BONELESS : Partie 2 | vikings

Chapitre 21

Aileas MacKenzie

Je me redresse presque immédiatement lorsque j'entend Osfrid pleurer. Je me dirige vers son berceau et le prend dans mes bras. Ses jambes lui faisaient encore mal et je me suis retrouvée à le bercer dehors, au clair de lune. Il ne s'est endormi qu'au bout d'une heure. Il avait deux ans et je ne savais pas comment m'occuper d'un enfant infirme encore moins savoir quoi faire lorsque ses douleurs persistaient. J'entends des pas et quelque chose se pose sur mes épaules. Ragnar était debout et m'avait ramené une fourrure pour pas que je n'attrape froid. Je le remercie et lui embrasse le haut du crâne.

- Osfrid avait encore ses douleurs?

J'hoche la tête et regarde l'enfant dans mes bras.

- Mère?

Je me retourne vers mon aîné.

- Ne serait-il pas temps de retourner vers notre père pour qu'il vous aide à comprendre notre frère?

Je secoue négativement la tête.

- Votre grand-mère, Aslaug, a réussi à élever votre père toute seule. J'arriverais avec Osfrid.

Il hausse les épaules.

- Par moment, il me manque. Je n'arrive plus à visualiser son visage dans ma tête alors c'est plus facile pour moi de passer outre ce sentiment.

Si seulement, je pouvais arrêter de voir son visage dans ma tête. L'énorme loup de Vidar se couche près de nous, posant sa tête sur la cuisse de Ragnar.

- Mais je pense tout de même que Osfrid a besoin de Père.

Du haut de ses douze années, Ragnar semblait bien plus apte à réfléchir que moi. Je le serre un peu plus fort contre moi.

- Tu devrais aller te coucher, demain nous avons une dure journée.

Il soupire et roule des yeux.

- Je déteste aller au village! Tout ces gens qui nous regarde comme si nous n'étions des moins que rien.
- Oui mais ces mêmes personnes sont bien contentes d'avoir des légumes frais sur leur table le soir. Leur avis ne compte peu. Qu'est-ce que je t'ai déjà dis?
- Qu'il n'y a que la famille qui est importante, souffle-t-il.
- Exactement. Retournes dormir.

Il se relève et me souhaite une bonne nuit avant de rejoindre Vidar. J'attends d'être sûre qu'il se soit éloigné pour perdre mon sourire. Je devrais peut-être laisser les garçons retourner auprès de leur père. Mais je ne peux pas m'y résoudre. C'est une décision égoïste mais je ne suis pas prête à les laisser partir.

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J'aide les garçons à mettre les derniers choux dans la charrette tandis que Lagertha tient le plus jeune dans ses bras. Nous tiendrons deux petits stands de chaque côté du marché pour en vendre plus. Lagertha sera accompagné de Ragnar et Vidar, tandis que je serais avec Fenrir et Osfrid. Et c'est sans problème que nous nous mettons en route jusqu'au village.

Ainsi, après une longue heure de trajet et un Vidar se plaignant tout le long, nous étions enfin arrivés. Lagertha m'a d'abord aidé à poser les légumes de notre ferme bien en évidence avant de repartir avec mes deux ainés.

- Faites attention et pas de bêtises, je préviens surtout Ragnar qui avait la fâcheuse habitude d'y entraîner son jeune frère.
- Lagertha nous punirait certainement aux entraînements, alors on s'y risquera pas.
- Bien, on se retrouve en fin d'après-midi.

Je les embrasse tout les deux avant de retourner à ma place initiale. Fenrir à mes côtés faisait changer d'avis tout les petis malins ayant dans l'optique de me voler. Il était comme un chien. Un énorme chien noir avec des yeux dorés. Bien que je passais plus de temps à calmer Osfrid qu'à m'occuper des ventes, les stocks se sont tout de même bien vidés.