BONELESS : Partie 2 | vikings

Chapitre 2

Ivar Ragnarsson

* L'histoire ne suit désormais plus la série. (J'y ferais certaines allusions de temps en temps)

Maintenant que nous y étions, je trouvais l'idée totalement stupide. Que faisions-nous ici? Mon esprit ne pouvait s'empêcher de s'égarer. Je n'aurais pas dû revenir. J'avais encore une fois réfléchis trop vite! Je reçois une tape dans le dos.

- Respires, mon frère! Me conseille Hvitserk. Vous vous êtes quitté en bon terme. Je suis sûr qu'Aileas nous accueillera à bras ouvert.

Je fronce les sourcils. Je n'en étais pas si sûr. Certes nous nous sommes quitter sans rancunes il y a cinq ans, mais justement. C'était il y a cinq ans! Et si elle avait refait sa vie? Si elle s'était trouvé un nouvel époux qu'elle aime bien plus que moi? J'allais m'immiscer dans leur histoire? Je secoue la tête. Impossible. Certes notre histoire avait duré moins d'une année mais nous nous aimions réellement. Mais qu'est-ce qui m'arrive? Moi qui est en temps normal si sûr de moi.
Je n'étais plus le même homme. Les combats m'ont fait mûrir, du moins c'est ce que je pense et j'ai appris à contrôler mon impulsivité. Le gamin de seize ans rempli de colère n'existait plus.

- Ivar!

Je plonge mes iris dans ceux de Hvitserk.

- Cesses donc de stresser. Ce n'est qu'une femme.
- Tu ne dis ça que parce que tu ne sais pas ce que c'est d'aimer.
- Et bien figures-toi que si. J'aimes mes nièces comme si elles étaient mes filles.
- Peut-être parce qu'elles le sont?

J'arque un sourcil.

- Du moins la première. Plus elle grandit et plus elle te ressemble. Au plus grand malheur de Ubbe.

Il roule des yeux avant de fixer les enfants au loin jouer ensemble.

- N'oublies pas que tu as également le tien, là bas. Reprendre ton épouse, c'est également accepté votre enfant.

Je grimace.

- Ce pauvre gamin doit me détester.
- Aileas n'est pas du genre à remplir les esprits de mensonges.
- Mais ce ne sont pas des mensonges. Je n'en voulais pas de cet enfant. J'aurais préféré le savoir mort.
- Et maintenant?

Il m'a pris au dépourvu. Je passe une main sur mon visage.

- Je ne sais pas. J'ai peur qu'il soit comme moi. Physiquement. Et qu'il ai sa personnalité. Il ou elle ne supportera pas toutes ces moqueries comme je l'ai fais. Mais si ce que tu me dis est vrai et que tu l'as toi-même senti-
- Il était bien là.
- Alors je vais devoir l'accepter. Je ne promets pas de l'aimer comme je l'aime elle, mais je suis prêt à faire cet effort pour elle.

Je comprenais maintenant à quel point mon père aimait cette usurpatrice de Lagertha. Malgré toutes ces années, malgré ma mère, il n'avait d'yeux que pour cette guerrière au bouclier. Et j'étais en train de vivre la même chose pour Aileas. Je devais revenir. Pour elle.
Ubbe s'assoit à mes côtés, une corne remplie de bière en main.

- Regardes mes jolies filles, dit-il tout souriant en fixant ses enfants. Ne sont-elles pas les plus beaux cadeaux que les dieux ont pu m'offrir?

Hvitserk sourit tendrement.

- Je suis totalement d'accord avec toi, mon frère, lui souffle Hvitserk.