88...

250 18 19
                                    

« Lorsque tu m'as quittée il y a vingt jours... Tu étais persuadé que je n'accepterais pas tes activités... Tu avais choisis la drogue à notre relation.

Ok, j'étais prête à lui lâcher tout le poids accumulé sur mon coeur, tant pis pour les conséquences.

Le même jour, j'ai appris que tu m'avais menti, du moins tu avais omis plusieurs informations à ton sujet...

Tu vendais déjà de la drogue depuis plus d'un mois. Tu travaillais pour Roy, le garçon qui m'avait harcelée une fois...

Et aussi, alors que tu m'avais promis de ne pas frapper James, tu avais quand même été le retrouver, pour le menacer. Et moi, qui croyais que tu te retenais de ne pas l'approcher, pour moi, pour la promesse que tu m'avais faite... Je me rends compte aujourd'hui... que j'ai été idiote de me sentir fière de toi.

Il ouvrit la bouche mais j'haussai les sourcils, et heureusement il sembla se rappeler qu'il ne devait pas m'interrompre.

Ensuite, j'ai peut-être été encore idiote de m'inquiéter pour toi, lorsque tu séchais les cours toute la semaine... Et puis bien plus idiote, d'avoir essayé de t'en parler mercredi de la semaine dernière. Et quand tu m'as repoussée, me laissant comprendre que ton choix restera toujours la drogue avant tout, j'ai été idiote de ne pas m'arrêter là... Il fronça les sourcils mais je n'allais pas le laisser me couper, donc j'enchainai rapidement.

Oui, je n'ai pas voulu lâcher... Je me suis dit que je devais tout faire pour te retirer de tes histoires de drogues... je m'étais donnée la mission de te « ramener sur le bon chemin »... comme si j'étais ta mère ! Un petit rire nerveux hors de mon contrôle accompagna ma dernière phrase, troublant visiblement davantage le visage du beau brun en face de moi.

Donc pendant une récréation la semaine dernière, quand j'ai vu James discuter avec Jacob... j'ai tout de suite reconnu ce garçon, qui était venu te voir le jour de notre rupture. Il m'avait alors dévoilé, sans le faire exprès, que tu avais été à Burnley, à la fête de son cousin, et qu'il t'avait « donné du fric »...

J'ai été idiote une énième fois, car j'ai cru que je pouvais peut-être réussir ma mission lors de leur prochaine fête où tu allais probablement être présent, et je suis donc allée voir James. J'ai appris qu'il était très proche de Jacob, et toujours invité aux fêtes de Burnley. J'ai dû négocier avec lui l'accès à cette fête... en échange de mon pardon, pour son baiser forcé... Un autre rire, bien plus nerveux cette fois, s'échappa hors de moi. Je me rendais compte que j'avais vraiment été ridicule, en pardonnant James pour ce baiser blessant...

Mais que n'aurais-je pas fait pour Zayn ? Un air sombre couvrait d'ailleurs son visage, mais je n'allais pas m'arrêter là. Après tout, c'était lui qui avait souhaité que je parle.

J'ai dû mentir une fois de plus à mon père et ma grand-mère, disant que j'allais à une pyjamas-party entre filles chez Jennifer... J'ai tellement insisté auprès de mon père pour qu'il cède... J'haussai les sourcils en me perdant dans les souvenirs de ma négociation, la plus difficile que je n'avais jamais eue à faire de ma vie... Mon père, lui qui ne voulait pas que sa fille dorme ailleurs qu'à la maison, avait fini pas accepter, seulement pour me faire plaisir... Mais s'il apprenait... que cette nuit-là...

Je secouai la tête, perturbée d'imaginer la suite de cette pensée... Je me reconcentrai sur mon discours... La fête...

Et comme je l'espérais, je t'ai vu... partant dans cette pièce à l'écart de la foule, pour vendre ton poison... Je retournai mon regard sur Zayn. Son air sombre avait visiblement disparu, laissant place à des yeux luisants et une mine affectée.

Lost in the pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant