Ψ CHAPITRE 13 Ψ

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Adriel a prit les commandes du Tank. Nous sommes à l’étroit mais c’est supportable. Karla a fermé les yeux, j’ai l’impression qu’elle dort. Je brule d’envie de poser tout un tas de question à Adriel. Mais par quoi commencer ? Tout ceci reste assez étrange, voir surréaliste. Je me lance finalement.
— Hum, Adriel ?
— Oui majesté ? Répond-t-il immédiatement.
Je me tortille pour être confortablement installée.
— Je peux te poser une question ?
Il ne répond pas tout de suite, et je sent son hésitation.
— Bien-sûr, tout ce que vous voulez.
Je réfléchis à ce que je veux demander.
— Pourquoi êtes-vous venus sur Terre ?
Il paraît décontenancé par la question.
— Et bien, je ne connais pas les raisons exactes, votre altesse. J’ai été engagé récemment, et avant cela, je vivais sur notre vaisseau mère. Les simples citoyens comme moi n’avons pas accès à ce genre d’informations. Nous vivons dans le vaisseau et seul nos combattant sont autorisés à sortir.
Évidement, il ne sait rien. Je m'en doutais un peu mais tant pis.
— D’accord. Et tu as été engagé pour quelle raison ?
Il me répond sans me regarder, concentré sur la conduite du tank.
— Et bien, nous avons apprit que notre roi et notre reine sont partit au combat, sur cette planète contre les Cohaomas. Mais ils sont mort au combat, et tout à basculé. Nous avons perdu la moitié, voir plus de notre énergie. Le prince étant trop faible, nos troupes ont été décimés. Alors les conseillers du roi, ont décidé d’engager les citoyen aptes à se battre. Mais…
Il s’arrête de parler.
— Mais ? L’incité-je à continuer.
— Mais même avec les citoyens, nos troupes sont toujours trop faibles. Le prince se meure, et s’il vient à s’éteindre, nous mourrons avec lui. Et cette planète sera à la merci des Cohaomas.
J’ai un pincement au cœur à cette révélation. C’est si grave que ça ? Ai-je vraiment le pouvoir de sauver toute une espèce ? Toute cette pression sur mes épaules… Mais désormais, grâce à Nash et Adriel, je sais que les réponses que je cherche sont auprès du prince. Après avoir retrouvé mes amis et m’être assurée qu’ils vont bien, je retournerais en ville pour sauver le prince… mon frère…

Au bout d’une bonne demi-heure, Karla se réveille. Elle se tortille dans tout les sens, nous sommes vraiment à l’étroit. Elle me jette un regard rapide et baisse les yeux sur son arme. S’en veut-elle de ne pas avoir pu nous protéger ? Peut-être ressasse-t-elle les paroles de Nash ? Mais sans elle nous n’aurions pas réussit à partir du village. Nous n’aurions pas atteint la ville si vite également. Karla peut se rassurer, nous avons bien avancé grâce à elle. Je lui souris, et un léger rictus se dessine sur son visage. J’intime à Adriel de me réveiller une fois que nous seront dans les montagne. Je suis exténuée, et je décide de dormir.

Comme je le lui ait demandé, Adriel me réveille. Le tank n’est plus en mouvement, et j’ai l’impression d’être moins compressée. Lorsque je sors pleinement de mon sommeil, je remarque que Karla n’est plus là, et que la trappe est ouverte. Adriel se tiens, plié, au-dessus de moi.
— Votre majesté, le tank ne peut pas aller plus loin. Nous allons devoir continuer à pied.
Dommage, j’aurais préféré rester dans ce tank. Je me hisse et m’extirpe de l’engin. Karla est debout, sur la tourelle mobile, une carte à la main. Je m’avance jusqu’à elle, suivie d’Adriel.
— Ça va être compliqué de les trouver dans ces montagnes, me dit-elle. Si j’étais à leur place, j’aimerais cacher mon hélico de la vue des Cohaomas.
Elle s’est enfin résignée à les appeler par leur nom.
— Connaissant Joshua, répondis-je, c’est sûrement ce qu’il à fait. Selon toi, quel endroit serait le mieux.
Je me penche au-dessus de la carte. Karla pointe du doigt sur la carte, un endroit qui ressemble à un espace vide dans les montagnes. Similaire à une clairière dans une forêt. Bien, nous irons donc par là. Je me retourne pour observer Adriel. J’hésite à l’emmener avec nous. Que vont penser les autres ? Ils vaut mieux qu’ils apprennent une chose après l’autre. Il vaut mieux qu’Adriel reste là.
— Adriel ? L’interpelé-je. Peux-tu rester ici et garder le tank ?
Il s’agenouille.
— A vos ordre votre altesse.
Je regarde Karla, il est temps d’y aller. Nous sommes proche du but, je sent que mes amis sont quelque part.
Nous nous mettons en route. Karla nous guide avec la carte, et je me sent infimement  petite au milieu de cette roche, qui s’élève à des dizaine de mètre de haut. Nous marchons, sur cette terre aride, prenant garde de ne pas glisser sur les quelques graviers. Nous montons, descendons, parfois nous faisons de l’escalade. Finalement, nous arrivons au bord d’un chemin, qui se termine par une pente abrupte. Nous nous laissons glisser sur les fesses, arrivant sur une sorte de route. De pars et d’autre de la route, les parois des montagnes forment des murs sans fin. On dirait une rivière asséchée. Karla regarde un instant sa carte avant d’avancer sur le chemin qui s’offre à nous.

Au bout de plusieurs minutes elle s’arrête et se retourne vers moi. On y est, le chemin bifurque à droite. Je passe devant, et nous arrivons dans un espace immense, la structure me fait penser à un cratère géant. Je me demande où est-ce que j’en ai vu un. Mais le plus important, c’est que devant mes yeux, je vois notre Terbang.
J'ai réussit !
Je m’élance sans penser à Karla, je cours les larmes aux yeux, vers l’engin. Une fois devant la grosse sphère e tambourine sur la porte. Aucune réponse.
— Les amis ! C’est moi ! Crié-je.
Toujours rien.
Les larmes se font plus abondante, et je frappe avec plus de vigueur. Pourquoi ne m’ouvrent-ils pas ? Je décide de prendre la poignée de la porte, et je tire de toutes mes forces. La porte coulisse finalement, lorsque Karla me rejoint. Elle m’aide à grimper dans le Terbang.
Il est vide.
— Ils ne sont pas là… soufflé-je en tombant à genoux.
— Alice, essaie de me rassurer Karla. Ils n’auraient pas abandonné l’engin ici comme ça. Il doit y avoir une explication. On va les trouver.
Je la regarde, les yeux pleins de larmes. Mais tout mes espoirs se sont écrasés au sol. Je dois me résigner, je ne les retrouverais jamais.

Les Survivants IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant