Chap. 16 - En corps et encore

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PDV Nina

Il ouvrit la porte de la maison et m'invita à entrer. Il avait les traits fermés, comme préoccupés. Je l'entendis verrouiller derrière moi, pendant que je posai mon sac sur la commode dans le couloir en même temps que mon écharpe. Je le sentis alors attraper mon poignet et me faire pivoter vers lui. Je terminai inexorablement contre son torse, il passa ses bras autour de ma taille s'assurant que je ne reculerai pas. A dix centimètres de son visage, je ne voyais que sa bouche qui me faisais terriblement envie. Je mis les bras autour de son cou. Il posa son front contre mon front et me dit d'un air dépité.

- Je te promets que nous aurons toutes les discussions que tu veux, mais pour l'heure ce n'est pas ce dont j'ai envie... Nina ...

Je sentis alors ses lèvres venir une première fois au contact des miennes, puis dans un soupir il prononça tout en cherchant mon regard.

- ... Mon amour

Je vis dans ces yeux cet amour passion qui le consumait et j'étais certaine que c'est ce qu'il vit dans les miens. Puis comme un second souffle retrouvé, il posa de nouveau son arc de cupidon sur le mien. Mes mains instinctivement vinrent sur le côté de ses joues. J'avais besoin de sa peau sous mes doigts pour mieux sentir ses lèvres.
Comme son odeur, sa chaleur, le gout de sa peau et de sa salive m'avaient manqué. Je freinai nos retrouvailles d'un coup et le regardai levant mes yeux vers lui. Je voulais me souvenir de son regard débordant d'envie pour moi. Je voulais aussi qu'il voit mon âme et cet émoi qui inondait tout mon corps. Nos yeux échangèrent leur accord respectif et je sentis alors sa main parcourir mon dos et remonter vers ma nuque. Il empoigna la base de mon cou et colla sa bouche sur la mienne. C'est à cet instant, que nous avons perdu tout contrôle sur le monde qui nous entourait. Sa main puissante qui chérissait ma nuque. Nos lèvres qui jouaient la partition de l'amour. Nos langues qui en imprimaient le rythme. Ma main qui pétrissait staccato ses cheveux. La symphonie harmonique de nos baisers. Nous n'entendions et ne vivions plus que pour cela. Cette douce mélodie du feu grégeois qui nous consumait. Je reculais piano sous le tempo que son corps martelait crescendo. En fin de mesure, j'étais adossée au mur.
Ses mains entrèrent alors dans la danse. De mon dos elles voyagèrent sur mes hanches, qu'elles quittèrent pour retrouver ma taille, se faufilèrent jusqu'à mon ventre, pour déboutonner un à un les fermetures de ma veste, lui ouvrant le chant de mon buste frémissant.
Je laissais partir ma tête en arrière, enivrée par le pouvoir de ses lèvres. Ses mains maintenant sur mes épaules laissaient tomber les instruments vestimentaires bien inutiles. Soulagés mutuellement de nos vestes, nous laissions agir notre liberté de mouvement. Sa bouche épousait les veines de mon cou alors que je laissais descendre ma main le long de son échine, pour sortir la chemise glissée dans son pantalon. Une nouvelle sonorité s'ajouta alors à nos harmoniques, celle de retrouver sous nos doigts le corps de l'autre. Je saluais tous les muscles de son dos qui, comme pour me dire bonjour se contractaient à chacun de mes passages.
Il tira alors le chemisier de mon short et passa sa main dessous. Elle aussi venait de retrouver le chemin du plaisir.
Toujours en nous embrassant passionnément, l'un comme l'autre nous entreprenions de retirer les boutons de nos chemises. A bout de patience je décidais de la lui ôter comme un t-shirt. Il m'imita et je sentais à présent ses muscles saillant le long de ma peau. Mes baisers redoublèrent alors d'intensité, telles des triples croches qui comblaient les silences de ces dernières années. Mes mains voyageaient sur sa poitrine d'un muscle à un autre.
Puis soudainement le rythme s'accéléra : Sa bouche dans mon cou, sur ma gorge, ses mains sur mes épaules, ma bretelle de soutien-gorge qu'il fit glisser, ses baisers qui l'accompagnaient, mes mains qui l'encourageaient, ma dentelle qu'il pétrissait, mon sein qui jaillissait, et qu'il l'embrassait ... Je me retrouvais accrochée autour de son cou, portée dans ses bras, m'emmenant vers le canapé.
Tel un tour de force, il nous assit sans tressaillir. M'aimant, m'embrasant, me dévorant comme si c'était la première fois. Je le laissais encore profiter un peu de mes rondeurs avant de l'amadouer avec un autre spectacle. Je me redressais, le regardant brulante comme la braise, et commençais à me déshabiller, m'offrant à lui. Il ne bougea pas, me contemplant, transpirant d'envie. Puis, lorsque je me fus totalement dénudée, il se redressa et commença à embrasser toutes les parties de mon corps. Il m'attira alors vers lui, me serrant et m'embrassant plus que raison. Il m'installa sur le canapé continuant de me couvrir de baiser, jusqu'à ce que mes muscles ne puissent plus se contracter et que je repousse sa tête de mes doigts, dans un gémissement de plaisir. Il se leva alors, et ce fut lui qui me proposa d'admirer sa nudité. Mes regards oscillaient entre ses yeux captivant et ses gestes excitants. Ce fut alors à mon tour de me redresser et de couvrir son corps de baiser. Il s'assit sur le coussin me permettant de l'embrasser à ma guise. Plaisir dont il me priva rapidement préférant se réserver pour nous. Je me sentis alors transporté sur lui retrouvant sa bouche. A califourchon ma féminité retrouvait alors sa vocation originelle épousant ainsi sa virilité.
Nos langues se touchaient, nos corps se mêlaient, nos âmes s'unissaient vers une nouvelle pièce de musique qui formerait une partie du concerto de nos retrouvailles. Il me couvrait de baiser pendant que j'ondulais. L'instrument principal de notre composition était l'amour inavoué de ces dernières années, nous faisant savourer chaque battement de mesure. Nous faisant entendre le chant du plaisir, seules sonorités mélodieuses qui de dégageaient allegro, des notes que nos corps nous commandaient de jouer. Puis maestro qu'il était, il reprit les commandes pour nous faire atteindre le grand final, apothéose de l'explosion amoureuse et sensorielles parfaites, des liens qui nous unissaient.
Toujours enchevêtré l'un à l'autre, nous n'avions plus besoin de parler, nous nous étions livrés corps et âme. Sa tête posée dans le creux de mon cou, nous ne bougions plus. Seul nos doigts caressaient encore les parties de peau que nous touchions. Dans un dernier élan d'affection, je relevai sa tête pour embrasser ses lèvres, et vins poser mon crâne contre le sien. Nous restions ainsi sans bouger le temps que le désir qui brulait encore en nous ne nous quitte temporairement, laissant maintenant place à toute la tendresse que ce moment nous inspirait. Nous nous regardions, sourire, bonheur, amours collés sur nos visages. Je frissonnais de la magie que nos deux corps venaient de créer. Je le sentis alors me soulever pour m'allonger sur le canapé. Nos chairs se quittèrent. Assis à côté de moi, il regardait mon corps comme s'il voulait en réapprendre les courbes et les formes. De sa main il accompagna son regard me provoquant la chair de poule. Il guida alors ses doigts jusqu'à mon visage sur lequel il dessinait les symboles de ses contemplations. Il se pencha vers moi pour déposer des baiser sur le bout de mes seins, ma poitrine, mon cou. J'aimais toute la tendresse qu'il m'était en m'embrassant mais je frissonnais également au contact de ses lèvres, à son souffle sur ma peau. Il me dévisagea, regardant toutes les micro expression que je pouvais revêtir au passage de ses doigts sur mon corps. Je le voyais souriant, mais aussi troublé. Puis il s'approcha de ma bouche, m'embrassant délicatement. Son œil se teinta d'un autre éclat. Il allait me parler.

- Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs.

Je ne pouvais lui répondre que par le visage du bonheur rougissant. Lui aussi, me sourit accentuant la courbure de ses lèvres par un petit clin d'œil. C'était à mon tour de murmurer.

- Tu es encore plus charmeur que dans mes souvenirs.
- Il faut croire que tu déteins sur moi.

Je penchais ma tête sur le côté et vis sa main caresser de nouveau mon corps. Lorsqu'il arriva proche de mon entre-jambe un spasme parcouru tout mon corps me faisant frémir.

- Tu as froid ?
- Un peu

Espiègle, il me sourit encore et ajouta.

- Allez, j'arrête de te torturer. Ne bouge pas, je reviens avec une couverture.

Il traversa alors la pièce, ce fut à mon tour de contempler son corps parfait. Son fessier qui m'avait toujours émoustillée, les muscles de son dos si marqués. Il se retourna une couverture à la main et revint vers moi lentement, me laissant ainsi tout le loisir de me rincer l'œil sur ses pectoraux, ses abdos, le haut de ses cuisses, ses cuisses. Il avait le sourire aux lèvres lorsqu'il arriva à ma hauteur. Il étala la couverture sur moi. Puis Mutin, me demanda.

- Tu partages un morceau de ta couverture ou je dois faire un autre aller-retour pour aller en chercher une deuxième.

Malicieuse, je le regardai et lui avouai.

- Ta proposition d'exhibition est extrêmement tentante mais je préfère savoir ton corps à côté du mien.

Je soulevai un pan du plaid et l'invitai à me rejoindre en dessous. Je le laissai s'installer et me lovai dans les bras.

- Je suis assez content que tu es choisi de partager ta chaleur car je commençais à avoir froid ...

Il ajouta alors, malicieux.

- .... Le retour aurait été probablement moins flatteur pour moi.
- Oh mais ne t'inquiète, tu as aussi d'autres atouts très attractifs à regarder. Tes pieds par exemple.

Amusé, il ricana.

- Je ne te connaissais pas fétichiste des pieds.
- Tu sais qu'il y a plein de choses que tu ne connais plus de moi.
- Tu marques un point. Mais nous sommes là pour y remédier.

Puis il ne dit plus rien. Nous emmêlions nos jambes, il caressait mon dos, ma taille mes hanches le bas de mon dos et ainsi de suite. Moi je caressai son torse, son cou, son bras, ses abdos, le bas de son ventre. Le temps n'avait plus aucune emprise sur nous, allongés tous les deux sur le canapé. Totalement en phase l'un avec l'autre je lui demandai.

- Ian ?
- Oui, ma puce.
- Comment comptes-tu t'y prendre ?
- Pour quoi exactement, mon amour ?

J'esquissai un sourire en l'entendant m'appeler ainsi.

- Pour rattraper le temps perdu ?

- Nous ne le rattraperons pas mon ange, mais par contre nous ne pouvons que profiter encore plus du temps présent. Et de cette deuxième chance qui s'offre à nous. En commençant maintenant.

Il me fit pivoter sur lui.

- Viens par-là reine de mes désirs les plus intimes.

Il commença à m'embrasser tout en me caressant le dos. Rapidement ses baisers et ses caresses furent plus appuyées et prestement, son corps me fit sentir par l'intermédiaire de son bas ventre, pourquoi.

Coquine, je me dressais et le regardais.

- Vraiment Monsieur Smolderhalder, déjà...

Fier de sa condition physique, un rictus immoral au coin des lèvres, il m'embrassa à pleine bouche. Puis se justifia de la manière la plus suave et adorable qu'il ait pu trouver.

- Ce n'est pas de ma faute, si tu m'inspires.

Il se redressa alors, m'allongea sur le dos et commença par embrasser chaque recoin stratégique de mon corps. L'entame du deuxième round avait sonné.

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Il fait chaud  non ? 

Merci de récompenser le travail de l'auteure : 
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NIAN (Tome 2) : Mon autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant