Chapitre XVI - Nouvelle très inattendue

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Quand Hermione se réveilla le lendemain matin, elle fut assaillie par un horrible mal de crâne, que s'était-il passé ? Retraçant sa journée de la veille, elle se souvint de la réception et de tout ce champagne. Ouvrant de grands yeux, elle se redressa soudainement quand le souvenir de sa soirée d'hier lui revint en mémoire, elle et Voldemort avaient...oh non ! Se rendant compte que ses bras n'étaient plus attachés, elle regarda à côté d'elle avec une pointe d'appréhension dans les yeux : Voldemort dormait profondément. Il était sur le ventre, la tête tournée dans sa direction, la couverture ne recouvrant que le bas de son corps lui donnant une belle vue de son dos et de ses épaules. Malgré la promesse de lui résister qu'elle s'était faite, elle n'avait pas été capable de tenir bien longtemps. Fermant les yeux, elle revit en un flash une bribe de leurs ébats d'hier soir, comment avait-elle pu faire ça ! Massant ses tempes douloureuses, elle soupira en sortant du lit. Ce qui la gênait le plus était que c'était elle qui s'était en quelque sorte jetée sur lui. Si ça avait été le contraire, elle aurait pu se rassurer en affirmant qu'elle n'avait pas eu le choix.

Quand elle fut dans la salle de bain, elle actionna les jets de la douche et se plaça en-dessous. L'eau chaude ruisselant sur son corps lui fit du bien et déjà, elle sentait la douleur dans son crâne s'estomper. Levant la tête vers la source des jets, elle ferma les yeux et en un flash, elle revit le visage de Voldemort au-dessus d'elle, jamais elle n'avait ressenti ce genre de sensation pour personne auparavant. Perdue dans ses pensées et assourdie par le bruit de la douche, elle n'entendit pas la porte de la salle de bain s'ouvrir. Les yeux toujours clos, elle sursauta quand elle sentit un corps se coller contre son dos et une voix grave et chaude lui murmurer dans l'oreille.

-Je t'ai fait peur, Hermione ?

Son ton était légèrement moqueur mais ce qui étonna le plus Hermione fut la façon dont il venait de la nommer. Elle savait qu'il n'avait jamais cru à cette histoire de Wandeval mais entendre son vrai prénom prononcé de sa bouche lui fit plus d'effet qu'elle ne l'aurait voulu. Posant sa bouche près de l'oreille de la jeune fille, il fit glisser ses deux mains sur ses hanches. D'abord crispée, Hermione se forçait à ne pas commettre la même erreur qu'hier mais en tentatrices qu'elles étaient, sa bouche et ses mains contre son corps semblaient vouloir la corrompre à nouveau. Après un long combat intérieur, la jeune fille se laissa aller contre lui, vaincue.

Très loin de là, Adrien était assis dans un immense parc désert, le visage dans les mains, il pensait à Hermione. Le jeune homme n'arrivait pas à se la sortir de la tête, elle lui manquait terriblement. Que faisait-elle, allait-elle bien ? Adrien crispa la mâchoire quand il repensa aux regards que lançait son maître à la jeune fille, pourquoi fallait-il qu'il s'intéresse à elle ! En y repensant bien, le jeune homme dut avouer que si Hermione n'avait pas attiré l'attention de son maître, jamais ils ne se seraient rencontrés. En un sens, il aurait préféré ne jamais la connaître, il ne serait pas si malheureux aujourd'hui. Levant son visage, il regarda l'horizon bouché par les gros nuages noirs, témoins de ses propres idées. S'il comprenait bien, cette mission allait durer indéfiniment. Il n'était pas idiot, il savait que le Maître l'avait envoyé ici uniquement pour l'éloigner d'elle. Se relevant, il sortit du parc d'une démarche lourde, il détestait cet homme de tout son être.

Dans la cuisine du Square Grimmaurd qui servait également de salle de réunion pour l'Ordre du Phénix, qui n'était plus ce qu'il avait pu être depuis la mort de Dumbledore, une vieille dame à l'allure sévère et un jeune homme assez maigre étaient assis et observaient un vieux médaillon.

-Vous êtes certain que c'est le bon médaillon, Potter ?

Las de la question de son ancienne professeure de métamorphose, Harry n'y répondit pas. MacGonagall lui avait déjà posé la question plusieurs fois, cependant Harry était convaincu que c'était le même médaillon, celui qui lisait dans le coeur de son porteur et lui murmurait ce qu'il redoutait le plus.

Sentiments ? | TomioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant