Chap. 38 - Un plan bien échafaudé

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PDV Nina

Les embruns marins me fouettaient le visage, assise à côté de Ian, le zodiaque filait à toute allure vers la côte. Nous venions de passer cinq jour de rêves sur un voilier à faire le tour des îles Marquise. Ian m'avait promis avant de partir que nous serions ici dans notre bulle et il ne m'avait pas menti. Bien au contraire. Tout était parfait depuis que nous étions arrivés dans notre paradis et rien ne pouvait nous en déloger.

Nous avions révélé la profondeur de nos sentiments et c'était comme si tous nos problèmes s'étaient envolés. Plus rien ne pouvait nous arriver maintenant que nous nous étions dit oui. Certes, ce n'était pas encore officiel et à la vue de tous, mais notre engagement l'un envers l'autre était pourtant si réelle, si fort.

Le sourire illumina mon visage quand je pensai à notre premier soir à la villa où nous contemplions, de notre chambre, le splendide coucher de soleil qui s'offrait à nous. Dans les bras de Ian, ses caresses sur ma peau, ses mots doux à l'oreille ... nous ne faisions plus qu'un.

Je sentis les doigts de Ian se poser sur ma main. Il me regardait. Le même sourire béat accroché à ses lèvres que le mien. Il serra ma main, je compris. Nous n'avions plus besoin de nous parler, nous étions connectés comme avant. Peut-être même encore plus en symbiose que jamais et nous allions à toute berzingue retrouver notre petit nid douillet.

Sur le chemin du retour nous nous arrêtâmes au village pour acheter ce qu'il nous fallait pour ce soir. Nous avions prévu de faire un petit repas spécial pour fêter notre première semaine ici. Main dans la main nous déambulions à travers les étals du marché local.

- Que penses-tu de faire des langoustes au lait de coco et des frites d'arbre à pain, lui demandai-je.

- C'est parfait, ma puce, me dit-il en me ramenant vers lui pour m'embrasser.

Il m'enlaça alors que je passai mes bras autour de son cou, il me taquina du regard avant de me dire.

- Espérons que cette fois nous n'oublierons pas de les retirer du feu comme la dernière fois.

Je ris avant de rétorquer.

- Et la faute à qui M. Smolderhalder ! Et de toute façon ce soir, je t'interdis de me toucher tant que nous n'aurons pas fini le dessert.

Il posa la main sur sa poitrine faisant semblant d'avoir été touché en plein cœur. Puis il appuya son front contre le miens, approchant son bassin du mien et avec sa tête de chien battu murmura.

- Je n'aurai même pas le droit de ...

Je ne le laissai pas finir et assénai avec un large sourire.

- Non, rien du tout Monsieur le pervers. Et pas la peine de faire cette tête-là !!!

Il me caressa le dos déclenchant une myriade de frissons là ou sa main se baladait. Il sentit mon émoi et sourit en coin à la minute même où je laissai échapper un petit roucoulement de plaisir non contrôlé. Il m'avait encore eu, je n'arrivais pas à résister à ses gourmandises, systématiquement dès qu'il me touchait le désir de le toucher en retour s'invitait en moi. Incontrôlable, inévitable, viscéral.

- Grrr, Monsieur Somerhalder tu es impossible, lui rétorquai-je en m'éloignant de lui.

Il s'en amusa, fier de l'effet qu'il était capable de me faire si rapidement.

- La faute à vous Madame Somerhalder, vous ne faites ressortir que le meilleur de moi-même.

Il conclut ses mots par un regard de braise et un clin d'œil à vous faire craquer. Heureusement pour moi je n'eus pas le temps de m'appesantir sur le sujet, qu'une petite main m'attrapa et me tira vers l'autre bout du marché.

NIAN (Tome 2) : Mon autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant