Chapitre 4 : Is it scary ?

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                                                        ***    RILEY    ***


L'équipe de Justin, une fois mon tweet posté et repéré, n'avait pas mis longtemps avant de réussir à me contacter. Deux jours plus tard, j'avais rendez vous avec lui dans un bar privatisé d'un célèbre hôtel.

J'avais longuement hésité mais ma famille et ma psychiatre avaient réussi à me convaincre. Je savais que si ça n'allait pas, je n'avais qu'à partir. Ça ne m'empêchait pas d'être stressée à l'idée de le revoir.

Il y a quelques semaines, passer une soirée avec Justin Bieber m'aurait fait hurler de joie, mais aujourd'hui tout était différent. Mon cœur affolé, faisait raisonner ses battements jusqu'à mes tempes alors que je parcourais les derniers mètres qui me séparaient de l'hôtel.

Je déglutissais avec difficultés en lançant des regards apeurés tout autour de moi. Je n'aimais pas sortir, encore moins une fois que la nuit était tombée. Les différents agents devant l'hôtel à l'entrée ne m'apaisaient pas mais me rassuraient un peu.

« Bonsoir, je suis Riley... »

Commençais-je alors que le maitre d'hôtel me coupa la parole.

« Vous êtes attendu au fond du couloir. »

M'informa-t-il en m'offrant un petit signe de tête respectueux.

« Merci. »

Dis-je en avançant d'un pas mal assuré. J'avais mal au ventre, la gorge serrée je tentais de réprimander mon envie de vomir. D'une main tremblante, je poussais la porte du bar quasi vide. L'endroit était magnifique mais anormalement calme. Justin était assis au comptoir, dos à moi.

Quand la porte se referma dans un bruit sec, il se retourna aussitôt. Son regard captura le mien alors qu'il tentait de se lever difficilement. J'étais pétrifiée, incapable de bouger, figée par l'intensité du moment.

Les cernes qui marquaient ses yeux m'apprirent qu'il ne dormait pas mieux que moi. Je pouvais lire l'appréhension et le soulagement sur son visage.

« Riley. »

Fut le seul mot qui sortit de sa bouche alors qu'il se mit à avancer vers moi, boitant légèrement. Pendant un instant je crus nous revoir là bas, dans ces maudits toilettes. Instinctivement, je passais ma main à l'endroit où une balle perdue s'était logée dans mon bras.

Lorsqu'il arriva à ma hauteur, un bref moment de latence où personne ne sut quoi faire, nous mit mal à l'aise. Je me mis à rire légèrement, un peu gênée tout en évitant soigneusement de le regarder. Je voulais partir, ce n'était pas une bonne idée.

Sans prévenir, il me prit dans ses bras, me serrant contre lui. De nouveau, je restais immobile, les bras ballants sans savoir comment réagir. Son odeur flottait autour de nous, elle m'était familière et étrangement plus agréable que la dernière fois.

Peut être était-ce parce qu'elle n'était pas mêlée à la sueur, au sang et à la peur. Dans un réflexe automatique, je passais mes bras autour de lui, finissant enfin par lui rendre son étreinte. Je perdis la notion du temps, sans un mot, nous restâmes un long moment dans les bras de l'autre. Je n'avais besoin de rien d'autre, si ce n'est ce contact étrangement agréable et rassurant.

« Viens, on va s'asseoir. »

Finit-il par dire à un moment, m'attrapant la main pour me conduire avec prudence près de la grande banquette rouge dans un coin du bar. Je n'arrivais pas à ôter mes yeux de sa jambe qui marchait avec difficulté.

The Worst Day of Our LivesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant