich.
-Mais il ne faut pas ! Il n'a qu'à revenir avec nous ! On passe déposer Aelita à l'aéroport parce qu'elle doit déjà partir pour tout préparer pour nous, et après, je lui prête des vêtements d'été, suggérai-je un peu sonné.
-Alors, va vite le voir, me conseilla Aelita.
Hélèni entra dans la pièce et nous salua avant de s'installer à la batterie. Je sortis et fonçai vers les dortoirs. J'avais une meilleure condition physique qu'au collège, je faisais pas mal de sport, je voulais encore plaire d'avantage à Aelita.
Je le trouvai en train de faire sa valise.
-Salut mon gars, t'es pas obligé de rentrer à Toulouse, je peux te prêter des vêtements, déclarai-je avec un sourire.
-Oh merci mon pote ! Tu me sauves la vie ! s'exclama-t-il tout content.
-Et il te faut des préservatifs ou tu en as déjà ? questionnai-je.
-J'ai anticipé le coup. Si elle en a envie, on le fera, assura-t-il confiant.
-Bon, ok. Si jamais, on est en train de répéter à la salle de musique, donc si tu as envie de voir Hélèni jouer de la batterie et chanter, c'est le moment.
Il bondit de son lit et nous retournâmes à la salle. Ils étaient en train de jouer Torn tous ensemble. J'entendis Aelita chanter avec Yumi. Sa voix de soprano dramatique semblait si douce, et elle contrastait avec sa voix parlée, beaucoup plus grave. Parfois, Aelita chantait rien que pour moi, et c'était toujours un pur régal. Yumi, quant à elle, avait une voix de mezzo-soprano lyrique plus polyvalente alors que Hélèni chantait avec une voix grave d'alto. Si elle avait chanté un solo, on aurait pu l'appeler contralto basse.
Je m'installai avec ma basse pour prendre le morceau en route. Nous jouâmes une bonne heure avant de se rendre compte qu'il fallait se quitter. Aelita, Odd et moi retrouvâmes mon père qui était venu nous chercher. Après avoir déposé Aelita à l'aéroport, nous arrivâmes à l'appartement. Il était prévu que Odd passe le week-end avant de retrouver Hélèni pour le départ à la Réunion. Nous étions également censés partir en Suisse ce jour-là, et en voiture. Nous saluâmes ma mère, qui préparait le dîner, elle fut contente de voir Odd.
-Alors Odd, ça fait longtemps, fit-elle remarquer avec bienveillance.
-Oh vous savez, j'avais juste besoin de quelques vêtements, du coup, par la même occasion, je me suis dit que je pourrais vous faire un coucou, plaisanta mon ami.
-Et par la même occasion, tu nous aideras à faire la vaisselle, rigola ma mère.
Nous nous rendîmes dans ma chambre où je lui montrai ma penderie d'été.
-Tu veux quelles couleurs ? questionnai-je.
-Tant que c'est coloré, ça me va, m'assura-t-il.
Je regardai ce que j'avais comme vêtements colorés. Je trouvai un bermuda bleu avec des palmiers, un t-shirt vert, un rouge, un bleu, et un bermuda noir.
-Ça ira comme ça ?
-Oui, ne t'inquiète pas, c'est bon.
-Et tu as un gilet, un maillot et des tongs ?
-J'ai un gilet, pour le reste, j'achèterai sur place, répondit-il sûr de lui.
Je l'invitai à s'installer dans la chambre qu'occupait habituellement Aelita.
-Tu as de la chance aujourd'hui, c'est le lit d'Aelita, lançai-je.
Il me roula des yeux comme des billes.
-Je pensais qu'elle dormait dans ton lit, moi ! s'exclama-t-il.
-Mais mon pote, tu sais que quand on est dans le même lit, on ne dort pas, raillai-je.
-Je me disais bien, aussi.
Nous restâmes silencieux un moment, et puis il le brisa :
-Tu sais, ta première fois avec Aelita, j'aimerais savoir comment tu t'y es pris.
Je fus surpris par cette question, lui qui avait déjà eu des relations avec Sam.
-Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ?
Il soupira :
-Avec Sam, c'était facile, il n'y avait pas de prise de tête. Mais je sais qu'avec Hélèni, ce n'est pas pareil, elle est beaucoup plus réservée suite à son agression en quatrième.
-Si tu veux tout savoir, on n'avait rien prévu. On est revenu de vacances, on a reçu le message de Suisse, et nous étions tellement heureux qu'on l'a fait. Malheureusement, je ne savais pas ce que William lui avait fait, racontai-je désolé.
Odd posa une main sur mon épaule.
-Tu n'as pas à t'en vouloir, c'est de l'histoire ancienne. Ce qui compte, c'est que Aelita aille mieux, me réconforta-t-il.
-Tu as raison.
Je le laissai s'installer et, peu de temps après, nous dînâmes avec des tortellinis.
Nous passâmes un agréable week-end à principalement discuter de nos petites amies respectives et de nos voyages en perspective. Le lundi matin, Hélèni et sa mère passèrent le chercher pour aller à l'aéroport.
Valérie et Iris nous rejoignirent afin de nous aider à achever les valises. Elles venaient avec nous parce que Iris était en froid avec ses parents. Je me demandais d'ailleurs comment tout le monde allait pouvoir dormir dans cette villa. Heureusement, les enfants du beau-père d'Aelita ne logeaient pas sur place.
Le trajet ne fut pas particulièrement long et nous arrivâmes dans l'après-midi. J'étais très enthousiaste à l'idée de retrouver Aelita et elle de même puisqu'elle se jeta dans mes bras.
-Mon amour ! Tu m'as manqué ! s'écria-t-elle en riant.
Je l'embrassai à pleine bouche. Elle se radoucit et chuchota d'un air coquin :
-On va pouvoir dormir dans la même chambre.
Cette idée me ravit :
-Tu es vraiment sûre de vouloir dormir ? susurrai-je sur le même ton.
-On verra.
Nous entrâmes dans la villa saluer Anthéa et Alain, qui nous attendaient avec impatience.
-Jérémy, nous sommes ravis de te revoir, nous lança Anthéa avec bienveillance.
-Et de faire la connaissance de ta famille, ajouta Alain.
Ils nous invitèrent à entrer les valises et Anthéa prit les choses en main.
-Il y a deux chambres d'amis, chacune avec un lit double, donc les parents prendront une chambre, et l'autre sera pour Valérie et Iris.
Elle se tourna vers moi avec un sourire :
-Je suppose que tu préfères que l'on installe un matelas dans la chambre d'Aelita plutôt que de dormir sur le canapé.
-Il peut dormir avec moi, mon lit est assez grand ! l'interrompit Aelita.
-Très bien, comme tu voudras, céda sa mère.
Alain guida ma sœur et sa compagne vers leur chambre. Mes parents étaient sur le point de suivre Anthéa lorsque mon père reçut un message.
-Il y a mon frère qui va venir nous rejoindre avec Cora et Patrick. Ils vont prendre une chambre non loin d'ici, annonça-t-il.
-Il ne faut pas, voyons ! La maison est assez grande, ils dormiront dans le salon, on a un grand matelas gonflable et le canapé. En plus, les hôtels sont chers, décida Anthéa.
-Bon, et bien, si vous insistez, je les préviens, approuva mon père.
-Et on se tutoie, si cela ne vous dérange pas, conclut Anthéa.
Elle les guida vers leur chambre et je suivis Aelita jusqu'à la sienne pour déposer mes affaires.
-Je crois que tu es habitué à ma chambre maintenant. Je pense que le lit sera un peu spartiate mais ça devrait aller, rigola-t-elle.
Elle se coucha sur le lit et je fis de même. Je caressai ses cheveux plus longs : elle était de plus en plus belle. Et quel regard pétillant !
Elle sourit.
-Qu'est-ce que tu regardes ? me demanda-t-elle doucement.
J'effleurai son visage de mes doigts.
-Toi. Tu es magnifique.
Je lui donnai un doux baiser sur les lèvres. Soudain, son expression changea, elle semblait plus triste et inquiète.
-Tu te rends compte que ce Noël, William ne le connaîtra pas ? me questionna-t-elle.
-Oh, s'il te plaît ma puce, ne recommence pas avec ça, tu te fais du mal, la raisonnai-je.
Elle éclata en sanglots :
-Mais c'est de ma faute ! Je n'aurais jamais dû en parler et porter plainte ! s'exclama-t-elle en pleurant.
-Arrête Aelita ! Tu sais très bien que c'est faux ! Tu t'es défendue et tu as failli y rester, je te rappelle !
Elle me jeta un regard plein d'incompréhension.
-Non Jérémy, tu ne peux pas comprendre ! C'était à moi de mourir, de rejoindre mon père ! assura-t-elle d'une voix forte.
J'étais complètement dépassé par la situation, j'avais peur qu'elle ne fasse une connerie à nouveau. Elle pleurait, et sa mère allait sûrement bientôt arriver, je devais la calmer. Je la pris dans mes bras et la serrai aussi fort que je pouvais. Elle commença par se débattre.
-Ma puce, arrête ! Je t'aime et tu le sais. On était faits pour se rencontrer, et pour passer notre vie tous les deux, la réconfortai-je dans un murmure.
Elle arrêta de se débattre et s'apaisa. Je parsemai son visage mouillé de baisers et elle me rendit mon étreinte.
-C'est fini, soufflai-je.
-Oh Jérémy, je m'en veux tellement de te faire ça, se lamenta-t-elle.
Je pris son visage entre mes mains :
-Je comprends que tu ne sois pas bien, et sache que je serai toujours là pour te soutenir, déclarai-je avec assurance.
-Merci Jérémy.
Nous retournâmes dans la salle à manger retrouver tout le petit monde. Nous étions à peine arrivés que Anthéa nous prit à part dans la cuisine.
-Aelita, ma chérie, ça va ? Je t'ai entendue crier et pleurer, s'inquiéta-t-elle.
-Oui, ça va, ne t'en fais pas, ce n'était pas une dispute de couple, répondit-elle.
Alain arriva à son tour.
-C'est encore à cause de William, c'est ça ? demanda-t-il.
Elle hocha la tête.
-Sa mort l'a beaucoup choquée, elle a du mal à s'en remettre, elle pense qu'il se serait suicidé à cause de sa plainte, expliquai-je.
-On sait tout ça. Et Aelita, tu n'as pas à te sentir coupable, il a été monstrueux avec toi, j'ai failli te perdre une seconde fois, répliqua Anthéa.
-Oui, tu peux compter sur nous pour te soutenir, ajouta Alain.
Nous nous installâmes enfin à table. Ma mère avait aidé Anthéa à préparer une purée de carottes avec des saucisses alors que les filles étaient parties avec Alain et mon père pour une visite du quartier. Nous mangeâmes et tout le monde autour de la table discuta.
Deux jours plus tard, le reste de la famille arriva et ce fut le branle-bas de combat. Le salon ressemblait à un champ de bataille. On gonfla le matelas pour mon oncle et ma tante et ils arrivèrent juste à ce moment. Anthéa les accueillit avec bienveillance. Patrick vint vers Aelita et moi le sourire aux lèvres.
-Alors les amoureux, ça roule ? lança-t-il joyeusement.
Il se pencha vers Aelita pour lui faire la bise et lui mit la main dans le dos. Cela ne me plaisait guère. J'aurais à le surveiller.
-Bien, ça va, répondis-je avec moins d'enthousiasme.
-Et tous cas, tu as de la chance d'être en couple avec une fille si merveilleuse, constata-t-il.
Je lui souris pour bien le lui montrer.
-Tu as raison, je n'ai jamais été si heureux, approuvai-je.
Dehors, il commençait à neiger, et le lendemain, jour du réveillon, nous pourrions probablement faire une bataille de boules de neige.
Tout l'après-midi, mon cousin sembla proche d'Aelita, elle riait beaucoup à ses blagues.
Le lendemain, nous sortîmes et marchâmes vers le parc pour la bataille de boules de neige. Tout le monde en profita, jeunes et moins jeunes.
Malgré qu'elle approchait des soixante ans, Anthéa avait encore pas mal de détente. Elle m'envoya une grosse boule dans la figure qui fit détourner mon regard vers Aelita. Elle et Patrick paraissaient se connaître depuis toujours. Elle était en train de lancer une boule et elle trébucha. Patrick eut juste le temps d'interposer sa main entre sa tête et le sol.
-Aelita ! criai-je, paniqué.
-Ça va, sa tête n'a pas touché le sol, me rassura-t-il.
Anthéa s'approcha, suivie de près par Alain.
-Ma chérie, ça va ? s'inquiéta-t-elle.
Elle jeta un regard douloureux à notre attention.
-J'ai mal, se plaignit-elle.
Je m'accroupis pour lui venir en aide
-Où ça, ma puce ? questionnai-je.
-À la hanche mais je pense qu'il n'y a rien de cassé, assura-t-elle.
Alain m'aida à la relever et elle s'appuya sur moi pour retourner à la villa. Patrick s'était proposé plusieurs fois pour la soutenir mais je refusais toujours, pour moi, mon cousin avait une idée derrière la tête. Je ne voulais pas qu'il en profite pour s'accaparer Aelita.
Sa mère appela le médecin qui lui prescrit du repos et des antidouleurs.
Aelita n'avait pas voulu se reposer dans sa chambre et elle se coucha sur le canapé. Je fus réquisitionné par mes parents pour aller acheter des cadeaux à Lausanne avec eux. On avait prévu que chacun fasse un cadeau à quelqu'un. Entre autres, nous faisions un cadeau à Aelita, sa mère et son beau-père. Aelita devait me faire un cadeau. Patrick et ses parents faisaient un cadeau à Valérie et mes parents. Valérie faisait un cadeau à Iris et elle offrait quelque chose à ma tante. Alain et Anthéa offraient à Patrick et mon oncle.
Ma mère acheta un foulard à Anthéa, mon père acheta un canif pour Alain.
J'achetai un petit sac en cuir rouge à Aelita. J'aurais eu envie de lui prendre une robe mais j'avais peur que la taille ne convienne pas.
Lorsque nous retournâmes à la villa, Patrick et Aelita me parurent complices. Ils discutaient de façon assez rapprochée. Patrick leva la tête et vint vers moi, mais je n'étais pas d'humeur.
-Pourquoi passes-tu plus de temps que moi avec ma petite amie ? lui demandai-je d'un air mauvais.
Il haussa les épaules.
-Tu te fais des idées, mon vieux.
-Tu ne la touches pas, ok ?! m'énervai-je.
-On est juste amis, et je n'aime pas de voir quelqu'un toujours tout seul, répliqua-t-il.
La soirée de réveillon se déroula sans chichis et nous mangeâmes une pizza faite maison.
À minuit, Aelita et moi regardâmes le feu d'artifice vers le lac. Pourtant, je voulais lui parler, je devais savoir ce qu'il en était avec Patrick.
-Pourquoi est-ce que tu restes avec Patrick ? Il a quelque chose de plus que moi ? demandai-je.
Elle me rit au nez.
-On discute ensemble, ce n'est pas pour ça qu'il me drague, se justifia-t-elle.
-Ben si, on dirait. D'ailleurs, de quoi parlez-vous tout ce temps ?
Elle se renfrogna.
-Ce ne sont pas tes affaires.
-Ce ne sont pas mes affaires ?! Très bien, alors va le rejoindre ! ripostai-je, énervé.
-Jérémy, arrête ça ! Ce n'est pas ce que tu crois ! protesta-t-elle.
-C'est quoi alors ? soupirai-je.
Elle prit une grande inspiration :
-Je ne savais pas quoi t'offrir pour Noël. Du coup, Patrick, qui est un gars, m'a aidée à choisir un cadeau qui pouvait te plaire et il m'a promis d'aller le chercher parce que je dois me reposer, expliqua-t-elle.
Ma colère retomba. J'avais été con sur ce coup-là.
-Excuse-moi Princesse, je n'aurais pas dû m'emporter. Tu me pardonnes ?
Elle s'approcha de moi en boitant et me lança un regard de braise.
-À une seule condition : que tu me fasses l'amour, tout de suite.
-Mais, tu n'es pas censée reposer ta hanche ? m'inquiétai-je.
-Ce sera l'occasion de changer de position.
Je m'exécutai, son charme était si irrésistible. Je l'embrassai dans le cou et descendis un peu. J'enlevai son pull et elle fit de même avec le mien.
Je lui laissai un peu son soutien-gorge, il lui donnait une jolie petite poitrine que je n'hésitai pas à embrasser.
Elle me retira mes lunettes avec tendresse.
-Laisse-moi voir ton visage sans les lunettes, ça te rend encore plus sexy, murmura-t-elle.
Je la couchai sur le lit juste après lui avoir retiré son soutien-gorge.
-Aïe, fit-elle en grimaçant de douleur.
Sa hanche n'était pas encore guérie de sa chute.
-Je suis désolé, m'excusai-je.
-Ça ira si on reste comme ça, assura-t-elle.
Je lui déposai un baiser sur le nez avant de sucer goulûment ses tétons. Elle frémit et se cambra.
-Vas-y mon amour, continue, supplia-t-elle langoureusement.
Je m'exécutai et elle gémit. Je lui enlevai son pantalon pour lui donner baisers et caresses. Elle prit plaisir à ces douceurs et en demanda plus.
Elle saisit ma main et la serra dans la sienne :
-Je suis prête, annonça-t-elle.
Une fois en elle, je me sentis au chaud et en sécurité. J'appréciai cette connexion entre nos deux corps. J'augmentai la cadence en prenant soin de ne pas lui faire mal à sa hanche. Elle me caressa le dos et m'embrassa sur les lèvres. Sa respiration s'accéléra, plus vite, plus fort jusqu'à l'orgasme où elle me mordit la lèvre sans le faire exprès.
Elle s'excusa.
-Ce n'est pas grave, tant que ce n'est que la lèvre, la rassurai-je avec des sous-entendus.
Elle me donna un coup de coude d'un air sévère :
-Dis ! T'es dégoûtant ! me sermonna-t-elle gentiment.
-Pas autant que Odd quand même ! protestai-je.
-À peine.
Nous nous glissâmes sous les draps histoire de dormir un peu quand même.
Le lendemain matin, tout le monde se retrouva au salon pour ouvrir les cadeaux cachés sous le grand sapin.
Je pris mon cadeau pour l'offrir à Aelita et, lorsqu'elle l'ouvrit, elle fut étonnée d'y découvrir le sac.
-Merci Jérémy, t'es un amour, tu savais que je n'avais qu'un vieux sac en tissu, c'est ça ? me demanda-t-elle.
-Non, je me suis dit que ça allait avec ton tempérament de guerrière, lui avouai-je.
-En tous cas, j'ai aussi un cadeau pour mon guerrier, ajouta-t-elle avec malice.
Elle m'amena une petite boîte, que j'ouvris sans peine. J'y découvris un parfum, L'Homme Idéal signé Guerlain.
-Je savais que tu aimais le parfum, et vu que je te considère comme l'homme idéal, je tenais vraiment à te l'offrir, dit-elle d'une voix douce.
Je lui remis une mèche de cheveux derrière son oreille.
-Tu es vraiment géniale à tout point de vue, et je ne t'en veux pas d'avoir passé du temps avec Patrick.
-De toutes façons, c'est toi que j'aime, c'est ridicule de penser que je m'intéresse à lui, il ne t'arrive pas à la cheville et son style me rappelle trop William. Toi, au moins, tu es doux et attentionné, ce sont des qualités que j'aime particulièrement chez un homme, expliqua-t-elle.
Pendant ce temps, tout le monde ouvrit ses cadeaux. Comme prévu, Anthéa fut contente de recevoir son foulard en satin fleuri et Alain put essayer son canif sur du carton. Iris avait reçu une jolie bague en argent avec un œil formé avec un péridot. Valérie découvrit un assortiment de vernis à ongles, sa seconde passion étant le nail art. Ma sœur avait toujours aimé le manuel, tout ce qui était concret. Elle aimait également coudre et comptait un jour lancer sa propre marque de vêtements, des vêtements dans les tons bleus, couleur de l'inaccessible. Mon père avait reçu une boîte à outils, histoire de pouvoir faire quelques réparations dans l'appartement si nécessaire. Ma mère avait découvert un joli pendentif avec un lapis lazuli au bout, qui s'accordait parfaitement à la teinte poivre et sel de ses cheveux. Anthéa avait offert de nouvelles baskets à Patrick, assez stylées comme il les aimait : blanches avec quelques étoiles noires.
Alain avait acheté une nouvelle cravate à mon oncle, bleue avec de petits motifs rouges, qu'il pourrait fièrement arborer pour accueillir les clients au camping. Iris, qui s'y connaissait en maquillage, avait offert une grosse trousse garnie à ma tante.
Après tout cela, Anthéa et ma mère préparèrent la dinde et l'accompagnement ; Valérie et Iris s'occupèrent de la bûche forêt noire ; ma tante s'occupa de l'entrée ; mon père, Alain et mon oncle, de l'apéro et de la mise en bouche. Patrick, Aelita et moi nous chargèrent de dresser la table. Ensuite, tout le monde se réunit pour le repas avant d'aller faire un tour en ville souhaiter un joyeux Noël aux passants, Aelita dans une chaise roulante. Aelita passa un des plus beaux Noëls de sa vie, avec sa mère, réunies à nouveau. Je le savais parce que, juste avant d'aller dormir, elle me dit en souriant :
-Merci mon amour, tout ça, c'est grâce à toi. Grâce à toi que j'ai retrouvé ma mère et que l'on a pu passer ce Noël ici, tous ensemble.

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