Chap. 17 - J'appelle mon avocat

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PDV Ian

Je ne pensais plus, je ne réfléchissais plus, je ne calculais plus. J'étais tout simplement heureux, allongé dans le canapé, Nina était en tenue d'Êve endormie dans mes bras. Pouvais-je rêver mieux. Nous avions demain une journée complète où il n'y aurait que nous ... et notre troisième invité. Notre amour qui vraisemblablement ne nous avait jamais quitté : il s'était simplement caché, attendant la première opportunité pour ressurgir et nous ressusciter. Car c'est ce que je vivais en ce moment même, une résurrection de mes émotions : ces sensations perdues dans le quotidien pesant de la vie de couple.

Nina me tournait le dos, son bassin calé sur le mien, la tête appuyée sur moi, j'en avais des fourmis dans le bras mais j'aurais tout supporté pour la garder près de moi. Ma main posée sur sa hanche je commençais à lui caresser le flan. Je ne savais pas l'heure qu'il était mais il fallait que je la réveiller car nous devions appeler Julie. J'avais entendu mon téléphone vibrer plusieurs fois. Nous étions obligés de fermer quelques instants notre parenthèse pour mieux la rouvrir plus tard.

Je regardai par la baie vitrée du salon la vue qui donnait sur la montagne et le lac. Dans cette maison nous étions protégés des yeux indiscrets, nous n'avions pas besoin de nous cacher. Ce qui dans notre situation était un privilège. Situation dont il faudrait que l'on discute également à un moment.

Ma main poursuivait ces allers et venues parcourant son corps. Elle ne bougeait toujours pas. Ça me fendait le cœur de devoir la sortir de son sommeil mais il le fallait.

Je dégageai alors sa nuque et l'embrassai tendrement. Sa réaction ne se fit pas attendre, elle m'attrapa la main qu'elle amena entre ses seins m'obligeant à approcher un peu plus mon bassin. Il me fallut une volonté de fer pour ne pas succomber à la tentation que son corps nu représentait pour moi. Mais j'y résistai. Elle s'étirait se frottant contre moi, mais je résistai encore. Elle se tourna vers moi, arborant le sourire de la femme comblée, je résistai de plus belle.

- Salut toi, me dit-elle simplement sur un ton si mélodieux à mes oreilles. Ma résistance s'effrita.

- Salut toi, lui répondis-je du même acabit.

Elle me mettait dans tous mes états. Je ne résistai plus. Je l'embrassai langoureusement. Elle me regarda comprenant très vite ou mes baisers nous emmenaient. Puis posa le doigt sur ma bouche et murmura.

- Temps mort Smolderhalder, laisse-moi ... comment dire ... me repoudrer le nez.

Je lui fis un regard sans équivoque. Elle me taquina alors.

- Ok, dans l'hypothèse où tu ré-oxygènerais ton cerveau, tu sais celui qui te sert vraiment à réfléchir ! Pas ta machine à plaisir ... Que dirais-tu d'aller manger...

De ma voix le plus sensuelle je lui susurrai tout en continuant à caresser son corps

- Je suis on ne peut plus d'accord, charmant dessert.

- Ian !!! Tu n'es pas croyable, rigola-t-elle en se levant. Elle attrapa son chemisier transparent et l'enfila.

Je la regardais dubitatif et lui dit.

- Comment veux-tu que je me calme quand tu t'habilles de la sorte !

Elle pouffa de rire et quitta la pièce. J'attrapai mon pantalon et l'enfilai, essayant de maitriser mes ardeurs aussi bien que je le pouvais compte tenu de la situation. Toujours sur mon petit nuage je sortis le portable de ma poche et regardai les notifications. Comme je le pensai, mon agent m'avait appelé plusieurs fois pour que je confirme les nouveaux termes du contrat avec Julie. Je lui envoyais un message pour valider nos nouvelles dispositions. Puis j'allai dans la cuisine regarder ce que je pourrais préparer. Nina n'y était pas. Tout en ouvrant les placards, je me demandai à présent comment nous allions aborder les choses. Ce qui venait de se passer signifiait beaucoup pour moi mais était-ce pareil pour elle. Bon, qu'avions-nous à manger ? Des petit-pois ... Bof. De la salade ... ah en voilà une bonne idée. Mais avec quoi ? Je sentis alors les bras de Nina m'encercler la taille. Je me retournai et posai mes deux mains sur son visage pour l'embrasser. Je la serrai maintenant contre moi. Je n'avais pas envie de la laisser partir.

NIAN (Tome 2) : Mon autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant