Chapitre 15 : Remind me

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                                                                    *** RILEY ***


« T'es vraiment sûre de toi ? »

Me demanda pour la énième fois le canadien en vissant une casquette noire sur sa tête. J'attrapais à mon tour une casquette grise que j'essayais.

Le but était de se fondre dans la masse et que, dans le pire des cas, nos visages ne soient pas trop visibles. Et que le mien ne puisse pas être reconnaissable.

« Oui. »

Le rassurais-je en lui adressant un sourire timide. La sortie d'hier matin aux aurores avec Erin s'était bien déroulée, et après avoir aperçu au loin la plage, j'avais envie de sentir à nouveau l'air marin sur ma peau.

« Non non non, certainement pas. »

Refusais-je en lui retirant des mains un sweat à capuche rouge pétant d'une marque de luxe française.

« Tiens, mets plutôt ça. »

Je lui tendais un sweat gris, passe partout qui n'attirait pas l'attention et surtout qui ne permettait pas de deviner le montant de son compte en banque. Il grimaçait mais s'exécuta sans répliquer, il savait que j'avais raison.

J'avais opté pour une jean noir et un large pull blanc. Il me tendit une paire de lunettes de soleil et j'attrapais mon sac avant de partir.

Je le suivis docilement jusqu'au garage avant de me stopper net. Il se retourna, posant son regard caramel sur moi en faisant la moue.

« Comment on est censé passer inaperçu là ? »

Le questionnais-je en observant les bolides, tous plus bling-bling les uns que les autres. Il n'y avait aucun moyen de sortir avec une de ses voitures sans se faire repérer, sans compter que les paparazzis devaient certainement avoir une liste des plaques d'immatriculation de chacune des voitures avec laquelle il était déjà sorti.

Je caressais du bout des doigts un magnifique coupé bleu, dommage j'aurai beaucoup aimé conduire celle ci.

« On va prendre la mienne. »

Décrétais-je en sortant du garage. Par chance, il s'agissait d'un petit 4x4, celui de ma mère, mais elle me laissait m'en servir quand j'en avais de besoin.

Un modèle banale, des vitres légèrement teintées, comme la plupart des véhicules ici à Los Angeles. Cela ferait parfaitement l'affaire.

Personne ne s'attendrait à trouver Justin Bieber dans un véhicule banal. Il se résigna et me suivit sans dire un mot. Les rues du quartier étaient particulièrement calmes en cette fin d'après midi.

« Et attache ta ceinture. »

Lui rappelais-je alors qu'on démarrait. Je le vis sourire du coin de l'œil avant qu'il ne rétorque.

« Je vais en avoir besoin ? »

Me taquina-t-il et je levais mon majeur dans sa direction, sans pouvoir réprimer un sourire amusé.

« Tu ne vas pas avoir besoin que d'une ceinture de sécurité si tu continues. »

Le menaçais-je à l'envolée, le faisait rire. L'ambiance légère qui régnait dans la voiture me détendait un peu, me faisant presque oublier que nous allions sortir pour la première fois en public ensemble.

The Worst Day of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant