Six Décembre: Au bout des rails

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Voici ma première ( et dernière ) tentative d'écrire dans le genre Thrillers il y a quelques années...
Disons que ça m'a décidé à me concentrer sur la Science-fiction, le fantastique et la Fantasy.
Courage pour votre lecture !

"– Merd…

– Pas de gros mots s'il te plaît Gabriel, le coupa juste à temps une voix, dans un cas comme celui ci mince ou mouise se révèle plus adaptés.

En grognant des excuses l'adolescent ramassa son portable, inspectant sous tous les angles il fut soulagé de n'y voir aucunes égratignures. Le choc produit par le brusque arrêt du train venait pourtant de le projeter contre la porte du compartiment laquelle l'avait renvoyé au sol. Mais bon... Le jeune homme n'allait pas se plaindre... Sans tarder il se remit à sa partie de Foot, écouteurs dans les oreilles.

– Le train ne repart pas ?
– Sûrement un feu rouge... Pas de quoi s'inquiéter. “

Sans prêter attention aux discussions, il y augmenta le son de tel sorte que seul les paroles de la chanson lui parviennent.
De là où il se situait il pouvait observer l’extérieur sans déranger son voisin, voisin d'ailleurs absent ( ou fantôme ), personne n’ayant voulu s'asseoir à côté de lui.
La raison ? On remettrait en cause son caractère particulier…
Les jumeaux ses amis depuis la primaire,  malheureusement, tous deux étant inscrit dans la classe d’économie sociale ils ne participaient ni l'un ni l'autre à ce voyage concernant exclusivement les premières littéraires.
Dommage, la joie et la bonne humeur des rouquins n'aurait fait de mal à personne...
Pour conclure: un voyage à en périr d'ennui…
De plus la présence de son professeur de français dans le compartiment n'arrangeait pas les choses…
Sérieusement ! Comment s'amuser avec un tel homme à vos côtés ?
Il ne niait pas qu’il préférait trouver Monsieur Voltaire ici que Madame Colomb. Pas aussi vieille peau que Madame Berkeley, certes… Mais cela ne l'empêchait pas de l’égalait de pas loin.
La tête reposée contre la paroi glacial de la vitre il laissa vaquer son regard sur cette tumultueuse rivière aux eaux grises, ces vagues certes planes mais impressionnantes formaient par la bosse du temps s’entrechoquaient avec les remous causaient par les rochers cachés au fin fond. Qui l’emportait ?
Aucun lui semblait t-il tous deux paraissaient de force égales et à présent n’en formaient plus qu’un uni et soudé à jamais…
En fronçant les sourcils il analysa les poutres de ferrailles supportant le pont sur lequel ils se trouvaient, de là il pouvait en apercevoir un bon angle, assez du moins pour esquisser un croquis. Malgré le travail d'architecture remarquable il ne s’arrêta pas sur ce détail, non …
Un pressentiment l’envahissait … Mauvais …
Pour toutes les fois où il avait emprunté le train afin de se rendre chez son oncle, il ne se souvenait pas de cette voie…
La société des trains changeait peut être son parcours ?
Oui sûrement… Ce devait être cela...
Pas de quoi se tracasser…
Et pourtant ....
Un tout autre détail venait à le perturber...
La porte du compartiment s’ouvrit vivement, le choc produit par celle ci résonna dans tout le wagon de telle sorte qu’il sortit de sa bulle désappointé manquant de bondir au plafond.

“– Jean-Jacques ?

Jean–Jacques ? Non  Qui s’appelait Jean-Jacques de nos jour ? Demande ledit Gabriel… lui souffla une petite voix.
Effectivement… Mais qui donc ici se nommait ainsi ? Excepté Emma et Chloé il ne voyait personne… De plus les deux pou… pardon adolescentes, étaient des filles! Et Jean-Jacques un prénom de garçon!
Mon chère Watson, voici un mystère à résoudre … ( promis à partir de demain il stoppait son excès de roman policiers )

– Oui ?

Alors qu’il s'apprêtait à débuter son enquête, la réponse de M. Voltaire retentit faisant écho à la question posé par Madame Colomb.
Jean Jacques Voltaire donc ? Mystère éclairci !

– Que se passe t-il Christine ? poursuivit l’enseignant

Et Christine Colomb ? Si on voulait …
Une satisfaction ressortait néanmoins de sa personne,
Il venait d’en attraper deux ! Et non il ne parlait pas de ces petites bêtes que l’on glisse dans des globes… Mais bien des prénoms !
Un grand jeu au lycée Thiers de Marseille consistait à cherchait les prénoms des professeurs, le premier à en rédiger la liste complète …
Et bien… Il ne savait pas exactement ce qu’il remportait… En vérité aucun élèves n'avait réussi...
Mais lui et les jumeaux avait juré d'être les premiers !
Ils entreraient dans la légende de Thiers…

– … contrôleurs …

La conversation entre les adultes venait de débuter depuis quelques secondes lui n’en écoutait pas un traître mot. Bien que peu lui importait il ramena tout d même son attention sur terre de telle sorte qu’il puisse saisir les informations importantes.

– … Peut être à l’avant. Il pourrait effectivement nous renseigner sur la nature de notre arrêt.
– Très bien… Dans ce cas j’y vais. Tu surveille les élèves. Ils se sont dispersé dans une autre case et ont commencé une partie de Loup Garou, ils ne devraient pas poser problème.

Après confirmation de son collègue Hélène ou Madame Colomb selon les liens quitta l’endroit, dans le lieu où ne demeurait à présent que quatre personnes le silence semblait avoir prit possession des recoins.   

– Ne risque t’on pas de rater la visite ? murmura Chloé.
– Ils nous attendront.”

Une panne et voici la seule chose qui importait à Mademoiselle: arriver à l’heure au musée ! Cette fille vraiment était bizarre !  De toute façon que chercher à comprendre chez cette espèce d’individus bizarre ?
En soufflant bruyamment il colla sa joue contre la fenêtre et ferma ses paupières, les rires et bavardages de ses camarades lui parvenant en décalé avec la réalité. Epuisé d’avoir dû se lever pour six heures du matin, le sommeil ne tarda pas à prendre le dessus et il sombra dans une réalité aux illusions envoûtantes...
L’esprit tracassé il en fut de même pour ses songes…

Transporté sur une table d’opération de force il rêvait qu’on lui implantait une puce dans le cou malgré ses réticences. Dans ce qui lui semblait un futur dystopique lui un simple adolescent risquait d’être tué si il n'obéissait pas aux ordres. Se mêlait alors à cela couleurs et sons différents … Brusquement il se retrouva transporté dans une rue noir de Londres au XIXème siècle avec à ses côtés une petite fille.

“– Prends ma main…

Un instant il hésita tout cela semblait si réel… Très réel…

– Prends ma main ! Maintenant ! Ils reviennent ! “

Ils ? A la frayeur qu’il lisait sur son visage il sut qu’il n'avait aucune envie de faire leur rencontre.
Sa paume tendue, il la déposa dans l’autre l’invitant à tout prix à le faire. Refermant sa poigne il serra fort celle de la gamine de crainte qu’elle ne s’envole.

Un cri…

Déchirant, à en glacer le sang …

Sous les nuages du ciel bleu...Where stories live. Discover now