ψ Chapitre 12 ψ

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Je suis là, face à ce garçon, obnubilée par ses grands yeux bleus. Que faire ? Sauver le prince et peut-être avoir des réponses sur qui je suis vraiment ? Ou retrouver mes amis et être réunis à nouveau ? Je ne sais pas quoi faire, et Nashoba ne bouge pas d'un millimètre. Je dois prendre une véritable décision. Et vite.
— Nash... Je suis désolé, mais je dois retrouver mes amis.
Il soupire.
— Vous ne comprenez pas, si le prince meurt, il n'y aura plus d'amis, plus rien...
Karla s'approche doucement de moi.
— Je sais que tes amis te manquent, mais on ne sait pas s'ils sont toujours en vie...
— Il le sont ! Vociféré-je. Ils sont en vie tu m'entends ?! Je les connais, j'ai passé du temps avec eux, ils sont ma vraie famille ! Je sais, au fond de moi, qu'ils sont en vie. Ils ont dû se mettre à l'abris dans le Terbang.
Karla baisse les épaules.
— Tu crois vraiment que ton engin volant va les protéger de centaine de Rouges ?
— Engin volant ? Répète Nashoba.
Il vient d’attirer notre attention.
— Oui ! Une sphère avec des hélice qui vole, tu l'as vu ?! M’exclamé-je.
Il hoche la tête.
— Hier ils ont survolé la ville un moment, comme s'ils cherchaient quelque chose, et ils sont repartit dans les montagnes.
Je suis sur le point de pleurer. Mes amis, c'est moi qu'ils cherchent, J’en suis sûre. Ils sont en vie, dans les montagnes.
— Quelle montagne ? Le questionne Karla. Vers où sont-ils allés ?!
— A L'Est.
Nous nous regardons avec Karla. C'est précisément d’où l’on viens. Nous avons fait tout ce chemin jusqu'ici alors qu'ils étaient à côtés. Je suis soulagée de savoir qu'ils sont en vie. Il faut absolument que nous les rejoignons.
— Bien, on retourne à la moto et on part pour les montagnes, déclaré-je.
— Quoi ? S'étouffe Karla. La moto est à plus d'une heure et demi d'ici, je suis crevée on ne peut pas faire une pause ?
— Non, ils ont sûrement besoin de moi je dois...
— Oh ! Réveille-toi ! Cri Karla. Ils vont bien, ils sont dans les montagnes, il ne peut rien leurs arriver. Ils peuvent bien attendre quelques minutes non ?
Nashoba ne dit rien, il observe sagement. J’ai l’impression qu’il n’est plus là. Ses yeux sont devenus étincelants. Soudain, il a comme un sursaut, comme s'il revenait à lui.
— Princesse, dit-il tout à coup. Je suis entré en communication avec tous les Iclahomas des alentours. Nous avons trouvé un véhicule, nous pouvons le remettre en état de marche. C'est à dix minutes de notre position.
Nous l’avons écouté sans broncher, la bouche ouverte, stupéfaite. Que vient-il de se passer exactement ?
— Attend une minute, répond Karla. Tu veux faire confiance à ce type et le suivre ? Il est clairement bizarre, regarde-le, qui se balade dans une tenue pareille ?
Nashoba jette un regard a la peau de bête qui lui servait de pantalon. Il hausse les épaules. Je sais qu'il ne ment pas, que je peux lui faire confiance.
— Tu préfères dix minutes ou une heure de marche ?
La mexicaine soupire en levant les yeux au ciel. Finalement, nous décidons de suivre Nashoba. Il marche à travers les lianes, les arrachant avec les mains, créant un passage. Il s'assure que je ne trébuche pas, se retournant toutes les minutes pour vérifier que tout va bien. De temps à autre, il me prenait la main pour m’aider à descendre d'une pierre, sous le regard rageur de Karla. Elle lève les yeux au ciel à chaque fois que Nashoba me parle. Je crois qu’elle ne l’aime vraiment pas.

Au bout d'une dizaine de minutes, nous arrivons dans une zone complètement dévastée. Les immeubles sont complètement en ruine, il n'en reste plus rien. Des tonnes de voitures jonchent les rues, à l'abandon. Cette partie est différente des autres, c'est comme si une bataille avait eu lieu ici.
— Bon Nash-bizarre, lance Karla. Il est où ton véhicule ?
Le garçon esquisse un sourire, et un bruit de moteur nous fait sursauter. Nous tournons notre regard dans la direction d'où émane le son. Et ce que nous voyons est tout simplement surréaliste. Karla a perdu les mots, elle se contente de rire nerveusement. Quand à moi, je contemple ce monstre qui roule vers nous, écrasant tout sur son passage.
— Oh madre de dios ! S'exclame Karla surexcitée. Un tank ?! Vous avez ramené un putain de tank ?!
Karla rigole, et son rire est communicatif. Avec ça, nous allons pouvoir traverser le désert sans encombre.
Deux garçons, qui ressemblent beaucoup à Nashoba, sorte du géant d’acier et s'approchent de lui. Puis plient le genou à ma vue. Nashoba les fait se relever et leurs murmure quelque chose, avant que l’un d’eux ne s'en aille au pas de course.
— Princesse, dit-il. Êtes-vous sûre de vouloir partir pour les montagnes ? Avec cette humaine ?
— Arrête de m'appeler comme ça ! S'énerve Karla. Toi aussi t'es humain je te signale. Et je sais me défendre !
— Faux ! S'énerve Nashoba. Si je n'avais pas été là, la princesse serait morte !
— Stop ! Crié-je. Ça suffit. J'ai pris ma décision, je vais retrouver mes amis, et ensuite je reviendrais pour ton prince.
Nashoba baisse la tête. Et s'agenouille.
— Votre altesse, je m'en vais prévenir le prince de votre arrivée imminente. Je vous en prie, faites vite.
— Très bien, dis-je.
Il se relève, et pose sa main sur l’épaule du garçon qui est resté avec nous.
— Votre altesse, puis-je vous proposer d’emmener ce jeune avec vous. Il sait parfaitement se défendre, il fait partit de nos meilleurs combattant. Et il sait piloter cet engin.
J’observe le jeune, et ressent un énorme respect. Il ne me regarde pas dans les yeux. Il est pareillement vêtu que Nash, mais arbore un collier serti d’une pierre étrange. Ses tatouages sont plus… Tribaux. Son crane, rasé de très près laisse apparaitre son crâne. Il est également très musclé. Il pourrait nous être utile.
— Quel est ton nom ? Demandé-je à l’attention du jeune.
— Adriel, votre altesse, répond-t-il aussitôt en s’agenouillant.
Je pose une main sur son épaule. Il doit avoir à peine quinze ans.
— Alors je compte sur toi, Adriel.
Une fois prêt, Nash m’adresse une dernière révérence, puis il plis les jambes et fais un bond dans les airs. Karla pousse un cri de stupéfaction. Nash vient de sauter à trois ou quatre mètre du sol. Il atterrit sur la façade d’un immeuble, où il s’accroche aux lianes. Puis, exécute le même mouvement, pour atterrir sur un immeuble plus loin.
Karla me regarde, ébahie.
— Tu... Ça te choque pas ? Pourquoi ça ne te choque pas ? Alice ?! Un humain est incapable de faire des sauts comme ça ! C'est quoi ce type ?
Je soupire en grimpant sur le tank.
— T'as pas encore compris qu'il est pas humain ? C'est un Iclahomas Karla. Un Bleu.
— Oh madre de dios ! Gémit Karla.
— Je commence à comprendre certaines choses, lui expliqué-je. Aller, venez.
Adriel grimpe avec agilité et grâce sur le tank, et tend sa main à Karla pour l’aider. Nous entrons et refermons la trappe derrière nous.
Les amis, j’arrive.

Les Survivants IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant