NIAN (Tome 2) : Mon autre

Chap. 35 - L'autre bout du monde

Mes chères lectrices (tant pis s'il y a un homme qui me lit, le féminin l'emporte sur le masculin ... et toc), comme promis je publie un chapitre cette semaine.
Alors bonne lecture à vous toutes et profitez-bien de ce chapitre car la fin de ce roman arrive à grand pas...

PDV Ian

Une fois monté à bord de l'avion, l'hôtesse de l'air nous conduisit dans notre cabine. Il s'agissait d'un vol long-courrier de nuit, et j'avais réservé la suite qui nous permettrait de dormir dans un lit. Un vrai luxe quand on connait les avions.

Nous déposâmes nos bagages à main et nous nous assîmes à nos places, attendant le décollage. Une fois attaché, j'attrapai discrètement la main de Nina pour la porter tendrement à mes lèvres. Je ne pouvais encore l'étreindre comme je le désirais mais au moins je pouvais lui montrer toute mon affection.

Elle répondit par un large sourire et un regard de biche qui me frustrèrent encore plus. Elle était à croquer, assise juste à côté, ses yeux fixés dans les miens. Dieu qu'elle était belle. Elle serra ma main, complice avant de me demander.

- Ça va mon cœur ?

- Maintenant que tu es assise à côté de moi et que je connais notre destination, oui ça va.

L'avion commença à rouler sur la piste, prit de la vitesse et nous décollâmes. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsque je la sentis se contracter alors qu'il quittait la piste. Elle n'aimait toujours pas ce moment du vol, de même pour les atterrissages. Elle était pleine de contradictions d'ailleurs, elle n'avait peur de rien mais l'avion faisait partie des rare chose qui la rendait mal à l'aise.

Elle souffla seulement quand le capitaine nous assura au micro que nous pouvions nous détacher. Je ne sais pas s'il en était de même pour Nina mais à mon propre étonnement, le simple fait d'avoir pris de l'altitude me faisait presque oublier que ma garce de femme essayait de me piéger.

Je pouvais recommencer maintenant à lui parler.

- Et toi, ma puce, ça va ?

Elle se tortilla et j'eus envie de rire mais m'abstins.

- Maintenant, oui ça va mieux, me répondit-elle soulagée.

L'hôtesse de l'air nous proposa un rafraîchissement. J'attrapai la coupe de champagne qu'elle me tendit et trinqua avec Nina dès qu'elle fut servie.

- A nous ma puce, à l'avenir radieux qui s'offre à nous.

Nos verres s'entrechoquèrent et nous bûmes une gorgée.

- Tu crois que Kenza va ...

Je ne la laissai pas terminer sa phrase en posant mon doigt sur sa bouche et me levai pour lui tendre la main. Elle écarquilla les yeux se demandant ce que je lui voulais.

- Viens.

Elle attrapa mes doigts et me suivi. J'ouvris le rideau pour nous faire pénétrer dans notre cabine. Ce minuscule espace nous permettrait de nous reposer et surtout d'être à l'abri des regards un minimum.

Je m'assis sur le bord du lit et commençai à retirer mes chaussures. Elle m'imita et s'allongea sur le matelas. Je la rejoignis et plantai mes yeux dans ses prunelles noisettes. Nous étions restés dans cette position un long moment avant de parler.

- Ma puce, je suis certains que nous trouverons une solution à tout ceci.

Elle soupira.

- Tu as probablement raison.

- Oui, Kenza paraissait sûre d'elle. Elle trouvera une solution, mais pour l'heure je veux que l'on se concentre sur nous.