Chap. 11 - Comme au bon vieux temps

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PDV Ian

Je la regardais en train de dormir dans l'avion. Pourquoi, lorsque nous étions tous les deux nous étions toujours obligés de badiner. Cela semblait être notre seul moyen de communication naturel. C'était d'ailleurs une des raisons qui m'avait empêcher d'établir une relation durable et stable, je doutais de ses sentiments. Nous ne pouvions pas avoir de conversations sérieuses sans que systématiquement elles ne dérapent vers des moments qui étaient toujours très agréables certes, mais qui ne me permettaient pas d'avoir les réponses à mes questions.
En fait, pour me rassurer que je l'avais demandé en mariage. Je voulais être certain que nos sentiments étaient assez forts pour durer toute la vie car badiner était une chose mais je voulais construire mon futur avec elle. Sauf que je ne m'étais pas rendu compte que, d'être capable de garder notre relation aussi légère, frivole et heureuse pendant 3 ans montrait la profondeur de nos sentiments, et le puissant attachement que nous avions l'un pour l'autre.
C'est en me mariant avec Nikki que je l'ai compris. Après quelques mois, la légèreté n'était faite que d'habitudes, la frivolité était devenue occasionnelle dressant un bonheur honnête mais sans éclat. Malheureusement, je ne pouvais revenir en arrière les choses étaient ainsi, j'avais fait un choix et m'y tiendrais. Même si de temps en temps ou comme dans des moments comme ce matin, j'avais encore envie de construire un futur avec elle, Nina ne le souhaitait plus.
Ces trois semaines de bonheur qui se profilaient, ne seraient que ma punition pour avoir provoqué la chute de notre couple sans nuage. Mais une douce punition à laquelle je prendrais part sans aucune restriction, me rappelant ainsi ce que je ne pourrais plus avoir.
Je fermais mes yeux heureux de retourner avec elle vers cette oasis du passé.

PDV Nina

J'ouvrais les yeux et le regardais si paisible en train de dormir. Depuis hier soir, notre relation était merveilleuse. Je me retrouvais avec lui comme avant. Blaguant, riant, m'amusant, badinant. A un détail près ce ne serait que pour une courte période, si je n'arrivais pas à transformer l'essai. Je devais trouver un moyen de le ramener vers moi et de le garder définitivement.
Le faire tomber dans mes bras ne me paraissait pas insurmontable, mais lui faire comprendre que c'était l'homme de ma vie qu'il était le seul et l'unique était plus impossible à mes yeux. Alors que nous étions heureux, je l'avais laissé en plan sur le bord de la route, continuant mon chemin sans lui. Et cela je ne suis pas sure qu'il pourrait me le pardonner. Je m'étais sauvée en courant tellement je l'aimais : en le voyant maintenant et en analysant ma relation avec lui, c'est ce qui ce matin me sauta au visage.
Il m'a fallu près de 4 ans pour comprendre à quel point il était dans ma peau. Mais ce qui n'avait aucune raison de me terrifier quand je suis partie, était à présent une réalité, je risquais de le perdre pour toujours.
Une secousse lui fit ouvrir un œil sur moi. C'était-il endormi en me regardant ? Je lui fis un tendre sourire. Il se cala dans son fauteuil et me dit

- Ça y est ma jolie t'as fini de dormir ?
- Parle pour toi mon beau, ce n'est pas moi qui dormais il y a deux secondes.

En guise de réponse j'eus le droit à des étirements et un bâillement.

- Quelle heure est-il ?

- Huit heures dix, nous arrivons dans vingt minutes. Logiquement le chauffeur nous attend sur le tarmac.
- Vaut mieux car nous allons perdre quelques degrés.
- Arrête de faire ton frileux, j'ai regardé avant de partir nous perdons que 5 degrés. Tu crois que tu peux survivre.
- Avec toi à mes côtés, j'ai un doute.
- Ah ah, je suis morte de rire. Tu seras bien content de m'avoir « le gars du sud » quand on sera en pleine montagne à moins cinq degré. Avoir une canadienne à côté de soi, c'est toujours une bonne chose.
- M'as-tu entendu dire le contraire un jour ?

Je fronçais les sourcils me demandant ce qu'il voulait dire par là. Je décidais de le prendre comme un compliment.

- Ok, tu marques un point.

NIAN (Tome 2) : Mon autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant