Chapitre 13

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Ivar Ragnarsson

*chapitre cadeau pour mon anniversaire (oui chez moi, on est le 04 août, j'ai officiellement 19 ans.) , je reviens très bientôt. btw, venez me parler sur  tellonym.me/drauhllamy

Bonne lecture!

Je me triture les doigts tout en fixant Aileas faire les cents pas dans la chambre. Même avec le froid, elle était couverte de sueur, ses cheveux bruns collés à son front et contre sa peau. Elle porte une robe jaunie par le temps afin de faciliter l'arrivée du bébé. Ragnar était resté dehors, la voyante s'occupant de lui. Je me sentais inutile face à la situation, je ne peux pas l'aider et je n'ai jamais sorti un enfant du ventre de sa mère. Elle grimace de temps en temps ce qui me fait un peu peur. Elle souffre et je ne peux rien y faire. Les femmes autour de nous, entrent et sortent s'activant pour la venue au monde de notre second enfant. Elles ramenent des draps propres et de l'eau chaude. Je m'étais assis dans un coin de la pièce pour ne pas les gêner dans leur travail.

Une tempête s'était levée et nous étions arrivés juste à temps, sans grand mal. Aileas s'était directement dirigée vers la chambre donnant des instructions aux femmes présentes avant de se changer. Elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval mais malgré ça, certaines mèches rebelles lui retombaient sur le visage. Ses joues avaient pris une légère teinte rosée comme si elle avait couru une heure entière. Il lui arrive de lâcher des gémissements de douleurs et de s'arrêter pour souffler bruyamment. Je n'osais pas lui demander pourquoi elle tournait en rond dans cette chambre par peur de me prendre une avalanche d'insultes. Les douleurs avaient changé la douce Aileas en dragon prêt à m'avaler à tout moment. Après quelques minutes, elle se tord à nouveau et finis par se recroqueviller comme si elle voulait faire passer la douleur.

En début d'heure, elle s'était métamorphosée complètement m'informant que tout était de ma faute et me crachant toutes sortes d'insultes dans sa langue natale. Elle m'a également fait comprendre que nous n'en avions pas fini avec notre dispute dans les bois et que si je refaisais les mêmes erreurs avec sa prochaine grossesse, c'est moi qu'elle étoufferait dans mon sommeil. D'une certaine façon, cette facette d'elle me plaisait bien, et en me voyant glousser comme un enfant à ses menaces, elle a envoyé voler tout ce qui lui venait en main avant que le bébé ne lui rappelle qu'il arrivait.

- Il arrive plus tôt que prévu, grogne-t-elle en se couchant sur le lit à l'aide d'une de nos esclaves personnelles.

Je fronce les sourcils en assimilant ses mots.

- Ce n'était pas le bon moment? Je lui demande.

Elle secoue négativement la tête et prend une grande bouffée d'air. La sage-femme me répond.

- Il ou elle doit être plus gros. Ou il à simplement envie de voir le monde plus tôt.

Je tente de sourire mais cela m'inquiète un peu. Et s'il arrivait mort-né ?

Ma bien-aimée pousse un premier râle qui me ramène à la réalité. Son dos plaqué aux tissus disposés sur notre lit royal, ses jambes écartées offrant à la vue de tout le monde son intimité, elle soupire bruyamment. Une des sage-femmes accourt, relevant encore plus sa robe afin d'avoir un accès complet à son jardin secret. Je me redresse et m'approche d'elles prudemment. Je ne comprenais rien à ce qu'il se passait. Comment pouvait-elle savoir qu'il allait arriver maintenant? Je me positionne derrière la sage-femme tel un enfant curieux et fixe son entrée. Il n'avait jamais été aussi dilaté. La vieille femme aux cheveux grisonnants se retourne pour me fixer.

- Vous ne devriez pas voir ça, Roi Ivar. Allez donc soutenir votre femme, dit-elle d'un coup de tête vers le visage crispé d'Aileas.

Et risquer de me faire tuer? Je secoue négativement la tête. La femme soupire et donne des instructions à mon épouse. Elle va faire un décompte de cinq à zéro et à chaque fois, Aileas devra pousser. Pousser quoi? Le bébé?  Le décompte commence et mon écossaise émet un râle rauque comme si elle venait de pousser une charrette. Mes yeux s'ecarquillent devant le morceau de peau qui sort d'entre ses jambes avant d'y re-entrer presque aussi vite. Elle n'a pas le temps de se sentir gênée sous mes yeux épieurs et recommence à nouveau à pousser, mais cette fois un peu plus longtemps. Une forme ovale regroupant quelques cheveux dorées et humides fait son apparition, recouverte de... graisse? Ma femme pousse une troisième fois et cette fois-ci, la vieille attrape la forme ovale comme s'il s'agissait d'une gourde faite en estomac d'animal. J'inspire me retenant de détourner les yeux. C'est pire que tout ce que j'avais pu faire!

BONELESS : Partie 2 | vikingsМесто, где живут истории. Откройте их для себя