NIAN (Tome 2) : Mon autre

Chap. 14 - Rentrons chez nous

PDV Nina

Je regardais Ian, toujours retourné, à l'autre bout du plateau qui était je pense dans le même état que moi. Les techniciens derrière nous, nous applaudissaient. Ian pivota sur lui-même pour me voir. Le sourire au coin de ses lèvres. Il se dirigea vers moi et une fois à ma hauteur me serra dans ses bras avant de me murmurer l'oreille.

- Nina, si tu savais comme je t'...

Je ne pus comprendre la fin de sa phrase car je sursautai et me retournai en entendant Chris nous crier dessus.

- Non, mais c'était quoi ça !

Tout le monde s'arrêta d'applaudir. Chris se dirigeait vers nous l'air ... à vrai dire je n'arrivais pas à définir s'il était content ou pas de nous. Il continuait à brayer.

- Non mais sérieusement comment vous avez réussi à nous faire ça ?

J'avais toujours un bras autours de la taille de Ian qui me tenait serrer contre lui par les épaules. Il arriva à notre hauteur et nous regarda l'un puis l'autre. Puis se tourna vers moi et me lança.

- Non mais sérieusement Nina, j'ai failli pleuré.

Puis il se tourna vers Ian en lui tapant dans l'épaule avant de lâcher un sourire.

- Et toi ! Depuis quand tu es poète. « Orphelins à vie de cet amour. »

Je compris enfin que Chris avait apprécié notre proposition.

- Les enfants c'étaient renversant. Je vous aime. C'était bouleversant, passionnant, haletant ... Vous êtes ... vous êtes juste hallucinants tous les deux.
- Merci Chris, répondis Ian. Mais c'est Nina qu'il faut féliciter.

Je regardais Ian l'air complice. Et répondit avant de poser ma tête sur son épaule.

- C'est seulement parce que j'ai un partenaire très talentueux.
- Non mais arrête de dire des conneries, Nina. Vous êtes tous les deux aussi talentueux. C'est juste que quand vous êtes réunis vous êtes magistrales, vous crever l'écran les enfants. J'y étais, j'étais avec vous dans votre cœur.

Ian me serra contre lui, je compris dans son regard ce qu'il voulait me dire. En cœur, nous fîmes un grand sourire à Chris et attendions qu'il finisse de parler. Après 5 minute de tirade sur la profondeur de nos sentiments, la légèreté et l'intensité de nos regards, le rythme de jeu .... Bref tout y était passé il nous regarda pour nous dire.

- Vous êtes prêts à la refaire. Je veux la même mais en mieux, encore.

Je riais intérieurement repensant à ce qu'il venait de nous dire. Nous avions atteint la perfection, avait-il souligné et il nous demandait à présent de faire mieux que ce que nous venions de jouer. Je ne savais pas qu'il y avait un stade supérieur à la perfection. Je regardais Ian à nouveau, nos regards riant probablement pour les mêmes raisons. Ian lui répondit enfin.

- Que serait la perfection sans un réalisateur comme toi pour la mettre en boite. Aller on la refait.

Nous avons tourné d'arrache-pied jusqu'en milieu d'après-midi. Puis il est venu nous voir alors que je m'étais assoupie dans ma loge sur l'épaule de Ian. Je sursautais quand j'entendis frapper à la porte de la caravane. Je me redressai ni vu ni connu, regardant Ian interrogative. En me souriant, il haussa les épaules et m'indiqua.

- Ce n'est pas de ma faute, j'étais en train de relire mon texte quand tout d'un coup je t'ai entendu ronfler. Une si jolie musique pareille ... Ça ne se coupe pas.