BONELESS : Partie 2 | vikings

Chapitre 5

Laoghaire Wallace

Je rejoins les deux tresses derrière la tête de ma Lady et les attache ensemble.

- Penses-tu vraiment que charmer Hvitserk est une bonne idée? Me demande-t-elle son regard planté dans le mien à travers le miroir.
- Je dois porter ses fils. Je l'ai vu.
- Cela voudrait dire partir avec lui à Kattegat et nous abandonner, Laoghaire.

Je lui souris. Si seulement, elle savait ce que l'avenir lui réserve.

- Vous n'avez qu'à arrêter de faire votre tête de mule et revenir dans le lit d'Ivar Lothbrok. Vous êtes censée attendre un second fils pour l'hiver à venir. Mais si vous continuez ainsi, mes visions ne seront plus fiable!

Elle se retourne pour me regarder dans les yeux.

- Que viens-tu de dire?

Je lui souris malicieusement.

- Rien de spécial, MiLady. Si vous voulez bien m'excuser, j'ai un homme à conquérir.

Elle étouffe un rire et essaie de redevenir sérieuse alors que je quitte la pièce. Je ne veux pas trop lui en dire sur son avenir. Elle risque de tout chambouler. En descendant les escaliers, je croise son infirme. Je dois avouer que c'est un bel homme. Un bel estropié.

- Roi Ivar!

Celui-ci grogne à l'entente de son titre.

- Tu es la voyante, c'est ça? Soupire-t-il. Celle qui a la langue bien pendue et qui n'hésite pas à faire des remarques déplacées.

Quelle superbe réputation! Je m'arrête à sa hauteur ignorant ce qu'il venait de dire.

- MiLady est dans sa chambre. Toute seule. Si vous voulez la rejoindre, c'est le moment.

Je lui fais un clin d'oeil et m'éloigne de lui avant qu'il ne rétorque ou me frappe avec une de ses béquilles.

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Le petit Ragnar ne parle que de son père depuis plus d'une semaine. Aileas est très heureuse de les voir passer autant de temps ensemble. Mais je dois avouer que de mon côté, je suis un peu jalouse. Ce Ivar me mange tout mon temps avec son fils. J'avale une noix en expliquant la situation aux filles des cuisines qui s'activent pour le dîner de ce soir. Elles rient puis gloussent lorsque le frère d'Ivar passe devant la fenêtre. Il joue avec un couteau et ne semble pas entendre tout les soupirs de ces demoiselles.

- Ce n'est pas le prince que tu essaies d'attirer? Me demande Madame Boyd lorsqu'elle me découvre en train de le fixer.
- Si.
- Alors qu'attends-tu pour lui faire la discussion? Arrêtes donc de te goinfrer et va le voir avant que l'une d'entre elles ne le capture.

Je fronce les sourcils et bouscule les filles. Je n'hésite pas une seule seconde à leur faire comprendre que ce morceau là est à moi. Je lui tape dedans et feins de m'excuser.

- Ce n'est pas grave. Tu es Lyrie...? Non. Lai... Lairy...
- Laoghaire, je le coupe avant qu'il ne continue ce massacre.
- Oui c'est ça. Laoghaire, la voyante.

À croire que l'on ne me connaissait que pour mes dons.

- Et tu es Hvitserk, L'un des frères aînés du roi.
- C'est à peu près ça.